\nBien avant de pouvoir capturer le monde en couleur, les photographes ont pendant longtemps appris \u00e0 saisir la beaut\u00e9 de ce monde en noir et blanc. Depuis que la photographie existe, certains admirateurs n\u2019ont cess\u00e9s de d\u00e9fendre cette reproduction transform\u00e9e du r\u00e9el.<\/p>\n
Aujourd\u2019hui encore, \u00e0 l\u2019\u00e8re de l\u2019explosion des techniques photographiques num\u00e9riques, beaucoup d\u2019aficionados continuent \u00e0 proposer des photos noir et blanc. Nous allons voir dans cet article quelques m\u00e9thodes num\u00e9riques permettant d\u2019am\u00e9liorer ses photos noir et blanc.<\/p>\n
Dans un premier temps, nous \u00e9tudierons quelques techniques de prise de vue qui permettront d\u2019acqu\u00e9rir un fichier num\u00e9rique optimis\u00e9 pour un \u00e9ventuel traitement et\/ou tirage. Dans un second temps, nous explorerons quelques proc\u00e9d\u00e9s de traitement num\u00e9rique sous les logiciels de retouche dans le but d\u2019am\u00e9liorer le rendu g\u00e9n\u00e9ral des photos, ou, si l\u2019on d\u00e9sire aller plus loin, permettront d\u2019explorer quelques terrains artistiques.<\/p>\n
Enfin, m\u00eame si cette partie demanderait un ouvrage \u00e0 elle seule, nous aborderons bri\u00e8vement quelques solutions d\u2019impression qualitativement satisfaisantes aujourd\u2019hui disponibles.<\/p>\n
\nHistorique<\/b><\/p>\n
Nic\u00e9phore Niepce d\u00e9marra ses travaux sur la photographie en 1816 et r\u00e9ussit \u00e0 fixer l\u2019image (d\u00e9finition de l\u2019invention) en 1824.<\/p>\n
De 1824 \u00e0 1828 il perfectionna son premier proc\u00e9d\u00e9, “l\u2019h\u00e9liographie”, et arriva \u00e0 une qualit\u00e9 \u00e9quivalente \u00e0 ce que nous connaissons aujourd\u2019hui. La plus ancienne photographie nous \u00e9tant parvenue \u00e0 ce jour, “le point de vue du gras” (nom de la maison du gras) date de 1827, un an avant qu\u2019il obtienne le meilleur niveau de qualit\u00e9.<\/p>\n
En 1832, en collaboration avec Daguerre, ils inventent le “Physautotype” , trait d\u2019union entre H\u00e9liographie et Daguerr\u00e9otype, dont la principale \u00e9volution est de raccourcir le temps d\u2019exposition (en savoir plus).<\/p>\n
La photographie couleur \u00e9volua en 1903, gr\u00e2ce aux fr\u00e8res Lumi\u00e8re et \u00e0 leur proc\u00e9d\u00e9 d\u2019\u00ab autochrome \u00bb.<\/p>\n
Pourtant jusqu\u2019\u00e0 aujourd\u2019hui, la pellicule noir et blanc reste cependant disponible \u00e0 tous les photographes. Mieux, elle devient un moyen d\u2019expression particulier revendiquant l\u2019identit\u00e9 du photographe qui l\u2019utilise.]<\/p>\n
Int\u00e9r\u00eat<\/b><\/p>\n
La photographie noir et blanc a connu, et conna\u00eet encore un grand engouement technique et artistique gr\u00e2ce aux proc\u00e9d\u00e9s argentiques. Pendant des dizaines d\u2019ann\u00e9es, les fabricants (Kodak, Ilford, Agfa\u2026) se sont attel\u00e9s \u00e0 d\u00e9velopper des produits chimiques tr\u00e8s performants correspondant aux besoins de plus en plus exigeants des photographes.<\/p>\n
Rappelons que deux \u00e9tapes importantes constituent la pratique de la photographie noir et blanc argentique : la prise de vue (composition, r\u00e9glage de l\u2019appareil, pellicule\u2026) et le d\u00e9veloppement\/tirage (d\u00e9veloppement chimique du n\u00e9gatif, agrandissement optique, papier et chimie\u2026). Ainsi pour personnaliser des photographies noir et blanc, les photographes argentiques se doivent de maitriser :<\/p>\n
Il existe bien \u00e9videmment des subtilit\u00e9s techniques \u00e0 chaque \u00e9tape, qui permettent de diff\u00e9rencier, par exemple, chaque “tireur” qui ajoute son savoir faire dans cette pratique. De nombreux photographes connus ont, et font toujours appel \u00e0 des tireurs professionnels qui maitrisent ces proc\u00e9d\u00e9s tr\u00e8s pointus.<\/p>\n
Avec l\u2019apparition des appareils photo num\u00e9riques, la photographie noir et blanc a particuli\u00e8rement \u00e9t\u00e9 boulevers\u00e9e. En effet, toutes les m\u00e9thodes de d\u00e9veloppement et tirage apprises pendant des ann\u00e9es sont devenues quasi obsol\u00e8tes, l\u2019ordinateur rempla\u00e7ant progressivement la chambre noire pour celui qui souhaite \u00e9changer les odeurs de chimie par le confort de l\u2019\u00e9cran et de la souris.<\/p>\n
Si l\u2019on tente de r\u00e9sumer les diff\u00e9rentes \u00e9tapes de la photographie noir et blanc en num\u00e9rique, on s\u2019aper\u00e7oit que, m\u00eame si les techniques ont chang\u00e9s, la d\u00e9marche reste similaire :<\/p>\n
\nLe remplacement de la pellicule par un capteur \u00e9lectronique n\u2019a pas fondamentalement modifi\u00e9 les r\u00e8gles de prise de vue sp\u00e9cifique \u00e0 la photographie noir et blanc.<\/p>\n
En effet, en supprimant l\u2019information de couleur, on modifie encore plus la perception du r\u00e9el captur\u00e9 sur une photographie. Il est donc n\u00e9cessaire de se concentrer davantage sur la lumi\u00e8re et de jouer avec les variations de contrastes et intensit\u00e9s pr\u00e9sentent dans la sc\u00e8ne que l\u2019on souhaite photographier. Les diff\u00e9rents plans color\u00e9s sont substitu\u00e9s par des masses de diff\u00e9rents tons de gris. L\u2019\u0153il de l\u2019observateur n\u2019est donc plus distrait par les dominantes color\u00e9es mais peut se concentrer sur les formes et dessins de chaque \u00e9l\u00e9ment de la sc\u00e8ne. La composition est donc tr\u00e8s importante et demande au photographe une attention toute particuli\u00e8re sur l\u2019emplacement des diff\u00e9rents \u00e9l\u00e9ments par rapport \u00e0 la lumi\u00e8re. En couleur \u00e9galement, ces \u00e9l\u00e9ments sont importants, mais en supprimant une information, ils deviennent majeurs dans la r\u00e9alisation d\u2019une photographie noir et blanc.<\/p>\n
Il est donc important de penser sa photographie noir et blanc en \u00e9valuant pr\u00e9cis\u00e9ment \u00e0 la prise de vue sa composition, sa lumi\u00e8re, son exposition, et les diff\u00e9rentes masses composant la sc\u00e8ne.<\/p>\n
Muni d\u2019un appareil photo num\u00e9rique, on poss\u00e8de parfois des r\u00e9glages de l\u2019appareil qui peuvent faciliter la pratique de la photographie noir et blanc.<\/p>\n
L\u2019option \u00ab Noir et Blanc \u00bb<\/b><\/p>\n
De nombreux constructeurs proposent maintenant \u00e0 la prise de vue d\u2019enregistrer directement dans l\u2019appareil en noir et blanc. Ce choix est-il judicieux ?<\/p>\n
Cette option est malheureusement de qualit\u00e9 tr\u00e8s variable suivant les constructeurs. En effet, il faut tout d\u2019abord savoir que la majorit\u00e9 des appareils num\u00e9riques enregistrent les informations en couleurs de fa\u00e7on brute (r\u00e9cup\u00e9rables via les fichiers dits RAW). Que l\u2019on s\u00e9lectionne un rendu s\u00e9pia, noir et blanc, ou un enregistrement JPEG, l\u2019appareil op\u00e8re des transformations informatiques sur ce n\u00e9gatif brut. Or, la qualit\u00e9 des transformations est directement d\u00e9pendante de la qualit\u00e9 des algorithmes d\u00e9velopp\u00e9s par les constructeurs. Ainsi, pour transformer le fichier num\u00e9rique brut en JPEG noir et blanc, beaucoup se contentent d\u2019une simple d\u00e9saturation (cf Conversion en Noir et Blanc<\/i> page suivante). Cette m\u00e9thode, tr\u00e8s basique, n\u2019est la plupart du temps pas tr\u00e8s satisfaisante, d\u00e8s que l\u2019on exige un peu plus de la photographie noir et blanc.<\/p>\n
Certains constructeurs comme, par exemple, Canon ou Nikon sur certains mod\u00e8les proposent une gestion plus avanc\u00e9e du mode noir et blanc. Il est possible notamment de s\u00e9lectionner un filtre (rouge, vert, bleu, jaune, cyan\u2026). Vous trouverez plus loin toutes les explications sur ces diff\u00e9rentes m\u00e9thodes de transformation. Il faut cependant savoir que les algorithmes aujourd\u2019hui pr\u00e9sents par exemple dans les reflexs num\u00e9riques sont tr\u00e8s performants et peuvent fournir des fichiers noir et blancs parfaitement exploitables pour une retouche avanc\u00e9e ou une impression de qualit\u00e9. Les constructeurs savent aujourd\u2019hui aussi mieux g\u00e9rer le bruit monochrome des fichiers noir et blanc issus directement des boitiers.<\/p>\n
En conclusion, il est \u00e0 notre avis n\u00e9cessaire d\u2019\u00e9valuer la qualit\u00e9 des fichiers noir et blanc fournis par l\u2019appareil avant d\u2019utiliser cette option fr\u00e9quemment. Bien observer si le traitement ne supprime pas trop d\u2019informations dans sa transformation en teinte de gris, et \u00e9tudier quelques clich\u00e9s \u00e0 la loupe pour voir si le bruit ne d\u00e9truit pas trop les d\u00e9tails de l\u2019image.<\/p>\n
\nLe traitement num\u00e9rique appliqu\u00e9 \u00e0 une photographie issue d\u2019un r\u00e9flex ou d\u2019un compact est essentiel. Il permet dans un premier temps d\u2019op\u00e9rer une conversion esth\u00e9tique en noir et blanc si l\u2019image est en couleur, puis ensuite d\u2019effectuer des op\u00e9rations de retouche plus ou moins complexes permettant de mettre en valeur des parties de l\u2019image (luminosit\u00e9, contraste, masquage, bruit \/ grain\u2026).<\/p>\n
Dans tous les cas, rappelons-le, une retouche sur une mauvaise photo ne fera pas une bonne photo. Le processus de cr\u00e9ation photographique se r\u00e9alise de la prise de vue au tirage, le photographe devant anticiper la finalit\u00e9 esth\u00e9tique de la photo.<\/p>\n
Conversion en Noir et Blanc<\/b><\/p>\n
La conversion en noir et blanc d\u2019une photographie couleur peut s\u2019effectuer, comme nous l\u2019avons vu pr\u00e9c\u00e9demment, par le boitier, ou dans un logiciel de retouche. Le processus est similaire (la technique des filtres de couleurs par exemple est disponible sur certains boitiers), m\u00eame si l\u2019action par logiciel reste plus souple et plus contr\u00f4lable par le photographe.<\/p>\n
Nous allons voir ci-dessous quelques proc\u00e9d\u00e9s permettant de transformer une photographie couleur en noir et blanc dans un logiciel de retouche. Nous utiliserons ici Adobe Photoshop CS2, mais de nombreux autres logiciels permettent de r\u00e9aliser des op\u00e9rations similaires, citons par exemple Gimp, Corel Paint Shop Pro Photo, Adobe Photoshop Elements, Photofiltre etc\u2026<\/p>\n
Pour arriver \u00e0 des r\u00e9sultats pertinents, il est possible de r\u00e9aliser les op\u00e9rations manuellement, ce que nous allons voir dans une premi\u00e8re partie. Il existe cependant de nombreux scripts, plug-ins et filtres pour Photoshop ou d\u2019autres logiciels qui automatisent ces op\u00e9rations et apportent souvent une esth\u00e9tique particuli\u00e8re (pour tenter par exemple de se rapprocher du rendu de certaines pellicules). Le revers est que l\u2019on ne contr\u00f4le plus tout \u00e0 fait pr\u00e9cis\u00e9ment les divers param\u00e8tres de conversion.<\/p>\n
Op\u00e9rations de conversion manuelle<\/b><\/p>\n
Il existe bien des mani\u00e8res de transformer une image couleur en noir et blanc, encore faut-il que le r\u00e9sultat mette en valeur la photographie, en proposant un maximum de nuances de gris, et que l\u2019aspect final tende vers une “beaut\u00e9 subjective”.<\/p>\n
Prenons comme exemple une mire repr\u00e9sentant les couleurs primaires, secondaires et le noir et blanc ainsi qu\u2019une photographie couleur issue d\u2019un scan de n\u00e9gatif (Kodak Portra VC 400) pour r\u00e9aliser nos essais.<\/p>\n
\nL\u2019une des m\u00e9thodes basiques de conversion est la d\u00e9saturation. Elle consiste \u00e0 remplacer chaque niveau de luminosit\u00e9 par une valeur de gris. Toutes les couleurs d\u2019une photographie sont compos\u00e9es \u00e0 partir de trois couches : rouge, verte et bleue. La m\u00e9thode de d\u00e9saturation fait correspondre la moyenne des valeurs de luminosit\u00e9 des trois couches avec une nuance de gris. Il en ressort que chaque couleur est repr\u00e9sent\u00e9e en gris uniquement par sa valeur de lumi\u00e8re.<\/p>\n
Le r\u00e9sultat est le suivant :<\/p>\n
On voit bien ici que les couleurs rouge, verte, bleue, jaune, cyan, et magenta sont traduites par exactement le m\u00eame gris.<\/p>\n
Sur ce portrait la d\u00e9saturation fonctionne ici assez correctement, elle ne met cependant pas en valeur le visage magnifique de cette vieille dame et l\u2019image reste assez plate.<\/p>\n
La conversion noir et blanc ne doit donc pas \u00eatre effectu\u00e9e seulement avec des \u00e9quivalences de lumi\u00e8re, mais doit \u00e9galement tenir compte des diff\u00e9rences de couleurs, c\u2019est la r\u00e9ponse tonale<\/b>.<\/p>\n
La r\u00e9ponse tonale permet d\u2019associer certaines luminosit\u00e9s entre le noir et le blanc \u00e0 certaines couleurs. On peut donc privil\u00e9gier des dominantes de couleur dans notre conversion qui influeront sur l\u2019aspect global de l\u2019image r\u00e9sultante. Etudions d\u2019abord les dominantes de bases (dont la correspondance est simul\u00e9e par des filtres au sein des appareils).<\/p>\n
Pour appliquer cette m\u00e9thode sous Adobe Photoshop, on utilise le m\u00e9langeur de couches en cochant l\u2019option “monochrome” pr\u00e9sente en bas \u00e0 gauche de la boite de dialogue.<\/p>\n
\nLe filtre rouge (rouge 100%, vert 0%, bleu 0%)<\/b><\/p>\n
Le filtre rouge assombrit le bleu mais aussi un peu la couleur verte, et fait ressortir les ciels comme si la sc\u00e8ne se d\u00e9roulait au d\u00e9but de la nuit (m\u00eame principe de la nuit am\u00e9ricaine dans le cin\u00e9ma noir & blanc, o\u00f9 une sc\u00e8ne nocturne est tourn\u00e9e de jour avec un filtre rouge).\n
Le filtre vert (rouge 0%, vert 100%, bleu 0%)<\/b><\/p>\n
Le filtre bleu (rouge 0%, vert 0%, bleu 100%)<\/b><\/p>\n
Le filtre jaune (rouge 50%, vert 50%, bleu 0%)<\/b><\/p>\n
Il assombrit la couleur bleue du ciel et intensifie la pr\u00e9sence de nuages.<\/p>\n
Le filtre cyan (rouge 0%, vert 50%, bleu 50%)<\/b><\/p>\n
Le filtre magenta (rouge 50%, vert 0%, bleu 50%)<\/b><\/p>\n
Suivant la r\u00e9ponse tonale appliqu\u00e9e, on remarque que les teintes de gris peuvent radicalement \u00eatre modifi\u00e9es. Chaque photo est diff\u00e9rente et il est important de multiplier les essais afin de trouver le meilleur compromis pour arriver au r\u00e9sultat souhait\u00e9. De plus, si l\u2019on observe attentivement, le grain du film est plus ou moins pr\u00e9sent suivant le filtre appliqu\u00e9. On prendra donc \u00e9galement en compte cet aspect suivant le caract\u00e8re que l\u2019on souhaite donner \u00e0 la photo finale.<\/p>\n
La conversion noir et blanc doit \u00eatre effectu\u00e9e en tenant compte des diff\u00e9rentes \u00e9tapes du processus de traitement. En effet, si l\u2019on souhaite retoucher ensuite la photo par zone (masquage), il sera peut-\u00eatre pr\u00e9f\u00e9rable pour le portrait de privil\u00e9gier un filtre conservant le maximum de mati\u00e8re sur chaque \u00e9l\u00e9ment de la photo (visage, v\u00eatement, arri\u00e8re plan\u2026). Ainsi on choisira pour cela ici plut\u00f4t une conversion verte ou bleue qui privil\u00e9gie le visage. A l\u2019oppos\u00e9, si l\u2019on souhaite imprimer directement la photo sans retouche plus approfondies, on optera pour une conversion magenta.<\/p>\n
Dans tous les cas, il est pr\u00e9f\u00e9rable de toujours travailler en mode RVB et d\u2019adapter ensuite le fichier final aux besoins li\u00e9s \u00e0 l\u2019impression (profil d\u2019imprimante, du laboratoire, mode niveaux de gris de Photoshop, etc.).<\/p>\n
\nPour effectuer l\u2019op\u00e9ration de transformation en noir et blanc il existe de nombreux scripts et plug-ins facilitant l\u2019op\u00e9ration.<\/p>\n
Certains int\u00e8grent seulement une gestion plus fine de la r\u00e9ponse tonale, d\u2019autres proposent en plus un rendu particulier de pellicule par exemple et modifient les contrastes, le grain et l\u2019esth\u00e9tique globale de la photo.<\/p>\n
Les scripts sont int\u00e9ressants sur certaines photos, mais ne permettent souvent pas un contr\u00f4le fin du rendu final.<\/p>\n
Voici quelques exemples de scripts gratuits int\u00e9ressants :<\/p>\n