Aujourd’hui pas d’azote liquide, ce serait de la triche, mais un watercooling, et surtout un radiateur. Nouveau venu dans la gamme Thermaltake, le Pacific CL360, qui débarque avec un atout de taille : sa conception tout en cuivre, avec une finition plus soignée pour plus d’efficacité. Ce radiateur de 360 mm en impose par sa taille et par son poids, cuivre oblige, mais qu’est ce que cela donne en pratique ?
Quand Thermaltake vous propose de tester le « petit » dernier, ils ne font pas les choses à moitié. Nous leur avons demandé un kit complet et l’ancien radiateur RL360 en aluminium, pour pouvoir comparer proprement. La marque a donc sorti le grand jeu : pompe PR22-D5, waterblock W4 plus, liquide C1000 et les deux bons gros radiateurs de 360 mm, le RL360 en aluminium, et le CL360 en cuivre.
Thermaltage Pacific CL360
Avant d’attaquer notre duel fratricide, voyons un peu comment est conçu ce radiateur.
Conception : le CL360 en détail
Les parties utiles du CL360, c’est-à-dire les ailettes et les tubes de circulation du fluide sont en cuivre. Le cuivre possède une très bonne conduction thermique. De part et d’autre, les réservoirs sont en laiton, et permettent de faire la jonction de tous les tubes conduisant l’eau. Le laiton est sans doute moins onéreux et plus facile à travailler que le cuivre, tout en étant compatible à moindre coût pour l’assemblage par brasure. Le couple laiton cuivre est d’ailleurs très souvent employé dans la plomberie. Pour finir, les panneaux latéraux sont en acier inoxydable, là encore, un choix plutôt judicieux puisque résistant sans risque de corrosion.
Les radiateurs en cuivre existent depuis longtemps, pas de quoi révolutionner le monde, mais pour le moment nous sommes sur de très bonnes bases.
Maintenant que nous avons vu les différents matériaux employés, voyons le fonctionnement de celui-ci.
Le liquide chaud rentre par le trou en haut à droite (flèche rouge).
Il arrive alors dans le réservoir en laiton, une sorte de chambre ouverte sur 21 tubes plats. Vous pouvez voir ces 21 tubes, répartis en 3 lignes et 7 colonnes, sur l’image du bas.
Le liquide passe alors dans ces tubes montés en parallèle pour atteindre l’autre côté du radiateur, où il arrive dans un réservoir, lui permettant d’accéder au 21 tubes plats situés du côté gauche du CL360.
A cet instant le liquide est déjà plus froid, il a parcouru la moitié du chemin, et prend donc la direction de la sortie, et continue de perdre des calories.
Arrivés dans le collecteur de sortie, les 21 tubes déversent le liquide qui pourra ressortir, froid, par l’orifice au niveau de la flèche bleue.
Les tubes plats présentent plusieurs avantages, il sera plus simple de brasser les ailettes sur une surface plate, et le fait d’aplatir le tube laisse plus de place pour que l’air puisse traverser les ailettes.
Autre point important, les 21 tubes étant en parallèle, il y a moins de résistance, et le liquide sera peu ralenti. Il y aura donc peu de perte de charge et donc moins de stress pour la pompe. Si le liquide devait passer successivement en zigzag dans tous les tubes, le débit chuterait de manière importante. D’après nos tests, en ajoutant le CL360 à la pompe, le débit chute d’à peine 7 %, alors que l’ajout du waterblock le réduit de 33 %.
D’après Thermaltake, le procédé de fabrication de ce CL360 permettrait d’avoir des températures plus homogènes mais également de réduire le risque de rupture dans le temps. Plutôt que de déposer du métal ponctuellement pour la brasure, et de ne pas très bien maitriser sa répartition, le fabricant dépose une couche de métal uniforme sur l’ensemble de la surface plate des tubes, rendent la jonction tube-ailette plus solide et plus efficace thermiquement.
Design : Pacific CL360 contre RL360
Afin de déterminer le gain de ce passage au cuivre, nous allons opposer le Pacific CL360 au RL360 de la même gamme, et le moins que l’on puisse dire, une fois sorti de la boite, c’est qu’il y a un air de ressemblance. Afin d’éviter les confusions, lors de nos comparaisons, nous commencerons toujours par le CL360.
Sur le plan des dimensions, à part quelques millimètres par ci par là, c’est statu quo. Nous sommes sur deux radiateurs de 360 mm, c’est-à-dire capable d’accueillir 3 ventilateurs de 120 mm. La longueur totale est d’un peu plus de 400 mm à cause des réservoirs situés à chaque extrémité. Surprise au niveau de l’épaisseur… 64 mm ! Si vous nous permettez l’expression : un steak. Passage de l’aluminium au cuivre oblige, le poids augmente considérablement, passant de 972 g à 1658 g.
La version cuivre possède un peu plus de tubes plats : 14 rangées de 3 lignes contre 13 rangées de 2 lignes, mais les tubes en cuivre sont plus petits… match nul sur le papier, mais en pratique, cela pourrait peut-être jouer. Tous deux possèdent 5 entrées/sorties filetées pour des raccords en G1/4“, et sont livré avec 3 bouchons.
C’est une fois en main, ou plutôt en mains, que nous prenons conscience de la taille de l’engin.
Pour les plus curieux, la valeur de la conductivité thermique indique si la chaleur va se propager rapidement ou non dans un matériau. Plus elle est élevée, plus la chaleur « va vite ». Imaginez que vous chauffez une barre d’un côté, elle ne sera pas tout de suite chaude de l’autre. Pour l’aluminium, qui est très bon, nous avons une valeur de 237 watts par mètre-kelvin alors que lui cuivre affiche encore plus, 390. Le cuivre est donc meilleur dans cet exercice, mais il est aussi plus cher, c’est pourquoi la plupart des radiateurs sont en aluminium.
Le match est-il perdu d’avance ? Pas forcément, dans le cas d’un radiateur comme celui-ci, le liquide est très proche des ailettes, à peine 1 mm. La chaleur n’a donc pas à parcourir une grande distance et l’impact du matériau sera sans doute faible.
L’épaisseur de ce radiateur impressionne, pour faire simple, même si ce n’est pas exactement vrai, un radiateur de 360 mm d’épaisseur 64 mm sera équivalent à 2 radiateurs de 360 mm qui ferait 32 mm d’épaisseur. L’avantage d’un radiateur comme celui-ci sera le coût, un seul modèle plus épais est souvent moins cher que deux modèles fins. Pour l’encombrement, tout dépendra de votre boitier : permet-il d’accueillir un dissipateur aussi épais ou pouvez-vous en monter plusieurs plus fin ? Mais avant même de vous poser cette question, avez-vous besoin de dissiper autant d’énergie ?
Au niveau des ailettes, notre comparatif ne devrait pas être trop faussé. Leur densité est identique sur les deux modèles. Nous pouvons voir les tubes plats qui vont de haut en bas, environ 9 visibles à droite comme à gauche, et entre-deux les feuilles de cuivre pour le CL360 et d’aluminium pour le RL360 qui forme des petites ondulations. Chaque sommet des petites vagues étant brassé au tube plat pour permettre à la chaleur de passer de l’un à l’autre. Dans le cas du CL360 les ondulations sont un peu plus triangulaire alors qu’elles sont plus arrondies sur le RL360, mais là encore peu d’impact.
Plus il y a de surfaces d’échange entre le radiateur et l’air et plus il sera performant. Nous pourrions donc faire un dissipateur avec des ailettes beaucoup plus serrées, pour en mettre plus, mais l’air aurait alors beaucoup de mal à passer et les performances seraient dégradées. Il faut donc trouver le bon compromis entre grosse surface d’échange et un passage assez large.
Le ratio idéal n’existe pas, tout va dépendre des ventilateurs que vous utilisez. Avec une grosse pression statique, des ailettes resserrées ne lui feront pas peur et il arrivera à faire passer l’air. En revanche, le niveau sonore risque de monter. A contrario, si les ventilateurs ont un fort débit d’air avec peu de pression, il faut mieux des espaces larges pour permettre à l’air de passer.
L’épaisseur du radiateur entre évidemment en compte, avec une densité d’ailettes identique, plus le radiateur est épais plus il sera performant, mais plus le ventilateur devra avoir une forte pression statique pour permettre à l’air de traverser.
De l’extérieur CL360 et RL360 peine à être différencié, d’autant plus que le matériau est caché par la peinture, mais à l’intérieur, cela donne quoi ? N’ayant pas voulu les découper, nous avons essayé de prendre des photos par la petite ouverture.
Les tubes plats du CL360 sont moins long, ce n’est pas une surprise puisque nous avions déjà constaté qu’il y en avait 3 dans l’épaisseur contre 2 pour le RL360. Ils sont donc moins longs, mais semble aussi plus fins. Niveau assemblage, la brasure entre le cuivre et le laiton n’est pas très jolie, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande, tant que c’est étanche… sur les tubes aluminium l’assemblage est parfait, régulier, propre, rien à redire.
Le côté esthétique étant toujours difficile à aborder, nous vous laissons libre de vous faire votre propre opinion. Le logo Thermaltake du nouveau venu et d’avantage visible, la couleur faisant ressortir l’inscription, ce qui ne sera pas gênant si mettre en avant la marque ne vous dérange pas.
Sur le modèle en aluminium le logo est en relief, ce qui donne un côté plus ancien mais aussi plus discret.
Les entrées/sorties, au nombre de cinq, sont directement filetées dans le laiton et leur longueur est assez importante. A par si vous utilisez une clé démesurée, il y a peu de chance que vous les endommagiez.
Même constat ici, l’aluminium est assez épais et ne devrait pas souffrir au montage. Utilisez tout de même des raccords en bon état…
Au delà des similitudes, vous l’aurez compris la grosse différence se situe dans les matériaux, et l’argument que met en avant Thermaltake est la réduction de corrosion lors de l’utilisation de waterblock, ou autres composants en cuivre. Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que des matériaux différents dans un même circuit augmentent le risque de corrosion. Bien que le RL360 utilise un alliage d’aluminium particulier réduisant la corrosion, le cuivre reste idéal lors de l’utilisation d’autre composant en cuivre.
Dernier point avant de passer à notre test, les prix. Si le radiateur en cuivre est plus cher, la différence n’est pas si importante : à peine 6 euros de plus sur le magasin officiel de Thermaltake, et un prix quasi identique sur le marché.
Autre composants et protocole
Afin de tester le produit dans des conditions d’utilisations réelles nous nous sommes équipés d’une plateforme de test musclée. Au vu de la taille des radiateurs, ceux-ci doivent être capables de dissiper plusieurs centaines de Watts, nous avons alors fait le choix de tester le système avec un Intel Core i9-7940X overclocké, et pour l’overclocker encore plus haut, afin de faire monter la consommation, nous l’avons décapsulé. (La procédure à été expliqué dans notre test du 7900X).
Une fois prêt, le processeur a été testé sous Prime95 v26.6 pour simuler une utilisation sans AVX, puis sous Prime95 v29.1 pour utiliser l’AVX. La consommation du processeur était alors respectivement de 480 et 600 W. Pour encaisser une telle charge, sans plantage, et pendant 1h30 à chaque scénario, nous avons évidemment une carte mère taillée pour l’overclocking, l’ASUS RAMPAGE VI APEX.
Côté alimentation, c’est notre MASTERWATT MAKER 1500 de CoolerMaster qui s’est acquitté de la tâche, notamment pour surveiller la consommation du processeur et s’assurer qu’il n’y avait pas de throttle ou de modification de la charge qui aurait faussé nos mesures comparatives.
Pour différencier nos adversaires, nous avons relevé les températures des 14 cœurs du processeur, du liquide, de la température ambiante mais aussi de l’air en entrée et en sortie du radiateur. Certaines de ces informations ne sont pas « intéressantes », mais elles sont nécessaires pour le protocole de test, nous ne les donnerons donc pas systématiquement afin de conserver les plus discriminantes d’entre elles.
Comme évoqué dans la page précédente, les ventilateurs influencent directement les performances d’un radiateur, pression statique, débit d’air… nous avons utilisé les 3 ventilateurs et le contrôleur fournis par Thermaltake de le pack Riing 12. Le contrôleur dispose de 2 modes pour la vitesse des ventilateurs qui y sont raccordés. Le mode « bleu », rapide, et le mode « rouge », plus lent.
Le waterblock utilisé, le W4 plus n’a bien entendu pas été démonté pendant le protocole, un montage différent aurait faussé le relevé des températures. De plus un « rodage » du système a été effectué pendant plusieurs heures afin de stabiliser les performances.
N’étant pas très fans de la couleur du liquide, bleu, inclus dans le pack, nous avons demandé du C1000 PURE CLEAR ainsi qu’un jeu de colorant. Quitte à passer du temps à tester le matériel, autant se faire plaisir.
Liquide ou eau ? Le gens pensent souvent que l’utilisation d’eau est sans conséquence, c’est sans doute vrai à court terme, mais ceci peut endommager le matériel à long terme. Au delà du risque de développement d’algues, de corrosion accrue, l’eau ne possède pas toujours des propriétés lubrifiantes suffisantes pour les pompes. L’eau est à utiliser ponctuellement pour dépanner, mais à éviter pour un montage définitif.
Tout comme les ventilateurs, la pompe a son mot à dire dans le débat. Nous avons utilisé une PR22-D5. Assurez-vous d’avoir de l’espace, beaucoup d’espace avant d’acquérir ce kit, même la pompe est impressionnante.
La pompe dispose de plusieurs vitesses, mais le sélecteur n’ayant pas de cran, il était très difficile de la faire tourner à régime précis et répétable d’un test à l’autre, nous l’avons donc laissé à pleine puissance.
Pour connecter tout ce beau monde, des raccords pour tube souple 13-19 ont été utilisés. Le 13-19 c’est beau, mais là encore c’est gros. Il semble que Thermaltake ait choisi tout se qui se fait de plus volumineux/puissant pour ce kit.
Voici notre configuration prête à passer à l’action.
Test: Pacific CL360 Vs RL360
L’heure du duel est arrivée, qui de l’aluminium ou du cuivre va remporter la victoire ? Sur chaque graphique, la partie basse représente les températures au repos, avant le lancement du test, et la partie haute les températures en charge.
Ventilateurs rapide, charge sans AVX, 480 W
Nous commençons avec les ventilateurs à pleine puissance sur le test le moins intense où, rappelons-le, le processeur dissipe déjà 480 W.
Au repos les températures sont basses, même trop basses, les sondes du processeur indiquent une valeur plus basse que la température de l’eau ou que celle de l’air… ceci est bien sûr impossible, mais s’explique simplement par un décalage des sondes du processeur. Ne pouvant pas les remplacer, nous avons gardé ces valeurs. Rassurez-vous, ce qui importe c’est de comparer les résultats issus de la même sonde entre eux. Cet offset, bien que déroutant, n’aura pas d’incidence sur l’interprétation des résultats.
En charge la température monte et frôle les 70°C avec les deux radiateurs. Ici les résultats sont trop proches pour désigner un vainqueur, mais la valeur remarquable est la température de l’eau. Malgré les 480 W à dissiper, elle est à peine 10°C plus élevée que l’air ambiant. Tout au long de nos tests, cette température de l’eau a toujours été identique avec l’un ou l’autre des radiateurs.
Ventilateurs rapides, charge avec AVX, 600 W
Au repos rien ne change, il faut dire que la faible consommation du processeur ne risque pas d’inquiéter la boucle de refroidissement. En charge le processeur à chaud, il nous parait donc important de préciser que cette valeur élevée n’indique pas que le radiateur est mauvais, nous avons volontairement overclocké le processeur à sa limite pour gonfler la puissance à dissiper. La température du processeur nous permet juste de comparer les produits l’un à l’autre. Pour juger de l’efficacité du radiateur il faut observer la température de l’eau.
Avec 600 W de charge, la température de l’eau est toujours contenue, 13°C de plus que la température ambiante. Pour que vous compreniez bien à quel point cette consommation est élevée, elle correspond à la consommation d’un processeur type 7700K (100 W) et d’un SLI de 1080 Ti (250 W chacune), et malgré cela l’eau reste « fraîche ».
Les températures reportées sur le processeur sont la moyenne des 14 cœurs, mais sur le cœur le plus chaud, la barre des 90 °C est dépassée.
Ventilateurs lents, charge sans AVX, 480 W
Avec les ventilateur à vitesse réduite, un flux d’air plus faible va limiter l’évacuation de la chaleur au niveau du radiateur, l’eau sera donc plus chaude et la température du processeur sera directement affectée. Espérons que nos deux monstres du jour parviennent à tenir le coup.
La situation au repos ne change pas, la baisse du flux d’air n’affecte pas la boucle étant donné la faible chauffe du circuit.
En charge l’eau dépasse les 40°C, et le delta entre l’air ambiant et l’eau est de 16°C, soit 6°C de plus qu’avec les ventilateurs à pleine vitesse.
Au niveau des coeurs, nous retrouvons cet écart : de 70 à 76°C.
Vu l’épaisseur des radiateurs, nous avions peur que les performances s’écroulent avec une vitesse de rotation plus faible. Si la différence est bien visible, elle reste contenue et n’a rien de choquante, bien au contraire. Toujours pas moyen de distinguer nos concurrents, c’est frustrant et croyez-nous, nous ne le savons… des heures et des heures de test et pas le moindre écart, pourtant nous n’y sommes pas allés de main morte.
Il est très difficile de départager les produit car 0,4°C ce situe dans la marge d’erreur de nos mesures, si la température de la pièce varie ne serait-ce que de 0.5°C sur les trois heures de ce test, le classement pourrait être inversé. Et maintenir la température d’une pièce à moins de 0,5°C près est quasiment mission impossible. Cela est faisable ponctuellement, à l’endroit du thermomètre, mais un mètre plus loin ? Et trois mètres plus loin ? Les flux d’air n’étant pas constants, la température extérieure étant changeante, et surtout avec un « chauffage » qui envoie 600 W… Il ne serait donc pas professionnel d’établir un classement avec des écarts aussi faibles.
Ventilateurs lents, charge avec AVX, 600 W
Repos, rien de nouveau. En charge nous avons enfin un écart ! Oui sauf que le test a du être interrompu dans les deux cas pour cause du surchauffe. Impossible de tenir 1h30 de Prime95.
Avec plus de 90°C de moyenne les cœurs les plus chaud était à :
CL360: 98°C en 20 minutes, 100°C en 35 minutes
RL360 : 96°C en 20 minutes, 97°C en 50 minutes
La température de l’eau monte à 46°C, ce qui commence à être élevé. En hiver avec une température ambiante plus faible, cela passerait, ou avec une charge un peu plus faible, ou une vitesse de ventilation un peu plus élevée… mais la combinaison de la température ambiante élevée, de la dissipation gargantuesque et du flux d’air réduit finit naturellement par atteindre la limite de nos deux produits.
L’alarme du thermomètre fournie par Thermaltake n’a d’ailleurs pas manqué de nous prévenir, alarme sonore et symbole de mise en garde, nous voilà avertis !
Ayant cumulé beaucoup de données lors de ce test, certaines, même si elles ne sont pas inutiles pour notre analyse n’en restent pas moins intéressantes. Il faut par exemple noter que la température de l’air à l’entrée du radiateur et égale à celle de la température ambiante, jusque là rien d’exceptionnel, mais la température de l’air en sortie du radiateur est égale à celle de l’eau. Cela signifie que malgré sa vitesse élevée, en parcourant les 64 mm de l’épaisseur du radiateur, l’air passe de 26 à 46°C. Vous aviez besoin d’un chauffage d’appoint ?
Pour les plus curieux, nous avons essayé deux autres radiateurs sur notre protocole « Prime95 26.6 ventilateurs rapides ». L’ensemble de la boucle était similaire, seul le radiateur a été remplacé.
Avec un radiateur plus fin de 240 mm, et donc seulement deux ventilateurs de 120 mm, la température des cœurs augmente de 10°C. Un écart important, mais pas surprenant, la surface d’échange étant quasiment 3 fois plus faible. Avec un radiateur de 360 mm pour 42 mm d’épaisseur, la température n’a augmenté que de 3°C. Cela nous amène à penser qu’en dessous de 300 W à dissiper il n’est pas utile de s’orienter vers un radiateur aussi épais. Bien sûr il sera plus performant, mais il occupera aussi beaucoup de place.
Conclusion
Thermaltake Pacific CL360
On aime
Même prix que la version aluminium
Excellentes finitions
Solides performances pour du gros wattage
On n’aime pas
Pas plus performant que la version RL360 aluminium
Verdict :
Cet énorme radiateur permet d’améliorer la qualité de fabrication et de finition sans augmenter les prix par rapport au précédent modèle en aluminium, et en gardant un tarif compétitif par rapport à la concurrence. En revanche, il n’apporte pas plus de performance de dissipation. A conseiller à ceux qui ont une boucle de watercooling avec des waterblocks en cuivre, et qui ont plus de 300 Watts à dissiper !
Nous allons être directs, ce kit nous a impressionnés par sa qualité, par ses performances, mais aussi et surtout par la taille des composants. Ce CL360, et son prédécesseur le RL360, sont monstrueux.
Pour notre duel CL360 vs RL360, la conclusion aurait pu être bien différente, voir mal tourner pour Thermaltake, mais le marketing à bien fait son travail (et c’est assez rare pour moi de penser cela). En effet, Thermaltake n’a pas mis en avant le passage au cuivre pour l’amélioration des performances, et heureusement, car nous ne sommes pas parvenus à en trouver. La marque vante plutôt la réduction de la corrosion avec d’autres composants en cuivre.
Cela aurait également pu mal tourner, et nous nous y attendions, si le prix avait subit une forte hausse, mais il n’en est rien. Un produit que nous recommandons très fortement pour tous ceux qui ont beaucoup de Watts à dissiper, que ce soit en version cuivre ou aluminium, le choix se fera en fonction des autre composants de votre boucle de watercooling, cuivre nu ou pas.
Sur le plan des reproches, à part sa taille, nous n’avons rien à dire. Le prix nous semble tout à fait correct, voir plus faible que certains concurrents moins performants. La qualité est indéniable, que ce soit la peinture, les ailettes… et pourtant, des radiateurs mal finis, nous en avons vu beaucoup !