Présentation et config de montage
OverClocking-TV, HWBot et Streacom se sont associés pour mettre au point une table de bench destinée aux overclockeurs. Cette tale regroupe toutes les astuces possibles de mobilité, et le haut standing de l’aluminium, matériau que le fabricant se met un point d’honneur à proposer pour tous ses produits.
Alors forcément, travailler de l’aluminium massif tout en finesse, c’est cher. Et les produits de Streacom ne sont donc pas donnés. Ici, cette table de bench est vendue 120 euros. Ca reste plutôt raisonnable, étant donné les coûts de transformation de l’aluminium.
Qui est Streacom ?Nous avons pu rencontrer Streacom lors du dernier Computex, et nous en avons profité pour en savoir plus sur eux. Le siège de la boîte est aux Pays-Bas, avec une petite dizaine d’employés seulement, de diverses nationalités (Europe de l’Est, Angleterre, etc.). La firme fait produire ses boîtiers en Chine, mais dans des usines spécialisées dans le travail de l’aluminium, qui n’ont rien à voir avec le secteur des produits informatiques. Cet éloignement par rapport aux usines classiques leur permet à la fois d’obtenir une plus grande expertise de l’aluminium, et de protéger un peu plus longtemps les designs des copieurs… |
Une tablette tout-en-un
C’est un peu la seule manière de qualifier cette Open Benchtable. Son design très particulier consiste à intégrer tout le nécessaire pour monter sa configuration, sans réel besoin de bricoler. Toutes les vis son intégrées, ou presque, car nous verrons que tout n’est pas parfait non plus.
Du coup, rien de plus simple : l’emballage est ultraplat et sans aucune partie séparée de la table. Parfait pour les sacs à dos des nomades, mais avec un petit bémol tout de même : le poids du métal massif (presque 2 kg). Notez toutefois la présence d’une poignée pour la porter.
Configuration de montage
Nous avons utilisé plusieurs composants pour tenter d’éprouver l’Open Benchtable comme il se doit. Nous remercions Deepcool pour nous avoir fourni refroidissement et alimentation, mais aussi les valeureux normands de chez Caseking, pour la pâte thermique de luxe !
Nous avons choisi des formats standards ATX pour la carte mère et l’alimentation, et tenté un gros watercooling de 240 mm pour pousser la table dans ses retranchements.
50 pièces en un seul bloc
Le bundle est donc forcément très simple : juste une notice accompagne la table de bench. Une notice très bien réalisée, comme d’habitude chez Streacom. Un détail assez rare pour être souligné.
La prouesse de l’Open Benchtable, c’est donc d’intégrer directement dans sa masse d’aluminium les outils nécessaires au montage du PC. Tout est pensé pour pouvoir être serré à la main, sans tournevis. Nous n’en n’avons pas eu besoin, sauf pour le refroidissement, nous le verrons plus tard.
Au total, nous avons compté 47 pièces qui tiennent toutes assemblées en un seul bloc pour une portabilité maximale. Pour monter la machine, il faudra toutefois retirer quasiment toutes les pièces, en faisant bien attention de ne rien perdre.
Le travail de l’aluminium massif de la table est effectué avec le plus grand soin. Les arrêtes ne sont pas coupantes, le revêtement granulé est très agréable, l’ensemble est parfaitement solide. Un exemple d’excellentes finitions. Toutes les vis sont même équipées d’une petite rondelle pour ne pas entamer l’aluminium au fil des montages et démontages. Un vrai plaisir !
Alim et stockage sous la table
On n’aura évidemment pas le choix sur le sens du montage de l’alimentation, mais son assemblage accolé au pied de la table de bench est d’une simplicité enfantine. Il suffit juste de ne pas se tromper de pied, et de monter les pieds dans le bon sens (leur fixation est réversible).
Pour le stockage, mieux vaut les monter en premier aussi, pour ne pas être gêné par les autres composants par la suite (leur vis de fixation reste tout de même très accessibles). Il n’est pas possible de monter deux disques durs 3,5 pouces. Le meilleur compromis semble être un 3,5 pouces classique et un 2,5 pouces (HDD ou SSD), pour éviter les conflits. Le montage est on ne peut plus simple.
Carte mère fixée sans outil
La fixation de la carte mère est parfaitement au point. Elle se fait sans avoir à visser quoi que ce soit. Les embouts entrent parfaitement dans les orifices de la carte mère, et la bloque avec une parfaite stabilité. Un vrai plaisir encore !
Seule petite frustration : il manque une seule tige spéciale pour s’insérer dans le dernier orifice présent sur une carte mère ATX. Rien de très grave, car d’autres tiges sont disponibles, mais cette fois pour accueillir des vis. Nous avons décidé d’en mettre une juste en support de la carte mère, sans vis, juste pour éviter qu’elle plie lors de l’insertion de la carte graphique.
Refroidissement : quelques failles
Pas d’ouverture sous le CPU
Première chose à signaler : il faudra monter le dissipateur du CPU sur la carte mère avant de la fixer sur la table de bench. Car il n’y a pas d’ouverture sous le socket du CPU. Du coup, pour changer le dissipateur (et donc de bracket sous le socket), il faudra retirer la carte mère. Ce n’est pas une torture non plus, la carte mère n’étant pas vissée, mais c’est moins pratique.
Le problème des fixations de ventilation
Voilà donc le moment où l’Open Benchtable nous a dérouté : la notice de montage montre un schéma hasardeux montrant les fixateurs de watercooling directement vissés aux ventilateurs, et pas sur le radiateur. Streacom pousse même le vice jusqu’à montrer ce montage en rendu 3D sur son site officiel. Seulement voilà : ce montage est impossible. Car il n’existe pas de vis assez longue pour fixer la tige en aluminium, le ventilateur et le radiateur en même temps.
Du coup, il faut impérativement monter le système de refroidissement dans l’autre sens. Les ventilateurs souffleront donc l’air chaud sur la configuration, à moins de les mettre en aspiration vers l’extérieur.
Vous pensiez pouvoir utilisé une bonne vielle vis de 4 mm pour attaquer le ventilateur au fixateur en aluminium ? Erreur : la vis ne passe pas l’aluminium comme elle entame le plastique du ventilateur… !
Seule la vidéo de présentation de la Streacom BC1 montre le seul montage possible : les ventilateurs sur le côté extérieur du radiateur.
Quant à nous, on a improvisé pour obtenir plusieurs résultats possibles (montage horizontal ou vertical). Mais pour fixer juste un ventilateur, ce sera quasi-impossible. Le notre tenait en équilibre (et pas droit). Seul moyen de fixer un ventilateur directement sur le petit bras en aluminium : insérer une tige de 4 mm de diamètre, pile pour bloquer les deux ensemble !
Carte graphique : la classe !
Le montage des ventilateurs est donc un vrai problème sur cette table de bench. Mais celui de la carte graphique est lumineux de simplicité. Pour bien faire tenir notre GTX 1080 à la verticale, deux grandes tiges de fixation sont à placer sur la table. Une fois monté, l’ensemble est parfaitement rigide et très solide. C’est parfait pour monter une carte sans outil, de la plus simple des manières. Notez que quatre tiges sont fournies, pour fixer deux cartes PCI Express (SLI ou CrossFire notamment).
Conclusion
- Superbe design et finitions
- Aluminium massif
- Montage facile
- Mobilité maximale
- Fixation problématique de ventilateurs
- Juste assez de vis
- Pas d'ouverture sous le CPU
Cette table de bench regorge d’astuces et d’intelligence dans son design. Nous lui avons seulement repéré un défaut au niveau de la fixation des ventilateurs sur ses rebords. Pour le reste, c’est un vrai plaisir pour tous les overclockeurs et bricoleurs qui bougent beaucoup. Un belle réussite avec des finitions exemplaires !