Le conseil d’administration du fondeur taïwanais entérine l’installation d’un site pour le 5 nm en Arizona.
En mai dernier, on apprenait par l’intermédiaire du Wall Street Journal que TSMC envisageait de construire une usine pour le 5 nm aux États-Unis. Cette disposition faisait suite à des pressions exercées par le gouvernement américain. Ce dernier, sous couvert de protection nationale, exigeait la production de certaines puces, notamment destinées au secteur militaire, sur son territoire plutôt que dans les usines asiatiques du fondeur. Ce projet de construction d’une usine, jusqu’à présent officieux, a été approuvé par le conseil d’administration de TSMC ; ses membres ont acté un investissement de 3,5 milliards de dollars à ce dessein.
Les fonds proviennent du fondeur taïwanais, de l’État de l’Arizona et du gouvernement fédéral américain. Au total, entre 2021 et 2029, le plan de dépense est de 12 milliards de dollars pour cette usine. La construction de celle-ci débutera en 2021, pour une production en volume qui devrait être effective vers 2023/2024. La capacité de production escomptée est d’environ 20 000 wafers par mois. Les lignes utiliseront principalement les nœuds N5 et N5P (5 nm) du fondeur, et éventuellement le N4 plus tard.
Des RTX gravées en 7 nm par TSMC dès l’année prochaine ?
La meilleure usine du fondeur en dehors de Taïwan
Le montant peut sembler conséquent, mais il reste relativement modéré pour la firme ; dans le compte rendu, le conseil d’administration de TSMC acte également un investissement de 15,1 milliards de dollars pour augmenter ses capacités de production à Taïwan ; des fonds qui sont en partie alloués à la nouvelle usine de Hsinchu prévue pour le 2 nm. De fait, TSMC favorise légitimement ses sites situés sur le territoire national, lesquels bénéficient prioritairement des avancées de la R&D et des nœuds les plus avancés.
Toujours est-il que l’usine prochainement bâtie en Arizona sera la fabrique non taïwanaise la plus avancée du fondeur ; outre ses sites de production taïwanais, TSMC en possède d’autres en Chine, aux États-Unis et à Singapour.
La structure devrait employer 1 600 personnes de manière directe et induire la création de milliers d’emplois externes. Une bonne nouvelle pour les habitants de l’État de l’Arizona, territoire déjà tapissé d’usines Intel, dont la Fab 42 qui bénéficie de lignes 10 nm opérationnelles depuis peu.