Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?

Jusqu’à présent dominé par le Samsung 950 Pro, le marché des SSD M.2 NVMe voit débarquer un nouveau concurrent à priori très intéressant : l’OCZ RD400 (ex-RevoDrive 400) de Toshiba.

OCZ RD400, avec plein de morceaux de Toshiba dedans

Dévoilé – sous son ancien nom – lors du Computex de juin 2015 et présenté cette année lors du CES, le SSD RD400 a été peaufiné par son fabricant. L’influence de Toshiba est d’ailleurs visible derrière cette longue période de mise au point et d’optimisations avant la commercialisation. Basé sur un Toshiba XG3 – un SSD destiné au marché OEM -, le RD400 a largement bénéficié de l’expérience acquise sur le XG3 et des retours des utilisateurs.

Image 1 : Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?

Contrôleur et mémoire flash Toshiba

Disponible dans des capacités de 128 Go, 256 Go, 512 Go et même 1 To, le RD400 est proposé seul pour les ordinateurs (fixes ou portables) équipés d’un slot M.2 2280 adapté, ou bien livré avec une carte additionnelle au format PCI-Express 3.0 4x. Ce SSD compatible NVMe 1.1b embarque un contrôleur 8-canaux Toshiba TC58NCP, des puces de mémoire flash NAND MLC de 128 Gbit gravées en 15 nm par Toshiba, mais également une puce de mémoire LPDDR3-1600 fabriquée par Samsung.

À l’arrivée, on obtient un SSD capable d’atteindre des débits théoriques de 2,6 Go/s en lecture séquentielle et jusqu’à 1,6 Go/s en écriture séquentielle. En accès aléatoires 4K, Toshiba annonce fièrement des performances culminant à 210 000 IOPS en lecture et 130 000 IOPS en écriture.

Endurance et garantie

Côté endurance, l’OCZ RD400 ne s’en sort pas trop mal. Ce SSD, garanti cinq ans, supporte ainsi entre 74 To et 592 To écrits au cours de sa vie, selon la capacité. Cela représente entre 40 Go et 324 Go écrits par jour. Relativement bons, ces chiffres restent toutefois légèrement inférieurs à ceux présentés par Samsung pour son 950 Pro (200 To écrits pour la version 256 Go, et 400 To écrits pour le modèle 512 Go).

Attention d’ailleurs à un petit détail qui a son importance : la garantie de cinq ans tient compte de la quantité de données écrites sur le SSD. En d’autres termes, si vous atteignez la limite de données écrites avant les cinq ans (ce qui reste, avouons-le, difficile en utilisation classique), votre SSD ne sera plus sous garantie.

La partie logicielle

Le « SSD Utility » (c’est à dire la boîte à outils pour SSD) de Toshiba reconnait bien entendu déjà le nouvel arrivant, et les possibilités sont plutôt complètes. Il est par exemple possible de connaitre l’état S.M.A.R.T. du RD400, sa température, si l’interface est bien configurée, s’il y a eu des alertes (température trop élevée, arrêt non « propre », …), ou encore si le firmware et le pilote NVMe de Toshiba sont bien à jour.

Plus intéressant encore, il est possible d’effectuer un Secure Erase et de modifier la taille des secteurs (512 octets ou 4096 octets, au choix). Nous verrons d’ailleurs plus loin si cela a des conséquences sur les performances de ce SSD. Il est même possible de paramétrer le système d’exploitation afin d’optimiser les performances du SSD.

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Protocole de test

Les tests ont été réalisés sur l’unique machine suivante :

Configuration de test
ComposantDétails
CPU

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Core i5-6500

  • core i5-6500
    87.12€
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  • 88.11€
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Carte mère
(Sockel 1151)

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Asus Z170-Deluxe

  • asus z170-deluxe
    24.37€
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RAM

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8 Go DDR4-2133 KLEVV


SSD pour le système

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Crucial MX200 500 Go

  • crucial mx200 500 go
    50€
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ContrôleurIntel PCH Z170 SATA/600 
Alimentation

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Cooler Master G450M


Benchmarks
Logiciels synthétiques et pratiques
AS-SSD, CrystalDiskMark

PCMark 8, HD Tune

Anvil’s Storage Utilities 1.1.0
Performances Steady State      
IOMeter 1.1.0
OS
Système d’exploitation
Windows 10 x64 Enterprise

À quoi correspondent ces benchmarks ?

IOMeter
IOMeter est un outil synthétique très puissant car il permet de définir avec une flexibilité quasi-totale le type de charge à soumettre à un disque dur ou un SSD. Que ce soit le type d’accès (séquentiel, aléatoire, ou toute combinaison spécifique des deux), en lecture ou en écriture, la taille des fichiers testés, la partie du disque que l’on veut tester, le nombre d’accès simultanés, tous ces paramètres permettent de l’utiliser pour effectuer des tâches allant d’un simple test de temps d’accès en lecture aux débits aléatoires 4 ko en écriture. Ici, nous l’utilisons principalement pour étudier le comportement du SSD pendant 6 heures d’écritures continues aléatoires (4K) avec une granularité d’une minute, soit 360 mesures en tout.

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PCMark 8
PCMark 8, développé par Futuremark, est un benchmark générateur de scores hautement reproductibles. Si son usage premier reste de tester l’ensemble d’une configuration, nous avons ici extrait certains tests pratiques tirés de sa suite de tests stockage.

CrystalDiskMark
CrystalDiskMark permet de tester les débits séquentiels et aléatoires de n’importe quel support de stockage, avec la possibilité de faire varier la longueur de la file de commandes.

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AS-SSD
Petit logiciel développé spécifiquement pour les SSD, nous avons utilisé AS-SSD pour son test de copie de fichiers, mais également pour ses tests de débits séquentiels et aléatoires.

HD Tune
Très complet, ce logiciel est capable de tester les débits en lecture et écriture sur toute la surface d’un disque dur (ou toute la capacité d’un SSD) afin de mettre en avant de possibles différences. Il est également capable de déterminer le nombre d’IOPS et le temps d’accès pour des tailles de données différentes, toujours en lecture et en écriture.

Performances synthétiques

Débits séquentiels

Commençons nos tests avec le désormais classique CrystalDiskMark et son test de débits séquentiels (lecture et écriture), avec une longueur de file d’attente de 1 commande et de 32 commandes.

Image 17 : Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?

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En lecture, l’OCZ RD400 surpasse le 950 Pro dès que la longueur de commandes est importante. En écriture, l’OCZ RD400 est toujours devant son concurrent, et de manière assez large.

Débits moyens sur la totalité du SSD

Continuons avec HD Tune et les débits moyens mesurés sur la totalité de l’espace de stockage.

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Bien vissé à sa carte additionnelle et équipé de son petit pad thermique permettant de contenir sa température, l’OCZ RD400 fait jeu égal avec le 950 Pro de Samsung : il est légèrement devant en lecture et légèrement derrière en écriture. Les moins bonnes performances en écriture du RD400 directement placé dans le slot M.2 de notre plateforme de test s’expliquent par le throttling dont souffre le SSD lorsqu’il est dépourvu de tout système refroidissement. Sa température atteint alors 80°C ! Notons toutefois que Toshiba livre un pad thermique avec le RD400 en version “nu”, ce qui devrait améliorer ce point.

Lecture avec HD Tune, sur la totalité de l’espace de stockage :

Détail intéressant : les performances relevées avec HD Tune ne sont pas identiques selon que le SSD est formaté avec des secteurs de 512 octets ou 4096 octets…

Ecriture avec HD Tune, sur la totalité de l’espace de stockage :

Une fois encore, la taille des secteurs (512 octets ou 4096 octets) semble influencer les performances. Notons également le throttling qui apparait clairement lorsque le RD400 est placé dans un slot M.2 et dépourvu de refroidissement efficace : les performances en écriture sont alors divisées par cinq !

Débits aléatoires

AS SSD et CrystalDiskMark (CDM) permettent également de mesurer les performances en accès aléatoires.

Image 28 : Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?

Image 29 : Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?

Avec une longueur nulle de file d’attente de commandes, le RD400 fait jeu égal avec le 950 Pro en lecture. Il est en revanche légèrement derrière en écriture.

Image 30 : Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?

Image 31 : Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?

En lecture aléatoire 4K avec une longueur importante de commandes en attente, le RD400 rattrape presque totalement son retard sur le 950 Pro selon AS SSD, et apparait même au coude à coude selon CDM. En écriture, le 950 Pro est ici très clairement dépassé par son concurrent !

Nus avons également voulu savoir si le nombre d’IOPS variait selon la taille des secteurs et le type de connexion. Nous avons rajouté le Samsung 950 Pro sur les graphiques suivants, tout en sachant qu’il s’agit de la version 256 Go et que par conséquent la comparaison directe avec le RD400 en version 512 Go n’est absolument pas pertinente.

Image 32 : Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?
En lecture, le RD400 réagit de la même manière qu’il soit branché directement sur le connecteur M.2 de la carte mère ou s’il utilise la carte additionnelle. La taille des secteurs ne semble pas non plus avoir de conséquence.

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En écriture en revanche, nos tests montrent plusieurs choses. Tout d’abord, les performances plafonnent à partir d’une longueur de quatre commandes en attente. Ensuite, le SSD semble très légèrement plus performant lorsqu’il est branché directement sur un connecteur M.2. Enfin, la taille des secteurs semble avoir une légère influence sur les performances, avec une préférence pour des secteurs de 4K. Les écarts sont toutefois trop faibles pour tirer une conclusion définitive…

Temps d’accès

Image 34 : Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?

Côté temps d’accès, les deux SSD se tiennent dans un mouchoir de poche (attention, l’axe des abscisses ne part de pas de zéro).

Écritures aléatoires soutenues

Terminons par notre test « Steady State », c’est à dire d’écriture aléatoire soutenue et continue pendant six heures. Même après tout ce temps, le contrôleur et les puces de mémoire flash du RD400 continuent d’offrir des performances honorables d’environ 10000 IOPS.

Image 35 : Test : SSD OCZ RD400, meilleur rapport performance-prix du moment ?

Performances pratiques

Après les tests synthétiques, passons à des cas plus pratiques.

Copie de fichiers

AS SSD propose un test permettant de mesurer les performances d’un SSD lors de la copie de fichiers. Trois cas de figure sont possibles selon le type de données – non compressibles : copie de fichiers ISO (deux gros fichiers de 500 Mo), copie de fichiers de programmes (un répertoire de type « Program Files » avec de nombreux petits fichiers) et copie de fichiers de jeux (un mélange de fichiers de tailles variables). Le tout permet d’avoir une idée des performances du SSD en conditions réelles, avec un mélange de lectures et d’écritures.

ISO – Gros fichier

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Programmes – petits fichiers

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Jeux – Petits et gros fichiers

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La conclusion de ce test est simple : le Toshiba RD400 est toujours derrière le 950 Pro de Samsung.

PC Mark 8

PCMark 8 propose plusieurs tests permettant de reproduire le chargement et l’utilisation de différents logiciels, programmes bureautiques ou jeux. L’intérêt est de pouvoir comparer le comportement de chaque SSD (mais cela fonctionne aussi avec les disques durs classiques) en reproduisant exactement la même charge de travail.

Jeux vidéo

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Logiciel Pro

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Logiciels bureautiques

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A moins de travailler ou de jouer avec un chronomètre, il sera difficile de mesurer une quelconque différence entre le Samsung 950 Pro et l’OCZ RD400 : les différences entre ces deux modèles, quand elles existent, se mesurent en dixième de secondes !

Conclusion : un très bon rapport performances/prix

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Toshiba OCZ RD400 (512 Go) avec AiC

On aime
  • Disponible dans des capacités de 128 Go à 1 To et proposé avec ou sans sa carte additionnelle au format PCIe 4x, l'OCZ RD400 bénéficie d'un placement tarifaire plutôt intelligent. Les performances du nouveau SSD M.2 NVMe de Toshiba sont en outre intéressantes, surtout lors des tests pratiques, ce qui nous donne la recette (presque) parfaite pour obtenir un produit avec un très bon rapport performances/prix.
On n’aime pas
  • Quelques petits détails n'auront pas échappé aux plus attentifs : l'endurance est légèrement inférieure à celle du Samsung 950 Pro, et quelques problèmes de throttling peuvent apparaitre dans de très rares cas (écritures longues et soutenues alors que le SSD est branché directement dans un slot M.2).
Verdict :

N’ayant pas encore de mémoire flash NAND 3D à disposition avec les avantages qu’elle procure (densité et endurance), OCZ (Toshiba) est obligé d’utiliser les outils à sa disposition, et il ne s’en sort pas si mal. S’il était sorti l’an dernier, le RD400 aurait clairement atomisé la concurrence. Mais le marché a changé : de nombreux SSD sont désormais disponibles en entrée et milieu de gamme, avec des tarifs très bas et des performances honorables pour une utilisation classique. A l’inverse, le Samsung 950 Pro domine le haut de gamme (grand public). L’OCZ RD400 vient donc se placer en concurrence directe avec lui, avec un tarif légèrement plus agressif. Bref, que du bon pour le consommateur… Prix publics conseillés : – 128 Go : 119,99 euros (139,99 euros avec la carte PCIe 4x) – 256 Go : 159,99 euros (194,99 euros avec la carte PCIe 4x) – 512 Go : 279,99 euros (314,99 euros avec la carte PCIe 4x) – 1 To : 774,99 euros (799,99 euros avec la carte PCIe 4x)