Un nouveau fléau qui touche tout autant les joueurs PC que console.
C’est un véritable fléau, qui a fortement écorné la popularité de certains Battle Royale ou de jeux multijoueurs, au point de rendre quelques titres parfaitement injouables. Les utilitaires de triche, qu’ils vous offrent une précision absolue (aimbot), un tir automatique sur les cibles (triggerbot, auto-aim), une vision à travers les murs (wallhacks), des déplacements ultra-rapides (bunny hopping), des ressources infinies (farmingbot) ou encore la possibilité de sortir des cadres d’une aire de jeu (clipping) ne mettent pas tous les joueurs sur un même pied d’égalité. Quoi de pire que de se prendre un tir en pleine tête, à 700 mètres, sur PUBG, alors que l’on est tapi dans un bunker d’Erangel ?
Les éditeurs mènent donc une lutte acharnée contre de tels utilitaires, qui privent les joueurs “honnêtes” d’un combat à égalité. Même les tournois officiels, entre joueurs professionnels en LAN, ne sont pas épargnés et des équipes ont déjà été bannies après l’analyse vidéo de leurs parties. D’autant plus qu’il s’agit d’un marché florissant pour les auteurs de ces outils, qui coûtent souvent quelques dizaines d’euros et qui séduisent bon nombre de joueurs rêvant de grimper dans les leaderboards, même frauduleusement.
De l’auto-aim indétectable et accessible sur toutes les plates-formes
Et la situation risque encore de s’empirer. C’est ce qu’inspire la sortie d’un utilitaire de visée automatique (auto-aim), qui prétend être compatible avec « n’importe quel jeu » et sur toutes les plates-formes, des consoles de salon aux PC. Il repose sur des techniques de machine learning par intelligence artificielle, en fort développement auprès du grand public à travers la présence de puces dédiées sur les dernières cartes graphiques.
En pratique, l’utilitaire récupère directement chaque frame depuis le GPU, au cours de la partie. Et à l’aide de machine learning, il parvient à détecter les silhouettes des autres joueurs et engage immédiatement un tir, dès que possible et à une cadence inatteignable pour l’œil et le cerveau humains, en cliquant à votre place. Il serait même possible d’exécuter l’utilitaire depuis un second PC équipé d’une carte d’acquisition, à la manière du setup de nombreux streamers. C’est d’ailleurs par ce biais que l’utilitaire assure une compatibilité avec l’ensemble des plates-formes, y compris les consoles de salon sur lesquelles il n’est pas possible, a priori, d’installer ce type d’outils.
En clair, les auteurs du hack se vantent d’avoir créé un outil parfaitement indétectable par les utilitaires anti-triche mis au point par les développeurs. Ils se défendent toutefois en indiquant avoir créé cet outil pour rivaliser à armes égales avec les tricheurs. Mais à 50 dollars pour une licence, l’argument tient-il vraiment la route ? Et que penser de la justification d’une telle surenchère ? Autant laisser les GPU jouer les uns contre les autres.
Si ca marche vraiment, ca va leur faire drôle sur console. Et le monde du multi en générale est mort
Autant laisser jouer les IA entre elles c’est exactement ça. Si il y a une “IA” aimbot absolu, il y aura bientôt un programme d’IA antitriche. Dans tous les cas, les utilisateurs de cheat sont identifiables au fil des “exploit” par les joueurs humains, donc il suffit de renforcer les capacités de Ban et de reports des joueurs suspectes (genre blocage du compte identifié après 3 reports, ce type d’action).