Un PC AMD d’entrée de gamme performant ?

Introduction

Si l’on regarde au-delà du segment haut de gamme, on peut constater qu’AMD propose quelques processeurs très accessibles à coefficient multiplicateur débloqué, lesquels peuvent donc être overclockés sans qu’un contrôleur graphique intégré ne vienne réduire une marge de manœuvre thermique précieuse.

Pour prendre un exemple concret, l’Athlon X4 750K basé sur l’architecture Piledriver embarque deux modules. Chacun de ces modules comporte une paire de cores physiques ainsi qu’une unité de calcul pour les nombres flottants, configuration matérielle caractéristique des APU Trinity d’AMD, lesquels proposent également une Radeon intégrée pour un TDP de 100 Watts. Dans le cas de l’Athlon X4 750K, le GPU est désactivé, ce qui permet de dédier exclusivement le TDP de 100 Watts aux cores x86.

Grâce à son prix inférieur à 80 euros, l’Athlon X4 750K constitue un très bon rapport performances/prix puisqu’il est possible de l’overclockercomme son suffixe « K » l’indique. Une fois ses fréquences suffisamment augmentées, il est en mesure de rivaliser avec le Core i3-3220, lequel coûte 105 euros.

Un choix éclairé comme celui-ci permet donc d’économiser 30 euros qui seront investis ailleurs. Ceci dit, il ne s’agit que d’un exemple : jusqu’où peut-on aller si l’on reste sur cette logique de rapport qualité/prix pour chaque composant afin d’assembler une configuration abordable ?

Tout est une question d’équilibre

Qu’il s’agisse de composants haut de gamme comme de composants accessibles, les goulets d’étranglements sont franchement néfastes. On peut même considérer qu’ils sont plus préjudiciables à une configuration à prix serré étant donné que les performances de cette dernière sont plus faibles que celles d’une machine de guerre à la base. Pour l’avoir fait à plusieurs reprises par le passé, nous savons qu’il est tout à fait possible d’assembler une configuration équilibrée avec un budget serré. La première priorité après avoir jeté notre dévolu sur l’Athlon X4 750K a donc été de trouver une carte graphique qui permette non seulement d’arriver à un couple équilibré, mais aussi suffisamment de puissance pour pousser un peu les réglages, notamment l’anti-aliasing.

Sur la base de notre comparatif de cartes graphiques 2014, nous avons cherché le modèle nous permettant de jouer en 1920×1080 avec un débit d’images suffisant.

Rappelons que la majorité des tests de processeur incluent des cartes graphiques (très) haut de gamme de manière délibérée, afin d’éviter tout goulet d’étranglement GPU. Cette approche est la meilleure d’un point de vue théorique, mais elle a ses limites dans l’optique d’assembler une configuration : personne ne va associer une GeForce GYX 780 Ti avec un Athlon X4 par exemple. En conséquence, nous avons changé de logique pour aujourd’hui et donc commencé par le bas de la hiérarchie des GPU.

Une alternative : entrée de gamme permettant de jouer et configuration supérieure

Le rapport/performances prix est le fil conducteur de cet article. Nous avons par ailleurs choisi de présenter deux configurations à des prix différents : la première est assemblée avec des composants aussi abordables que possible sans pour autant faire une croix sur les jeux, tandis que la seconde propose des performances graphiques ainsi qu’une esthétique supérieures moyennant un prix plus élevé.

Chacun ayant ses propres besoins, goûts (sans oublier le budget), peut-être qu’un panachage des deux configurations constituera la meilleur solution. Quoi qu’il en soit, les composants abordables ne sont pas nécessairement de mauvaise qualité ou laids. Le fait d’aller à l’essentiel peut même être une force, sous réserve que les économies n’aient pas été faites de manière arbitraire.

A la recherche de la « bonne » carte graphique

Nous avons donc restreint petit à petit notre sélection de GPU. Au sein de notre récent comparatif de cartes graphiques 2014, la Radeon R9 290 nous a servi de base de comparaison en 1080p (indice 100), signe qu’il s’agit d’une valeur sûre.

Parant de là, nous avons utilisé les mêmes benchmarks avec des cartes de moins en moins performantes jusqu’à ce que le processeur ne constitue plus un goulet d’étranglement. Le résultat ainsi obtenu a de quoi surprendre, vu qu’il y a matière à jouer sérieusement.

Commençons par voir l’échelonnement des performances CPU et GPU :

Jusqu’où aller au niveau de la carte graphique ?

Le graphique ci-dessus montre qu’une Radeon R7 260X affiche un comportement presque constant sur un Athlon X4 750K (overclocké à 4,2 GHz), un Core i3-3220  et même un Core i7-4930K @ 4 GHz.

On peut en tirer deux conclusions : tout d’abord, si l’on ne peut pas acheter une carte supérieure à une Radeon R7 260X, il est inutile d’investir plus de 80 euros dans un processeur (pour ce qui est des jeux tout du moins). Deuxièmement, si l’on part de ce même processeur à 80 euros, on voit exactement la liberté d’expression qu’il laisse à la carte graphique ainsi que la limite à partir de laquelle le fait d’opter pour un GPU plus performant cesse d’être intéressant.

Si l’on cherche la configuration la plus équilibrée, la R7 260X se dégage très clairement comme la carte à acheter. La R9 270 est une alternative qui permet d’activer l’anti-aliasing et autres options graphiques exigeantes. Au-delà, on peut considérer que l’investissement n’est pas rentable.

Pour un tarif d’environ 110 euros, la R7 260X est un très bon rapport performances/prix. On serait tentés de lui préférer sa concurrente chez NVIDIA, à savoir la GeForce GTX 750 Ti qui est moins énergivore. Mais les modèles les plus abordables de cette carte se situent aux alentours de 135 euros et vu le budget que nous essayons de tenir, les 25 euros d’écart constituent un handicap quand bien même le GM107 est plus performant que le GPU Bonaire de la R7 260X.

Voyons maintenant où nous en sommes niveau budget, sachant que le tableau ci-dessous sera bien entendu enrichi tout au long de cet article.

Processeur, carte mère et DRAM

Processeur : petit prix et potentiel d’overclocking

Comme nous l’avons déjà évoqué, notre premier choix se porte sur l’AMD Athlon X4 750K qui a le double avantage d’être vendu à moins de 80 euros et s’overclocke aisément. Le Turbo Core permet d’augmenter sa fréquence d’origine de 3,4 GHz jusqu’à 4 GHz suivant la charge exercée.

Bien entendu, l’overclocking est possible en jouant sur le coefficient multiplicateur libre. On peut également paramétrer la fréquence Turbo Core de chaque module à la hausse dans la mesure de ce que la température, la consommation et la charge permettent. Ce Turbo Core à 4 GHz est particulièrement intéressant puisqu’il limite la température du processeur lorsque des charges massivement multithread sollicitent les deux modules, tout en optimisant les performances quand un seul de ces modules est au travail. Avec un peu de chance, il devrait être possible d’augmenter la fréquence du Turbo Core à 4,5 GHz sous réserve d’avoir un dissipateur CPU correct.

Carte mère : socket FM2 ou FM2+

L’Athlon X4 750K peut s’accommoder des deux interfaces, tandis que le format de la carte mère dépend du boitier que l’on choisit. Dans le cas de notre configuration avancée, nous avons retenu un modèle mini-ITX qui, au-delà du fait d’être compatible avec le boitier que nous avions en tête, propose Wi-Fi et Bluetooth sans pour autant être hors de prix : il s’agit de la MSI FM2-A75IA-E53, disponible pour 83 euros. Les cartes mères MicroATX coûtent encore moins cher : on trouve par exemple un modèle avec SATA III et USB 3.0 comme la MSI A78M-E35 pour 40 euros.

La carte mère est une raison de plus pour essayer l’Athlon X4 750K : il est tout simplement impossible d’arriver au même rapport performances/prix avec un processeur Intel et carte mère adéquate (ceci dit, nous sommes particulièrement impatients de voir ce que donnera le futur Pentium G3258 avec coefficient multiplicateur débloqué, puisqu’il pourrait très bien mettre à mal l’avantage dont dispose AMD sur les configurations entrée de gamme permettant de jouer). Nous avons bien essayé d’assembler une configuration articulée sur l’un des Pentium actuels, mais nos efforts sont restés vains : impossible d’arriver au niveau de performances d’un Athlon X4 overclocké. Cette configuration Intel était suffisamment puissante pour ne pas brider la Radeon R7 260, mais franchement trop juste pour soutenir notre suite de tests en 1080p.

DRAM : kit Avexir DDR3-1600 8 Go, LED rouges

Positionné à environ 95 euros (mais moins cher si vous pouvez vous passez des LED rouges…), le kit DDR3-1600 CAS9 d’Avexir s’intègre bien à notre configuration grâce à une hauteur bien contenue, tout en répondant à la couleur dominante que nous avions en tête. Le contrôleur mémoire intégré de l’Athlon X4 750K pourrait gérer des fréquences plus élevés, mais nos benchmarks ont montré que les gains potentiels étaient systématiquement inférieurs à 10 % voire inexistants suivant les jeux. Il nous semble donc que le surcoût pour un kit DDR3-1866 ou supérieur est discutable.

Si les circuits graphiques intégrés tendent à réellement profiter de débits mémoire particulièrement élevés, rappelons que notre Athlon X4 750K ne propose pas d’IGP. L’optimisation des latences sur un kit DDR3-1600 devrait donc permettre d’augmenter les performances de la configuration sans pour autant plomber le budget. Sur un plan esthétique, chacun appréciera (ou pas) le fait que les LED rouges qui clignotent en fonction de l’activité mémoire sont visibles depuis les grilles d’aération du boitier. Dans une perspective plus économique et sans faire de concessions sur les performances, le kit Kingston KHX16C9B1BK2/8X permettra de ramener la facture à 63 euros.

Voici maintenant où nous en sommes pour les deux configurations. Les prix ayant tendance à fluctuer régulièrement, il est possible de constater un léger écart par rapport à nos relevés.

Dissipateur processeur

Nous n’avons jamais été emballés par les dissipateurs de référence et ventilateurs AMD, du fait qu’ils se montrent généralement bruyants (pour faire la part des choses, rappelons au passage que le pire ventirad d’origine jamais sorti est l’ « œuvre » d’Intel). Un dissipateur performant est nécessaire pour maintenir l’Athlon X4 750K à bonne température en silence, a fortiori avec overclocking. Fort heureusement, on peut trouver de bons modèles pour un tarif de 35 euros voire moins.

Nous avons retenu le Raijintek Themis pour plusieurs raisons : disponible pour environ 35 euros, il propose d’excellentes performances sans se montrer trop bruyant et pour ne rien gâcher, sa couleur correspond à ce que nous recherchions.

Le Raijintek Themis n’a pas un air familier sans raison : le designer de la marque travaillait précédemment pour Xigmatek. Ses trois caloducs en cuivre sont reliés à une base en aluminium, métal dont sont également constituées les ailettes du radiateur. Le dissipateur s’est avéré capable de bien refroidir l’Athlon X4 750K malgré un overclocking conséquent jusqu’à 4,5 GHz. A cette fréquence, les nuisances sonores restent modérées.

Installation

Le kit de montage duRaijintek Themis est un modèle à suivre pour la concurrence ainsi qu’un argument de plus en sa faveur : la plaque de maintien universelle évite tout contact avec les soudures et autres parties sensibles au dos de la carte mère.

Après avoir passé les quatre vis par le dos de la carte mère, il suffit de visser les écrous en plastique qui permettent d’isoler l’installation en surélevant le dissipateur par rapport au socket.

Les deux supports viennent tout simplement s’enficher sur les vis, sachant que leur maintien est assuré par quatre écrous métalliques comme on le voit ci-dessous.

Il ne reste plus qu’à appliquer la pâte thermique, puis poser délicatement le Themis avant d’assurer son maintien avec deux vis.

Plutôt que d’utiliser la pâte thermique fournie avec le dissipateur, nous avons opté pour la Gelid GC-Extreme afin de gagner quelques degrés : cette dernière est efficace, bon marché et facile à appliquer.

Voici le résultat en images. Carte mère, processeur, dissipateur et mémoire ayant été choisis, voyons maintenant où nous en sommes côté budget.

Une alimentation appropriée

L’intérêt d’une alimentation à haut rendement comme la Super Flower Golden Green HX 350 Watts au sein d’un PC entrée de gamme est assez évident. Autant nous économisons sur divers postes, autant l’alimentation mérite un investissement un peu plus conséquent.

Même notre configuration supérieure reste bien en-deçà de 300 Watts à pleine charge, au point que nous pourrions utiliser une Radeon R9 270 sans pour autant dépasser les capacités de l’alimentation.

Un PC de ce type n’étant pas destiné exclusivement aux jeux, il est particulièrement important de trouver une alimentation proposant de très bonnes performances au repos comme en situation de charge légère (bureautique par exemple), c’est-à-dire 80 Watts voire moins. Un modèle à bon rendement permet un excellent retour sur investissement dans ce cas de figure.

La Super Flower Golden Green HX 350 propose tous les câbles nécessaires à notre configuration, gainés et d’une longueur largement suffisante. Il s’agit d’une alimentation monorail typique, ce qui est un avantage puisque l’on ne se préoccupe donc pas de diviser une puissance modeste sur plusieurs rails. En conséquence, il est théoriquement possible de tirer 384 Watts en 12 Volts, niveau largement supérieur à ce que notre configuration nécessite. Enfin, cette alimentation propose une garantie constructeur de cinq ans.

Le convertisseur LLC continu/continu fait bonne impression, d’autant plus que la marque annonce toutes les protections majeures à l’exception de l’OTP (protection surchauffe). Les tests de court-circuit que nous avons menés en utilisant l’intégralité des connecteurs se sont révélés satisfaisants : l’alimentation s’éteint. Rappelons au passage que Super Flower  est un OEM comme on l’avait vu dans le cadre du Who’s who des alimentations.

Aussi surprenant que cela puisse paraitre, nous sommes même parvenus à utiliser une Gigabyte Radeon R9 290 WindForce de manière stable à l’aide d’un adaptateur. Pour situer la performance, précisons que cette carte consomme 216 Watts à elle seule en jeu et quasiment 260 Watts sur des opérations de calcul GPU intensives. Nous avons relevés une consommation de 382 Watts sur l’ensemble des rails dans une situation de charge extrême, avec quelques pics légèrement en-dessous de 500 Watts ici et là.

Pour ne rien gâcher, la Super Flower Golden Green HX 350 Watts coûte 60 euros. Pour un prix équivalent, on trouve également la Seasonic SSR-360GP : très légèrement plus puissante, elle propose également un rendement certifié 80 PLUS Gold, une conception monorail ainsi qu’une garantie de cinq ans. Enfin, il est possible de trouver des modèles proposant les protections essentielles ainsi qu’un rendement correct (le 80 PLUS Bronze constitue un minimum à nos yeux) pour un tarif encore plus accessible : la Cougar A400 se trouve par exemple à 42 euros.

Boîtier

Le BitFenix Prodigy version rouge a été une source d’inspiration pour notre configuration supérieure, laquelle accueille donc un processeur et une carte graphique AMD accessibles, un dissipateur CPU à ventilateur rouge, des barrettes mémoire à LED rouges … le seul intrus est la carte mère mais à notre décharge, il n’a pas été possible de trouver un modèle Mini-ITX socket FM2+ de cette couleur !

Le montage de notre configuration mini-ITX n’a pas posé de problème, mais nous recommandons vivement de sortir la cage à disque dur située au milieu du boitier qui l’encombre inutilement : on peut tout à fait considérer que deux périphériques de stockage suffisent. Attention au fait que le BitFenix Prodigy est exclusivement compatible avec les cartes mères mini-ITX. On peut faire des économies en passant à un format supérieur au niveau de la carte mère, moyennant un boitier plus volumineux bien entendu. Pour prendre un exemple concret, le Zalman ZM-T1 Plus (compatible MicroATX, proposant une prise USB 3.0 en façade) se trouve à 34 euros.

C’est en ouvrant le BitFenix Prodigy que l’on prend conscience de quelques-unes des limites inhérentes à un si petit format. Il n’est pas question d’aller au-delà d’une unique carte graphique double slot, ce qui n’est pas vraiment problématique dans la mesure où la carte mère que nous avons retenue est également incapable d’accueillir un deuxième GPU ou encore une carte graphique triple slot.

Comme nous l’avons illustré sur la page précédente, l’alimentation se loge dans un compartiment dédié où elle est maintenue par quatre vis à main.

Les poignées semi-flexibles sont pratiques et contribuent à l’esthétique du Prodigy. Notons que la grille supérieure du boitier est amovible, ce qui rend le montage encore plus facile.

Une porte vitrée ? Oui, mais …

BitFenix propose une porte avec fenêtre en plexiglas pour environ 20 euros. Malheureusement, la distance entre cette fenêtre et une carte graphique double slot est inférieure à 1 cm, ce qui empêche l’installation de cartes haut de gamme.

La Radeon R7 260X que nous avons retenue parvient à fonctionner sans surchauffe, mais une R9 270(X) n’y parviendrait pas, ou alors au prix de nuisances sonores élevées. La GeForce GTX 750 Ti s’avère être la carte la plus adaptée au Prodigy, étant donné que son excellent rendement s’explique notamment par une très faible consommation.

Assemblage

La baie inférieure du Prodigy accueille non seulement les périphériques 2,5 pouces, mais aussi les disques durs 3,5 pouces. Dans ce dernier cas, l’installation se fait sans vis grâce aux pointes des racks fournis, par ailleurs équipés de patins antivibrations assez efficaces. En revanche, les SSD et disques durs de portables doivent être vissés aux racks.

L’insertion des périphériques est aussi simple que possible : il suffit de les faire glisser au fond de la cage. Notons que les disques durs 3,5 pouces sont bien maintenus en place, signe de qualité pour le boitier.

L’installation d’un lecteur/graveur nécessite un peu plus d’efforts : il faut commencer par retirer la grille d’aération supérieure ainsi que la façade du Prodigy.

Le cache protégeant l’accès à la baie 5,25 pouces est maintenu par deux petites vis au dos de la façade.

Comme on le voit ci-dessous, le système de maintien nécessite malheureusement un tournevis.

Attention à l’espace entre barrettes mémoire et dissipateur

Des barrettes mémoire de hauteur normale rentrent sans problème sous le Raijintek Themis, mais notre kit Avexir DDR3-1600 est muni de LED qui nous ont contraints à légèrement pousser le ventilateur vers le haut afin que ce petit monde puisse cohabiter. Des barrettes à dissipateur volumineux auraient posé un problème insolvable non seulement dans notre cas, mais aussi pour une majorité de configurations mini-ITX.

Carte graphique

On peut voir ci-dessous que d’épaisses bandes adhésives isolantes permettent d’éviter les courts-circuits au cas où le PCB de la carte graphique viendrait toucher les ailettes du dissipateur. Les 3 à 4 mm qui les séparent devraient suffire, mais mieux vaut prévenir que guérir.

On voit bien que l’installation ne laisse que peu de place libre, de même que la cage à disque dur retirée plus tôt empêche d’installer une carte graphique permettant de jouer. Quoi qu’il en soit, tous les composants fonctionnent normalement, quand bien même la vitre en plexiglas (optionnelle) diminue encore un peu plus leur espace. La porte d’origine a par ailleurs le mérite de proposer une grille permettant à la carte graphique de mieux respirer, contrairement à la vitre en plexiglas.

Petit, agréable à regarder et accessible

Après ajout des périphériques de stockage que nous avons vu sur la page précédente, notre configuration supérieure revient à environ 717 euros (cf ci-dessous). Quand bien même on prendrait tous les composants dans une seule et même boutique quitte à ne pas bénéficier des meilleurs prix et en ajoutant les frais de port, on reste en dessous de 800 euros. Pour un PC alliant des capacités de jeu correctes a une esthétique séduisante, le résultat nous semble assez satisfaisant.

Ceci étant dit, peut-être que le rapport performances-prix de cette configuration n’est pas aussi bon qu’escompté et c’est là que notre configuration entrée de gamme devient franchement intéressante : pour 427 euros, on peut donc assembler un PC entrée de gamme relativement compact sans faire une croix sur les jeux. Dans ce contexte, l’AMD Athlon X4 750K est parfaitement adapté, tout comme la carte mère proposant les fonctionnalités essentielles à petit prix ainsi que la carte graphique milieu de gamme accessible. La performance par euro est alors exceptionnelle.

Nous n’avons pas oublié le système d’exploitation : s’il ne fait pas partie de nos relevés de prix, c’est parce que nous sommes assez nombreux à pouvoir récupérer une licence Windows 7 voire Windows 8 encore valide sur une précédente configuration.

Dans l’hypothèse où l’on partirait sur la configuration entrée de gamme, il est toujours possible d’overclocker l’Athlon X4 750K à 4,5 GHz en achetant un dissipateur performant et/ou d’augmenter un peu le budget pour prendre une Radeon R9 270X ou une GeForce GTX 750 Ti à la place de la R7 260X.

Le meilleur choix consistera peut-être à faire un compromis entre les deux configurations pour donner la priorité au prix et/ou aux performances composant par composant. Quoi qu’il en soit, il est donc possible de rester sous le seuil de 750 euros sans avoir à choisir entre performances et esthétique.