{"id":72972,"date":"2012-02-08T10:30:00","date_gmt":"2012-02-08T09:30:00","guid":{"rendered":"https:\/\/cms.galaxiemedia.fr\/tomshardware\/2012\/02\/08\/10-technologies-qui-vont-transformer-linformatique\/"},"modified":"2023-07-15T12:42:39","modified_gmt":"2023-07-15T10:42:39","slug":"10-technologies-qui-vont-transformer-linformatique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.tomshardware.fr\/10-technologies-qui-vont-transformer-linformatique\/","title":{"rendered":"10 technologies qui vont transformer l’informatique"},"content":{"rendered":"

Introduction<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span><\/p>\n\n\n\n\n\n

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Dans Retour vers le Futur 2<\/em>, Robert Zemeckis<\/strong> peint un monde futuriste avec des planches \u00e0 roulettes volantes, des chaussures qui se bouclent toutes seules et des voitures qui fonctionnent aux d\u00e9chets domestiques. Peu de gens se souviennent n\u00e9anmoins que cette r\u00e9alit\u00e9 est cens\u00e9e arriver dans trois ans, le 21 octobre 2015 pour \u00eatre pr\u00e9cis. Le monde d\u2019aujourd\u2019hui tel qu\u2019on l\u2019imaginait avant est tr\u00e8s diff\u00e9rent, principalement parce que les r\u00e9volutions technologiques qui ont transform\u00e9 notre monde depuis la sortie du film en 1989 ne sont pas celles que nous attendions. La g\u00e9n\u00e9ration n\u00e9e dans les ann\u00e9es 2000 n\u2019aura pas connu un monde sans Internet, elle commence \u00e0 remplacer les clients mails par Facebook et elle joue, tweet, lit ses livres, \u00e9coute sa musique et voit ses films sur des terminaux qui servent en principe \u00e0 t\u00e9l\u00e9phoner et qui rentrent dans une poche.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Cet article marche donc sur le sentier min\u00e9 de l\u2019imagination et m\u00eame si nous passons en revue dix technologies attendues dans le futur, nous reconnaissons d\u2019entr\u00e9e de jeu que les r\u00e9volutions de demain ne sont probablement pas l\u00e0 o\u00f9 nous les attendons. N\u00e9anmoins, munis des informations que nous avons aujourd\u2019hui, des avanc\u00e9es scientifiques et de notre imagination, nous allons tenter de jeter un coup d\u2019oeil sur le monde hypoth\u00e9tique du futur.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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La s\u00e9lection pr\u00e9sent\u00e9e aujourd\u2019hui est un cocktail compos\u00e9 de technologies tr\u00e8s prometteuses, comme le transistor en graph\u00e8ne<\/strong> et de recherches au point mort, comme la Claytronics<\/strong>. On trouve des sujets tr\u00e8s courants pour nos lecteurs, \u00e0 l\u2019instar de la MRAM<\/strong> et d’autres que nous n\u2019avons jamais trait\u00e9, comme l\u2019invisibilit\u00e9<\/strong>. Il y a des concepts qui n\u2019agitent pas les foules, comme le Wi-Fi ac<\/strong> et des ordinateurs quantiques<\/strong> qui laissent r\u00eaveurs. Bref, nous avons tenu \u00e0 m\u00e9langer le familier et l\u2019inconnu, le fou et le normal.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Nous tenons n\u00e9anmoins \u00e0 rappeler que l\u2019exercice qui consiste \u00e0 pr\u00e9senter ces technologies en une page est cruel. Se restreindre \u00e0 600 ou 800 mots sur l\u2019informatique quantique est l\u2019\u00e9quivalent de d\u00e9crire Mona Lisa en un seul son. Comme nous le r\u00e9p\u00e9tons souvent, ce genre d\u2019article ne pr\u00e9tend pas \u00e0 l\u2019exhaustivit\u00e9 et celui-ci est volontairement moins technique que ceux sur les MEMS<\/strong> ou l\u2019\u00e9mulation<\/strong>. S\u2019il y a des sujets qui vous passionnent et que vous souhaitez approfondir, n\u2019h\u00e9sitez pas \u00e0 nous le faire savoir dans les commentaires et nous leur consacrerons si possible un dossier \u00e0 part enti\u00e8re.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Enfin, l\u2019exercice que nous nous appr\u00eatons \u00e0 entreprendre est aussi tr\u00e8s arbitraire. La liste des technologies choisies demande que l\u2019on sacrifie des sujets pertinents sur l\u2019autel du pragmatisme. Nous ne parlerons pas de projections holographiques, d\u2019interfaces r\u00e9pondants aux mouvements de l\u2019utilisateur, des syst\u00e8mes de d\u00e9tection des visages et tous ces autres sujets qui auraient m\u00e9rit\u00e9 une place dans ce tour d\u2019horizon. Il fallait s\u2019arr\u00eater quelque part. Nous avons choisi le chiffre dix et une liste \u00e9clectique qui vise \u00e0 \u00eatre plus surprenante que populaire. N\u00e9anmoins, si vous avez d\u2019autres technologies en t\u00eate ou si un deuxi\u00e8me volet vous int\u00e9resse, faites-le-nous savoir. Il y a de la place pour une trilogie.<\/p>\n

OLED flexibles<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span><\/p>\n\n\n\n\n\n

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Nous vous parlons des \u00e9crans OLED flexibles<\/strong> depuis 2007 (cf. \u00ab LG.Philips pr\u00e9sente un \u00e9cran AMOLED couleur et flexible \u00bb). \u00c0 l\u2019\u00e9poque, un \u00e9cran 4 pouces \u00e9tait limit\u00e9 \u00e0 une d\u00e9finition de 320 x 240. La flexibilit\u00e9 \u00e9tait tr\u00e8s faible et les prototypes \u00e9taient tenus hors de port\u00e9e des spectateurs. Cette technologie a commenc\u00e9 \u00e0 \u00eatre prise au s\u00e9rieux en 2009, lorsque des laboratoires ont commenc\u00e9 \u00e0 montrer des mod\u00e8les plus aboutis, plus grands et plus souples.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Parmi les \u00e9crans en d\u00e9monstration cette ann\u00e9e-l\u00e0, nous retiendrons principalement la dalle 5,8 pouces de NHK<\/strong> (cf. \u00ab Un ecran OLED flexible abouti chez NHK \u00bb) et le mod\u00e8le 6,5 pouces de Samsung<\/strong> (cf. \u00ab Samsung aussi a son OLED flexible \u00bb). Les fabricants ont toujours beaucoup travaill\u00e9 sur les mat\u00e9riaux \u00e0 utiliser dans ce genre de dalle. Jusqu\u2019\u00e0 ce moment l\u00e0, ils faisaient appel \u00e0 un substrat en verre<\/strong>. Des scientifiques avaient aussi essay\u00e9 du caoutchouc, mais les r\u00e9sultats \u00e9taient peu convaincants pour l\u2019\u00e9poque (cf. \u00ab Un \u00e9cran OLED caoutchouc \u00bb).<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Vers du plastique et une couche organique en PXX<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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2010 fut n\u00e9anmoins une ann\u00e9e charni\u00e8re. Apr\u00e8s que des chercheurs am\u00e9ricains ont pos\u00e9 du plastique sur un substrat en verre, afin d\u2019am\u00e9liorer la flexibilit\u00e9 de l\u2019ensemble (cf. \u00ab Un OLED flexible pr\u00eat \u00e0 la commercialisation ? \u00bb), Samsung<\/strong> et TDK<\/strong> ont compl\u00e8tement abandonn\u00e9 le verre pour du plastique<\/strong>. Cette id\u00e9e n\u2019\u00e9tait pas nouvelle n\u00e9anmoins puisque des chercheurs avaient prouv\u00e9 que cela \u00e9tait possible en 1992 lorsqu\u2019ils ont remplac\u00e9 le substrat en verre par un mod\u00e8le en poly\u00e9thyl\u00e8ne t\u00e9r\u00e9phtalate<\/strong> (un polyester satur\u00e9) et publi\u00e9s leurs r\u00e9sultats dans la revue Nature<\/a><\/em>.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Le mod\u00e8le de TDK utilisait une r\u00e9sine plastique int\u00e9ressante de 0,3 mm d\u2019\u00e9paisseur (cf. \u00ab Votre \u00e9cran OLED, flexible ou transparent ? \u00bb). Celui de Samsung faisait n\u00e9anmoins appel \u00e0 un plastique souple plus convaincant. En effet, pour la premi\u00e8re fois, on pouvait voir un \u00e9cran OLED flexible de 4,5 pouces d\u2019une d\u00e9finition SVGA (800 x 600) disposant d\u2019un rayon de courbure de 1 cm. Quelques mois auparavant, Sony avait aussi marqu\u00e9 les esprits en pr\u00e9sentant un OLED flexible disposant d\u2019un rayon de courbure de seulement 4 mm. Concr\u00e8tement, cela signifie que l\u2019\u00e9cran pouvait \u00eatre enroul\u00e9 autour d\u2019un crayon \u00e0 papier. Le Japonais a ainsi r\u00e9v\u00e9l\u00e9 avoir utilis\u00e9 une nouvelle couche organique \u00e0 base de \u00abp\u00bb-Xanth\u00e9noxanth\u00e8ne<\/strong>. Abr\u00e9g\u00e9 PXX<\/strong>, il s\u2019agit d\u2019un compos\u00e9 organique semi-conducteur. Pour m\u00e9moire, les \u00e9crans OLED n\u2019utilisent pas un syst\u00e8me de r\u00e9tro\u00e9clairage, mais une couche organique qui, lorsqu\u2019elle est excit\u00e9e par un courant \u00e9lectrique, va s\u2019\u00e9clairer.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Des \u00e9crans de smartphones r\u00e9sistant mieux aux chocs d\u2019ici quelques ann\u00e9es<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Au CES 2011, Samsung n\u2019a pas cherch\u00e9 \u00e0 montrer un \u00e9cran d\u2019une plus grande d\u00e9finition ou d\u2019une taille sup\u00e9rieure. Il a simplement vant\u00e9 la r\u00e9sistance du syst\u00e8me. Les \u00e9crans OLED flexibles ne permettront pas de tordre le t\u00e9l\u00e9phone comme on le d\u00e9sire, principalement parce que les autres composants, comme le processeur, la m\u00e9moire ou le ch\u00e2ssis, ne tol\u00e8rent pas ce genre de manipulation. D\u2019ailleurs, tous les \u00e9crans OLED flexibles demandent des composants situ\u00e9s \u00e0 l\u2019ext\u00e9rieur de la dalle, parce que ces puces ne sont pas aussi souples que le reste. S\u2019il n\u2019est donc pas question d\u2019enrouler sont smartphones autour d\u2019un crayon, une dalle en plastique flexible apporte une plus grande r\u00e9sistance au choc, ce qui est un avantage important pour ce genre de produit. \u00c0 titre anecdotique, 2011 fut la premi\u00e8re fois qu\u2019un constructeur frappait son \u00e9cran OLED flexible avec un marteau pour faire ressortir ses qualit\u00e9s (cf. \u00ab \u00c9cran AMOLED flexible chez Samsung \u00bb).<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Fin 2011, le constructeur cr\u00e9a aussi la surprise en annon\u00e7ant la commercialisation d\u2019un\u00a0\u00e9cran OLED flexible dans un t\u00e9l\u00e9phone d\u00e9but 2012. Jamais un fabricant n\u2019avait avanc\u00e9 une date de commercialisation aussi pr\u00e9cise. Nous sommes tout de m\u00eame sceptiques par rapport \u00e0 cette pr\u00e9vision, principalement parce que nous n\u2019avons vu aucun signe de production de masse. Aucun exemplaire de test n\u2019est disponible et les prototypes montr\u00e9s jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent restent encore pr\u00e9caires (cf. \u00ab Un smartphone \u00e0 \u00e9cran OLED flexible en 2012 ? \u00bb). Les m\u00e9thodes de fabrication sont loin d\u2019\u00eatre \u00e9videntes et demandent souvent d\u2019apposer la couche organique sur le substrat \u00e0 l\u2019aide d\u2019un processus similaire \u00e0 celui d\u2019une impression \u00e0 jet d\u2019encre. De plus, les distorsions continuent d\u2019avoir un impact important sur la dur\u00e9e de vie de l\u2019appareil. Nous serions n\u00e9anmoins heureux de voir une d\u00e9monstration d\u2019un smartphone disposant d\u2019un OLED flexible et une annonce officielle plus pr\u00e9cise lors du Mobile World Congress<\/strong> qui se tiendra \u00e0 la fin du mois.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Samsung AMOLED Flexible<\/div>\n<\/div>\n\n

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ReRAM et MRAM<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span>Il est impossible de parler de technologies du futur sans dire un mot sur les m\u00e9moires du futur. En 2006, nous publiions un dossier consacr\u00e9 aux projets les plus prometteurs (cf. Retour sur le futur des m\u00e9moires\u00a0\u00bb). Il est vrai que les r\u00e9volutions promises n\u2019ont pas eu lieu, mais il serait maladroit d\u2019affirmer que ces six derni\u00e8res ann\u00e9es ont \u00e9t\u00e9 pauvres en innovation. Les progr\u00e8s se sont concentr\u00e9s sur le disque dur<\/strong> et la m\u00e9moire Flash<\/strong>. Aujourd\u2019hui, les SSD 128 Go et le TRIM sont monnaie courante et les disques durs 4 To font leur apparition sur les \u00e9tals. En 2006, les supports flash des ordinateurs portables \u00e9taient limit\u00e9s \u00e0 32 Go (cf. \u00ab Fujitsu : du SSD dans des portables \u00bb) et les disques durs PMR<\/strong> devenaient finalement une r\u00e9alit\u00e9 commerciale (cf. \u00ab Le premier disque dur PMR d\u2019Hitachi \u00bb). De plus, les d\u00e9bits et la fiabilit\u00e9 de ces supports ont aussi fait un s\u00e9rieux bond en avant.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>ReRAM : les memristors ont-ils une place dans ce monde ?<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Qu’en est-il des autres technologies dont nous vous parlions en 2006 et qui \u00e9taient cens\u00e9es remplacer la NAND<\/strong> et la DRAM<\/strong> ? Parmi tous les candidats, deux sortent du lot, la ReRAM<\/strong> (Resistive Random Access Memory, aussi appell\u00e9e RRAM) et la MRAM<\/strong> (Magnetoresistant Random Access Memory). La premi\u00e8re a r\u00e9cemment fait l\u2019objet d\u2019une actualit\u00e9 lorsque Elpida a annonc\u00e9 sa commercialisation en 2013. Pour rappel, il s\u2019agit d\u2019une m\u00e9moire qui exploite la variation de la r\u00e9sistance \u00e9lectrique d’un mat\u00e9riau selon la tension qu’on lui applique. Les premi\u00e8res cellules utilisaient un oxyde de nickel<\/strong> et titane<\/strong> (cf. \u00ab Fujitsu am\u00e9liore sa ReRAM, la m\u00e9moire du futur ? \u00bb). N\u00e9anmoins, en 2008, HP a frapp\u00e9 un grand coup en prouvant l\u2019existence des memristors<\/strong>, le quatri\u00e8me composant \u00e9lectrique passif (apr\u00e8s les condensateurs, les r\u00e9sistances et les bobines) qui n\u2019\u00e9tait qu\u2019une th\u00e9orie formul\u00e9e en 1971 par le professeur Leon Chua. <\/p>\n\n\n\n\n\n

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Tr\u00e8s sch\u00e9matiquement, un memristor, qui utilise un oxyde de titane<\/strong>, est un croisement entre une m\u00e9moire et une r\u00e9sistance. Il est capable de changer de r\u00e9sistance en fonction de la tension appliqu\u00e9e et les chercheurs commencent tout juste \u00e0 comprendre son fonctionnement (cf. \u00ab HP pense vendre des memristors en 2013 \u00bb). Il est aussi capable d\u2019accomplir des calculs bool\u00e9ens<\/strong>, mais pour l\u2019instant, il est principalement destin\u00e9 aux ReRAM (cf. \u00ab Une nouvelle propri\u00e9t\u00e9 des memristors \u00bb). Le probl\u00e8me est que la production en masse de puces combinant des millions de memristors semble encore loin. Certains n\u2019h\u00e9sitent donc pas \u00e0 chercher ailleurs. C’est le cas de\u00a0Globalfoundries<\/strong> qui a montr\u00e9 une ReRAM utilisant une couche de nickel<\/strong>, un oxyde de hafnium<\/strong>, un oxyde d\u2019aluminium<\/strong> et une \u00e9lectrode en polysilicium<\/strong> (cf. \u00ab Une nouvelle ReRAM par Globalfoundries \u00bb). Le probl\u00e8me, encore une fois, est qu\u2019\u00e0 l\u2019heure actuelle, m\u00eame si les fondeurs parlent de commercialisation, personne n\u2019envisage un module de ReRAM capable de concurrencer un mod\u00e8le similaire en NAND ou DRAM. Les performances, la capacit\u00e9 et les rendements ne sont pas encore au rendez-vous.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>La MRAM ou STT-MRAM :: des promesses pas encore tenues<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Le salut pourrait venir de la MRAM<\/strong>, qui utilise le mouvement angulaire des \u00e9lectrons (leur spin) qui va d\u00e9terminer la polarit\u00e9 de la cellule et par voie de cons\u00e9quence, sa r\u00e9sistance \u00e9lectrique. On vous parle de la MRAM depuis 2006 (cf. \u00ab Toshiba et NEC pour la MRAM \u00bb), date \u00e0 laquelle\u00a0Freescale<\/strong> a commenc\u00e9 \u00e0 en commercialiser (cf. \u00ab Freescale commercialise les MRAM \u00bb). Le probl\u00e8me est qu\u2019elle n\u2019a jamais eu le succ\u00e8s escompt\u00e9. \u00c0 25 $ la puce 4 Mbit, elle \u00e9tait tr\u00e8s ch\u00e8re et demandait beaucoup d\u2019\u00e9nergie. Certains fabricants de puces tr\u00e8s sp\u00e9cialis\u00e9es en ont acquis. C\u2019est par exemple le cas de SpriteSat<\/strong>, fournisseur de produits pour satellite. N\u00e9anmoins, devant la faible de demande, Freescale s\u2019est s\u00e9par\u00e9 de sa division MRAM pour en faire une filiale qui r\u00e9pond au nom d\u2019Everspin<\/strong>. Les scientifiques n\u2019ont tout de m\u00eame pas dit leur dernier mot et r\u00e9cemment, une structure utilisant une couche de cobalt<\/strong> prise en sandwich entre une couche de platine<\/strong> et un oxyde d\u2019aluminium<\/strong> a \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9e dans la revue Nature<\/em>.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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La recherche a aussi fait des progr\u00e8s et les STT-MRAM<\/strong> (Spin-Transfer Torque- Magnetoresistive random access memory) pourraient \u00eatre la solution. Ces m\u00e9moires reposent sur une jonction tunnel magn\u00e9tique<\/strong> qui est une structure compos\u00e9e de deux \u00e9l\u00e9ments ferromagn\u00e9tiques (un alliage de cobalt<\/strong> et fer<\/strong> chez Toshiba) s\u00e9par\u00e9s par une couche isolante de ruth\u00e9nium<\/strong>. Tr\u00e8s sch\u00e9matiquement, l\u2019un des \u00e9l\u00e9ments ferromagn\u00e9tiques est pi\u00e9g\u00e9, tandis que l\u2019autre est libre. En envoyant un courant polaris\u00e9 en spin, l\u2019\u00e9l\u00e9ment libre va adopter le spin du courant. S\u2019il est parall\u00e8le \u00e0 celui de l\u2019\u00e9l\u00e9ment pi\u00e9g\u00e9, la r\u00e9sistance \u00e9lectrique sera faible. S\u2019il est oppos\u00e9, elle sera forte. Toshiba<\/strong> parle d\u2019une commercialisation d\u2019ici 2014 (cf. \u00ab Toshiba sortirait une STT-MRAM dans 3 ans \u00bb) et son partenariat avec Hynix<\/strong> laisse penser que les recherches sont sur la bonne voie (cf. \u00ab Hynix et Toshiba s\u2019unissent pour la STT-MRAM \u00bb). IBM et Samsung<\/strong> croient aussi en la STT-RAM, mais il faudra attendre encore quelques ann\u00e9es avant de savoir s\u2019il s\u2019agit r\u00e9ellement d\u2019une option viable.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>En effet, elle demande pour l\u2019instant beaucoup de puissance et des grosses structures qui mettent en doute ses possibilit\u00e9s de miniaturisation. Une r\u00e9ponse pourrait \u00eatre la MBPC STT-MRAM<\/strong>\u00a0(Multiple Bit Per Cell STT-MRAM) (cf. \u00ab Une MBPC STT-MRAM regroupant 2 bits par cellule \u00bb) qui utilise deux jonctions tunnel au lieu d\u2019une et est capable de stocker deux bits par cellule. N\u00e9anmoins, dans les faits, les chercheurs sont loin de poss\u00e9der un mod\u00e8le capable de satisfaire le cahier des charges d\u2019un produit grand public.<\/p>\n

Wi-Fi ac, WiGig et Super Wi-Fi<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span><\/p>\n\n\n\n\n\n

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Le Wi-Fi<\/strong> a d\u00e9j\u00e0 parcouru un long chemin depuis la commercialisation des premiers terminaux 802.11a<\/strong> au d\u00e9but des ann\u00e9es 2000 \u00e0 la d\u00e9mocratisation de ce r\u00e9seau sans fil sur les ordinateurs portables et son utilisation massive aujourd\u2019hui dans les foyers et les entreprises. Le futur du standard passera n\u00e9cessairement par le 802.11 ac<\/strong> ; les premi\u00e8res puces compatibles ont \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9es par Broadcom<\/strong> au CES 2012<\/strong> (cf. \u00ab Broadcom adopte le WiFi 802.11ac : plus de 1 Gbit\/s ! \u00bb). Si les d\u00e9bits th\u00e9oriques sont cens\u00e9s atteindre les 3,6 Gbit\/s, les composants d\u2019aujourd\u2019hui se limitent \u00e0 1,3 Gb\/s. Les caract\u00e9ristiques du standard ne devraient pas \u00eatre finalis\u00e9es avant fin d\u00e9cembre, mais on pourra voir des modules au sein d\u2019ordinateurs et routeurs tr\u00e8s prochainement (cf. \u00ab Le 802.11ac chez Apple en 2012 \u00bb).<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Tr\u00e8s sch\u00e9matiquement, le 802.11ac est une extension du Wi-Fi n<\/strong>. Le standard 802.11n<\/strong> pr\u00e9voyait l\u2019utilisation maximum de 4 antennes MIMO (Multiplie Input Multiple Output), le prochain format en comptera 8. Le Wi-Fi n utilise des canaux d\u2019une largeur de 40 MHz. Le Wi-Fi ac fera appel \u00e0 une largeur de 80 MHz et proposera un mode 160 MHz en option. Au final, les transmissions seront plus larges et il sera possible de traiter plus de donn\u00e9es \u00e0 la fois. L\u2019encodage a aussi \u00e9t\u00e9 optimis\u00e9. Concr\u00e8tement, on utilisera une modulation de 256 QAM identique \u00e0 la t\u00e9l\u00e9vision par c\u00e2ble. Enfin, le Wi-Fi ac sera limit\u00e9 \u00e0 du 5 GHz. Pour m\u00e9moire, la version n est compatible 2,4 GHz et 5 GHz.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Le WiGig pour remplacer les c\u00e2bles du salon<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Le Wi-Fi est un succ\u00e8s et les grands noms de l\u2019industrie ont d\u00e9cid\u00e9 de s\u2019en inspirer pour cr\u00e9er un r\u00e9seau destin\u00e9 \u00e0 remplacer les c\u00e2bles des syst\u00e8mes home cinema<\/em>. Le WiGig (ou 802.11ad)<\/strong> est d\u00e9velopp\u00e9 par la Wireless Gigabit Alliance<\/strong> qui en parle officiellement depuis 2009 (cf. \u00ab Un nouveau r\u00e9seau pour le streaming sans fil \u00bb). La version 1.0<\/strong> du standard fut publi\u00e9e en mai 2010 et une mise \u00e0 jour 1.1<\/strong> parut en juin 2011 qui est la plus r\u00e9cente.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Le WiGig est r\u00e9trocompatible avec le Wi-Fi n. Il g\u00e8re des bandes de fr\u00e9quences de 2,4 GHz et 5 GHz, mais il a la grande particularit\u00e9 de pouvoir aussi travailler sur du 60 GHz, ce qui lui permet d\u2019atteindre des d\u00e9bits th\u00e9oriques de 7 Gbit\/s. L\u2019utilisation d\u2019une telle bande de fr\u00e9quence limite grandement la port\u00e9e qui serait de 10 m\u00e8tres environ. Il ne vise donc pas \u00e0 remplacer le Wi-Fi mais simplement \u00e0 connecter les diff\u00e9rents terminaux d’un home cinema. En juin 2011, l\u2019alliance est devenue membre de l\u2019HDMI Licensing<\/strong> pour pouvoir envoyer des flux HDMI en plus des flux DisplayPort<\/strong> qu\u2019il pouvait d\u00e9j\u00e0 retransmettre. La norme g\u00e8re aussi le HDCP 2.0<\/strong>. Comparativement au Wireless HDMI<\/strong> ou WiDi<\/strong> d\u2019Intel, le WiGig a une ambition plus large. Il peut transporter toutes sortes de donn\u00e9es et pourrait aussi connecter des enceintes, une box Internet et d\u2019autres terminaux ensemble. <\/p>\n\n\n\n\n\n

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Il ne reste plus qu\u2019\u00e0 faire du WiGig un standard int\u00e9gr\u00e9 \u00e0 tous les produits du salon. Le fait que le consortium soit compos\u00e9 de g\u00e9ants comme Nokia, Microsoft, LG, Dell, Samsung, Marvell, NEC, Intel et Broadcom<\/strong> entre autres, est un bon signe, mais il faudra attendre encore quelques ann\u00e9es avant que la technologie soit int\u00e9gr\u00e9e par d\u00e9faut dans les \u00e9quipements multim\u00e9dias grand public. Or, les chercheurs ne se reposent pas sur leurs lauriers et le consortium pourrait se voir concurrencer par un r\u00e9seau japonais capable d\u2019offrir un d\u00e9bit th\u00e9orique de 30 Gbit\/s. Fonctionnant sur une bande de fr\u00e9quence de 3 THz, il tente aussi de remplacer les c\u00e2bles du salon (cf. \u00ab Un r\u00e9seau sans fil \u00e0 30 Gb\/s \u00bb) et s\u2019il est encore r\u00e9serv\u00e9 aux laboratoires, il laisse entrevoir ce que le futur nous r\u00e9serve.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Le Super Wi-Fi pour offrir Internet de partout<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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On entend aussi beaucoup parler du Super Wi-Fi<\/strong> et il est important de pr\u00e9ciser que ce r\u00e9seau n\u2019est pas l\u2019oeuvre de la Wi-Fi Alliance<\/strong> et n\u2019utilise pas les m\u00eames bandes de fr\u00e9quences. Destin\u00e9 aux fournisseurs d\u2019acc\u00e8s \u00e0 Internet, il fait appel \u00e0 des bandes de fr\u00e9quences comprises entre celles utilis\u00e9es par les cha\u00eenes de t\u00e9l\u00e9vision et le 2,4 GHz. Les \u00c9tats-Unis comptent mettre ces bandes de fr\u00e9quences \u00e0 disposition des op\u00e9rateurs gratuitement. Elles permettraient de propager le signal plus loin et mieux traverser les murs que le WiMAX. Pour l\u2019instant, seuls quelques tests ont eu lieu en Am\u00e9rique du Nord et seuls deux r\u00e9seaux ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9ploy\u00e9s, le premier dans l\u2019est de Houston, au Texas et le second en Caroline du Nord. Bref, malgr\u00e9 l\u2019utilisation tr\u00e8s contest\u00e9e du terme Wi-Fi, il s\u2019agit d\u2019une technologie tr\u00e8s diff\u00e9rente. <\/p>\n

Apr\u00e8s le transistor en silicium<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span>Cette ann\u00e9e sera symbolique pour les transistors<\/strong>. Pour la premi\u00e8re fois, des mod\u00e8les en 3D seront commercialis\u00e9s. Intel<\/strong> a frapp\u00e9 un grand coup l\u2019an dernier en annon\u00e7ant que les Ivy Bridge, qui sont pr\u00e9vus pour le mois d\u2019avril<\/strong>, utiliseront des FinFET<\/strong> (cf. \u00ab Tri-Gate : Intel invente le transistor 3D \u00bb). Tr\u00e8s sch\u00e9matiquement, il s\u2019agit d\u2019une structure disposant de plusieurs grilles<\/strong> et de canaux<\/strong> en 3D entre la source<\/strong> et le drain<\/strong>. Concr\u00e8tement, les \u00e9lectrons sont plus faciles \u00e0 g\u00e9rer et les performances du transistor en profitent. Intel a environ trois ans d\u2019avance sur ses concurrents (cf. \u00ab Pas de transistors 3D pour TSMC avant 2015 \u00bb).<\/p>\n\n

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Les FinFET t\u00e9moignent aussi des limites des transistors classiques. La simple miniaturisation des structures actuelles ne suffit plus. Les scientifiques en parlent depuis des ann\u00e9es mais la recherche sur les transistors en 3D est une solution parfois d\u00e9cri\u00e9e, car elle complexifie la fabrication des puces. C’est pourtant aujourd\u2019hui la plus simple et la plus pratique \u00e0 mettre en place. Il faut aussi temp\u00e9rer le ton parfois alarmiste de certains experts. Le silicium a encore de beaux jours devant lui et les chercheurs arrivent \u00e0 r\u00e9aliser des prouesses fascinantes (cf. \u00ab Le plus petit transistor au monde \u00bb).<\/p>\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>L\u2019indium antimoine et le graph\u00e8ne : les deux solutions privil\u00e9gi\u00e9es<\/h4>\n\n

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N\u00e9anmoins, de nombreux travaux visent \u00e0 remplacer le silicium. En 2005, Intel annon\u00e7ait travailler sur des transistors en indium antimoine<\/strong> (cf. \u00ab Intel annonce la fin des transistors en silicium ? \u00bb), apr\u00e8s avoir lanc\u00e9 un partenariat avec Qinetiq (cf. \u00ab Intel cr\u00e9e un transistor consommant dix fois moins \u00bb). Si aucune application commerciale n\u2019a encore vu le jour, et m\u00eame si le fondeur n\u2019en parle pas beaucoup, cette id\u00e9e est loin d\u2019\u00eatre morte. En 2010, un directeur technologique de la soci\u00e9t\u00e9 a affirm\u00e9 qu\u2019un transistor en indium-antimoine pourrait voir le jour en 2015. La firme \u00e9tudie n\u00e9anmoins d\u2019autres options et elle n\u2019est pas la seule.<\/p>\n\n

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Le graph\u00e8ne est probablement le mat\u00e9riau le plus prometteur aujourd\u2019hui. Pour rappel, il s\u2019agit d\u2019une couche d\u2019atomes de carbones adoptant une structure en nid d\u2019abeille qui poss\u00e8de des propri\u00e9t\u00e9s \u00e9lectriques excellentes. Les premi\u00e8res d\u00e9monstrations datent de 2006, mais elles \u00e9taient loin d\u2019\u00eatre concluantes. En 2008, les scientifiques ont montr\u00e9 qu\u2019il \u00e9tait possible de modifier sa constitution pour offrir un rapport on-off sup\u00e9rieur aux modestes r\u00e9sultats obtenus jusqu\u2019alors (cf. \u00ab Le transistor en carbone d\u00e9montr\u00e9 \u00bb). C\u2019est une caract\u00e9ristique importante pour pouvoir facilement distinguer les deux \u00e9tats et r\u00e9duire la consommation de la puce. Les chercheurs continuent d\u2019optimiser la structure de ces composants et certains penchent aujourd\u2019hui pour une architecture \u00e0 trois couches (cf. \u00ab Les transistors en graph\u00e8ne se rapprochent \u00bb). Enfin l\u2019an dernier,\u00a0IBM<\/strong> a aussi franchi une \u00e9tape importante en montrant pour la premi\u00e8re fois une puce de 10\u00a0GHz regroupant plusieurs \u00e9l\u00e9ments en graph\u00e8ne sur un m\u00eame die<\/strong> (cf. \u00ab Avanc\u00e9e majeure : IBM signe le premier die en graph\u00e8ne \u00bb). Il reste encore un long chemin \u00e0 faire avant leur commercialisation, mais elle est aujourd\u2019hui envisageable.<\/p>\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Le nanotube et les autres mat\u00e9riaux<\/h4>\n\n

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Le nanotube de carbone<\/strong>, qui est en fait une feuille de graph\u00e8nes enroul\u00e9e, offre aussi des possibilit\u00e9s int\u00e9ressantes (cf. \u00ab Un nanotube de carbone comme transistor \u00bb). Utilis\u00e9 avant tout comme canal entre la source et le drain, il pourrait venir au secours du silicium lorsque ce-dernier atteindra ses limites physiques (cf. \u00ab Un transistor de 9\u00a0nm en nanotube de carbone \u00bb). Les transistors en nanotubes de carbone furent d\u00e9montr\u00e9s en 2009, mais souffrent encore beaucoup de probl\u00e8mes de fiabilit\u00e9. Ils ont la f\u00e2cheuse tendance de se d\u00e9grader tr\u00e8s rapidement et tol\u00e8rent mal les champs \u00e9lectriques importants. De plus, ils sont complexes \u00e0 fabriquer et chers.<\/p>\n\n

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En attendant, les chercheurs \u00e9tudient d\u2019autres solutions dont, entre autres, un transistor en oxyde de gallium<\/strong>, en molybd\u00e9nite<\/strong>, en fluor<\/strong>, en plastique<\/strong> et m\u00eame en diamant<\/strong>. Chaque solution essaie de trouver une parade aux limites du silicium qui reste ind\u00e9tr\u00f4nable. C\u2019est d\u2019ailleurs le paradoxe de notre temps. Les chercheurs multiplient les efforts pour le remplacer et les industriels ne peuvent pas vivre sans, principalement parce qu\u2019il est tr\u00e8s bon march\u00e9 et que tous leurs \u00e9quipements d\u00e9pendent de ce mat\u00e9riau. Bref, tant qu\u2019il sera moins cher et plus facile \u00e0 utiliser que les autres alternatives, il continuera d\u2019\u00eatre le mat\u00e9riau privil\u00e9gi\u00e9 des industriels et les fondeurs continueront de trouver des parades \u00e0 ses limites.<\/p>\n

High-tech transparente<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span>Le film Minority Report<\/em> est devenu une sorte de roadmap des produits du futur. Une des sc\u00e8nes les plus marquantes montre le h\u00e9ros, John Anderton, jou\u00e9 par Tom Cruise, manipulant une s\u00e9rie d\u2019\u00e9crans transparents \u00e0 l\u2019aide de gants (cf. La vid\u00e9o ci-dessous). Ces gadgets transparents ont nourri l\u2019imagination des \u00e9crivains, cin\u00e9astes et scientifiques depuis des ann\u00e9es et ils commencent \u00e0 devenir une r\u00e9alit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Des composants transparents<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Nous sommes loin de pouvoir produire un objet complexe transparent, tel un smartphone, principalement parce que les composants dont il a besoin ne sont pas encore pr\u00eats, mais la recherche avance. La TRRAM<\/strong> est une m\u00e9moire transparente non volatile qui est fabriqu\u00e9e \u00e0 l\u2019aide de couches d\u2019oxyde de m\u00e9taux transparents<\/strong> empil\u00e9es les unes sur les autres (cf. \u00ab Des m\u00e9moires transparentes pour t\u00e9l\u00e9phones portables \u00bb). Il est bon de rappeler que les innovations dans le domaine des semi-conducteurs passent presque toujours par les m\u00e9moires qui sont des structures simples permettant de ma\u00eetriser une technologie pour l\u2019utiliser ensuite dans des puces plus complexes. Le dernier exemple en date est le transistor en 3D d\u2019Intel<\/strong> qui a d\u2019abord \u00e9t\u00e9 d\u00e9montr\u00e9 dans des SRAM<\/strong> en 2006 et qui sera commercialis\u00e9 cette ann\u00e9e dans les processeurs de la soci\u00e9t\u00e9.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Des chercheurs de Stanford ont aussi montr\u00e9 une batterie transparente utilisant du polydim\u00e9thylsiloxane (PDMS)<\/strong>, un polym\u00e8re dans lequel sont grav\u00e9es des \u00e9lectrodes de 35\u00a0\u00b5m de large invisibles \u00e0 l\u2019oeil nu et qui baignent dans un \u00e9lectrolyte transparent. (cf. \u00ab Et voici la batterie Li-ion transparente \u00bb). Enfin, les recherches avancent pour mieux comprendre le comportement des oxydes transparents semiconducteurs<\/strong> afin d’optimiser leur conductivit\u00e9. Ces avanc\u00e9es rapprochent les march\u00e9s des concepts similaires au Morph de Nokia.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Des \u00e9crans transparents<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Le premier produit transparent qui devrait devenir une r\u00e9alit\u00e9 commerciale devrait \u00eatre l\u2019\u00e9cran. Il y a un mois, Samsung pr\u00e9sentait son SmartWindows<\/strong>, une dalle LCD transparente tactile de 46 pouces destin\u00e9e \u00e0 des fins publicitaires et marketing. On vous parle de ce genre de technologie depuis 2006 (cf. \u00ab Un \u00e9cran OLED transparent ? \u00bb) et avec les ann\u00e9es, les chercheurs mettent au point de nouvelles structures, comme cet \u00e9cran flexible et transparent utilisant des nanotubes de carbone<\/strong> (cf. \u00ab Un \u00e9cran TFT flexible et transparent \u00bb). Pour pouvoir sortir ce genre de produit en masse, ils travaillent sur des mat\u00e9riaux transparents plus r\u00e9sistants capables de subir les processus de fabrication actuels qui imposent des contraintes tr\u00e8s difficiles (cf. \u00ab Un film transparent qui chauffe \u00e0 260 \u00baC \u00bb).<\/p>\n\n\n\n\n\n

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N\u00e9anmoins, rien ne t\u00e9moigne aussi bien de l\u2019\u00e9volution de cette technologie que l\u2019augmentation de la d\u00e9finition et de la diagonale. En 2010, les \u00e9crans pr\u00e9sent\u00e9s dans les salons variaient entre 2,4 pouces (cf. \u00ab Un \u00e9cran multitouch transparent \u00bb) et 19 pouces (cf. \u00ab Un \u00e9cran OLED de 19 pouces transparent \u00bb) en passant par des ordinateurs portables de 14 pouces (cf. \u00ab Un \u00e9cran transparent en d\u00e9monstration \u00bb) et des smartphones (cf. \u00ab Votre \u00e9cran OLED, flexible ou transparent ? \u00bb). Le fait que cette technologie int\u00e8gre des produits finis au lieu de se limiter \u00e0 une dalle expos\u00e9e dans une vitrine est aussi encourageant.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Les composants qui assurent le fonctionnement de ces dalles sont plac\u00e9s sur les c\u00f4t\u00e9s ou en dessous du syst\u00e8me pour ne pas rompre l\u2019effet de transparence. En effet, si les fabricants savent facilement fabriquer des dalles LCD transparentes (celles de nos \u00e9crans le sont d\u00e9j\u00e0), un \u00e9cran a besoin de beaucoup d\u2019autres composants qui sont aujourd’hui opaques. Enfin, on peut se poser la question de l\u2019utilit\u00e9 d\u2019un tel syst\u00e8me. Voir au travers d\u2019un t\u00e9l\u00e9phone ou une tablette ne semble pas toujours une si bonne id\u00e9e et pourrait se r\u00e9v\u00e9ler \u00eatre une distraction n\u00e9faste lors de son utilisation. Bref, la recherche avance, mais jusqu\u2019\u00e0 maintenant, les d\u00e9monstrations sont limit\u00e9es \u00e0 quelques march\u00e9s de niche.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Minority Report<\/div>\n<\/div>\n\n

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L’invisibilit\u00e9<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span><\/p>\n\n\n\n\n\n

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L\u2019invisibilit\u00e9<\/strong> est aussi un sujet qui passionne les chercheurs et dont nous ne parlons jamais. Nous avons donc d\u00e9cid\u00e9 de proc\u00e9der \u00e0 un tour d\u2019horizon rapide, principalement parce qu\u2019une \u00e9tape importante a \u00e9t\u00e9 franchie il y a quelques semaines, lorsque des scientifiques am\u00e9ricains ont montr\u00e9 pour la premi\u00e8re fois qu\u2019il \u00e9tait possible de rendre un objet 3D immobile invisible \u00e0 certaines fr\u00e9quences.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Les m\u00e9tamat\u00e9riaux<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent, la recherche dans ce domaine s\u2019est principalement concentr\u00e9e sur les m\u00e9tamat\u00e9riaux<\/strong>. Il s\u2019agit de mat\u00e9riaux composites artificiels disposant de propri\u00e9t\u00e9s que l\u2019on ne trouve pas dans la nature. Nos coll\u00e8gues de Tom\u2019s Style rapportaient les \u00e9tudes am\u00e9ricaines sur des m\u00e9tamat\u00e9riaux capables d\u2019absorber, r\u00e9fl\u00e9chir ou d\u00e9former la lumi\u00e8re autour d\u2019un objet (cf. \u00ab La premi\u00e8re cape d\u2019invisibilit\u00e9 est enfin cr\u00e9\u00e9e \u00bb). La structure \u00e9tait compos\u00e9e d\u2019une matrice de r\u00e9sonateurs en or<\/strong> modifiant les propri\u00e9t\u00e9s de la soie<\/strong> qui servait de support.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Cette technologie a fait ses d\u00e9buts publiquement en 2006 lorsque des universitaires de Duke ont cr\u00e9\u00e9 un m\u00e9tam\u00e9t\u00e9riau capable de rendre une partie d\u2019un tube en cuivre invisible aux spectres des micro-ondes. Pour la premi\u00e8re fois, les scientifiques prouvaient qu\u2019il \u00e9tait possible de manipuler des ondes \u00e9lectromagn\u00e9tiques afin de cacher un objet \u00e0 certaines fr\u00e9quences. Leurs r\u00e9sultats ont \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s dans la revue Science<\/em> et jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent, les recherches \u00e9taient principalement concentr\u00e9es dans ce domaine. N\u00e9anmoins, les d\u00e9fis de cette technologie sont importants et la communaut\u00e9 scientifique n\u2019est pas s\u00fbre de pouvoir l\u2019utiliser pour rendre un objet de taille humaine invisible \u00e0 l\u2019oeil, ni s\u2019il est possible de maintenir l\u2019invisibilit\u00e9 lorsque l\u2019objet est en mouvement.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Les alternatives<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Ces derniers mois, deux nouveaux projets de recherches issus de l\u2019Universit\u00e9 du Texas ont revitalis\u00e9 ce domaine. En octobre dernier, des scientifiques ont montr\u00e9 qu\u2019il \u00e9tait possible d\u2019utiliser des couches de nanotubes de carbones<\/strong> pour atteindre l\u2019invisibilit\u00e9. La vid\u00e9o ci-dessous montre qu\u2019en les faisant chauffer \u00e0 haute temp\u00e9rature, on cr\u00e9e un gradient de temp\u00e9rature au sein de l’empilement des couches, qui va d\u00e9vier les rayons de sorte qu’ils contournent l\u2019objet recouvert par les nanotubes de carbone, rendant le tout invisible. Ce ph\u00e9nom\u00e8ne est tr\u00e8s similaire \u00e0 ce qui se passe lors d\u2019un mirage. Dans le d\u00e9sert par exemple, le gradient de temp\u00e9rature augmente lorsque l\u2019on se rapproche du sol et les rayons lumineux ne sont plus rectilignes, mais courbes et montants. L\u2019image du ciel bleu appara\u00eet alors au milieu du d\u00e9sert et le cerveau l\u2019associe \u00e0 une oasis. Avec les nanotubes de carbone, on ne fait pas appara\u00eetre un objet \u00e0 un endroit o\u00f9 il n\u2019est pas, on le fait dispara\u00eetre.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Il s\u2019agit sans aucun doute de l\u2019illusion optique la plus \u00e9labor\u00e9e, mais on doute qu\u2019elle trouve une application commerciale. En effet, l\u2019id\u00e9e de rendre un objet invisible \u00e0 l\u2019aide d\u2019une illusion optique n\u2019est pas nouvelle. N\u00e9anmoins, les scientifiques ne cherchent pas de simplement cacher un objet, mais \u00e0 jouer avec les rayons de la lumi\u00e8re pour le rendre r\u00e9ellement ind\u00e9tectable.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>C\u2019est pr\u00e9cis\u00e9ment ce que tente d\u2019accomplir une autre exp\u00e9rience qui fait appel \u00e0 une coque plasmonique<\/strong> et des m\u00e9tamat\u00e9riaux. Les r\u00e9sultats publi\u00e9s dans la revue New Journal of Physics<\/em> le 25 janvier dernier sont similaires \u00e0 ceux obtenus en 2006 \u00e0 l\u2019exception du fait que l\u2019objet est cach\u00e9 en trois dimensions. Concr\u00e8tement, il est possible de rendre un objet invisible, en l\u2019esp\u00e8ce un tube de 18 cm de long, au spectre des micro-ondes. Tr\u00e8s sch\u00e9matiquement, on r\u00e9alise une coque qui est sp\u00e9cifique \u00e0 l\u2019objet que l\u2019on souhaite cacher. L\u2019empreinte plasmonique de la coque va d\u00e9tourner les microondes \u00e0 condition qu\u2019elle soit adapt\u00e9e \u00e0 l\u2019objet que l\u2019on souhaite cacher et qui est plac\u00e9 \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur. Les plasmons<\/strong> peuvent \u00eatre d\u00e9crits comme une oscillation des \u00e9lectrons libres par rapport aux ions positifs fixes du m\u00e9tal qui est capable, dans ce cas pr\u00e9cis, de perturber les fr\u00e9quences micro-ondes. Cette technologie semble plus prometteuse que les travaux de 2006, car elle permet de cacher des objets 3D de taille importante et potentiellement en mouvement, \u00e0 condition qu\u2019ils soient prot\u00e9g\u00e9s par cette coque plasmonique. Si nous sommes donc encore loin d\u2019une application commerciale, les scientifiques envisagent d\u00e9j\u00e0 de l\u2019utiliser pour rendre les avions de chasse compl\u00e8tement ind\u00e9tectables par les radars. <\/p>\n\n\n\n\n\n

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Cape d’invisibilit\u00e9 \u00e0 l’aide de nanotubes de carbone<\/div>\n<\/div>\n\n

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Informatique quantique<\/h2>\n

Initi\u00e9 par le c\u00e9l\u00e8bre Richard Feynman<\/strong> en 1982, le monde \u00e9lectronique quantique est vaste. Aujourd\u2019hui, lorsque l\u2019on parle d\u2019informatique quantique<\/strong>, on d\u00e9signe g\u00e9n\u00e9ralement les calculs r\u00e9alis\u00e9s par une puce qui travaille sur des qubits<\/strong> au lieu de bits classiques. Un bit est repr\u00e9sent\u00e9 par un 1 ou un 0. Il est la plus petite unit\u00e9 de mesure et il se manifeste g\u00e9n\u00e9ralement par l\u2019absence ou le passage d\u2019un courant, la pr\u00e9sence ou l\u2019absence d\u2019un groupe d\u2019\u00e9lectrons, l\u2019orientation de leur polarit\u00e9 ou la haute ou faible r\u00e9sistance \u00e9lectrique d\u2019une structure, etc. Il n\u2019y a que deux \u00e9tats possibles, 0 ou 1. Sch\u00e9matiquement, les qubits (quantum bits<\/em> ou bits quantiques, en fran\u00e7ais) disposent aussi d\u2019un \u00e9tat 0 similaire au 0 d\u2019un bit classique, d\u2019un \u00e9tat 1, lui aussi presque identique au 1 d\u2019un bit traditionnel et d\u2019une superposition du 0 et 1. Pour comprendre cette id\u00e9e de superposition, il faut revenir sur la d\u00e9finition de l\u2019\u00e9tat quantique d\u2019un qubit.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Au centre de l\u2019informatique quantique : le qubit<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Les qubits 0 et 1 sont tr\u00e8s similaires au 0 et 1 du bit classique en ce qu\u2019ils d\u00e9signent deux \u00e9tats oppos\u00e9s. La diff\u00e9rence r\u00e9side dans leur manifestation. Tout d\u2019abord, ils utilisent une nomenclature diff\u00e9rente. Le 0 d\u2019un qubit est d\u00e9sign\u00e9 par un ket 0 et le 1 est repr\u00e9sent\u00e9 par un ket 1. <\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/td>\"Image<\/a><\/span><\/td><\/tr><\/table><\/div><\/span>
\u00a0<\/p>\n\n\n\n\n\n

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On utilise un ket pour souligner l\u2019aspect vectoriel de l\u2019\u00e9tat dont on parle et distinguer ainsi le bit classique fig\u00e9 du qubit en mouvement. En effet, les \u00e9tats quantiques reposent presque toujours sur les mouvements de photons, d\u2019\u00e9lectrons ou de noyaux atomiques, par exemple. Bref, on peut tr\u00e8s sch\u00e9matiquement repr\u00e9senter l\u2019\u00e9tat quantique d\u2019un qubit par une repr\u00e9sentation vectorielle. Ainsi, si l\u2019on repr\u00e9sente grossi\u00e8rement ket 0 par un vecteur horizontal allant vers l\u2019est et ket 1 par un vecteur vertical se dirigeant vers le nord, la superposition des deux \u00e9tats\u00a0
(ket \u03a8, que l\u2019on prononce ket psi)\u00a0sera une trajectoire vectorielle entre ket 0 et ket 1 tel que ket psi = alpha.ket0+beta.ket1.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span><\/span><\/span>
\u00a0<\/p>\n\n\n\n\n\n

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On comprend ainsi que le mot superposition ne d\u00e9signe pas la pr\u00e9sence concomitante d\u2019un bit 0 et 1, comme on pourrait le penser en s\u2019arr\u00eatant \u00e0 la d\u00e9finition classique du mot, mais une combinaison lin\u00e9aire dont le r\u00e9sultat est n\u00e9cessairement 1.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>La sph\u00e8re de Bloch<\/strong> (ci-contre) est la repr\u00e9sentation classique d\u2019un qubit. On voit qu\u2019un bit classique ne pourrait occuper que le point nord o\u00f9 se trouve ket 0 et le point sud (ket 1). Le reste de la sph\u00e8re lui serait compl\u00e8tement interdit. Par contre, un qubit en superposition peut occuper un nombre infini de valeurs interm\u00e9diaires entre ket 0 et k1. En informatique quantique, ce syst\u00e8me ouvre la porte \u00e0 une puissance de calcul in\u00e9gal\u00e9e qui serait capable de casser en tr\u00e8s peu de temps les cl\u00e9s de chiffrement les plus complexes. C\u2019est ce qui explique que ce domaine est \u00e0 la fois fascinant et effrayant.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>De la grande complexit\u00e9 du monde \u00e9lectronique quantique<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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En 2007, D-Wave<\/strong> a cr\u00e9\u00e9 la surprise en pr\u00e9sentant Orion<\/strong>, le premier processeur utilisant 16 qubits. (cf. \u00ab D-Wave pr\u00e9sente son processeur quantique \u00bb). C\u2019est le premier ordinateur quantique commercialis\u00e9. Apr\u00e8s des ann\u00e9es de recherches et une intervention de la NASA<\/strong> pour rassurer les sceptiques (cf. \u00ab La NASA vient au secours du calculateur quantique \u00bb), l\u2019Universit\u00e9 de la Californie du Sud en a r\u00e9cemment mis un en service (cf. \u00ab D Wave One : Le 1er ordinateur quantique mis en service \u00bb). La machine est un premier pas dans le monde de l\u2019informatique quantique. Elle demande des temp\u00e9ratures extr\u00eamement basses pour fonctionner et ses puissances de calculs sont encore tr\u00e8s limit\u00e9es. N\u00e9anmoins, les chercheurs esp\u00e8rent dompter ce Nouveau Monde pour pouvoir tirer parti de la grande puissance de calcul qui r\u00e9side dans ce syst\u00e8me.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Nous tenons aussi \u00e0 pr\u00e9ciser que le monde de l\u2019\u00e9lectronique quantique ne se limite pas aux processeurs. On parle de plus en plus des diodes laser \u00e0 bo\u00eete quantique<\/strong> qui utilisent un ensemble de quasi-particules emprisonn\u00e9 dans un nanocristal pour amplifier la lumi\u00e8re. (cf. \u00ab Des points quantiques rendent la fibre optique obsol\u00e8te \u00bb). Il y a aussi les m\u00e9moires optiques quantiques<\/strong> qui jouent avec les photons pour offrir un syst\u00e8me s\u00e9curis\u00e9 (cf. \u00ab M\u00e9moire optique quantique \u00bb) et des batteries<\/strong> qui reposent sur les effets quantiques pour accro\u00eetre leur autonomie (cf. \u00ab Une batterie quantique \u00bb). Bref, les chercheurs continuent de s\u2019inspirer des principes qui r\u00e9gissent la physique quantique pour transformer notre monde \u00e9lectronique, pas \u00e0 pas.<\/p>\n

Claytronics<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span><\/p>\n\n\n\n\n\n

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Intel et l\u2019Universti\u00e9 Carnegie Mellon<\/strong> travaillent depuis le d\u00e9but des ann\u00e9es 2000 sur la Claytronics<\/strong>, aussi nomm\u00e9e mati\u00e8re programmable, qui est destin\u00e9e \u00e0 \u00eatre l\u2019argile (clay<\/em> en anglais) \u00e9lectronique de demain. Le concept est de pouvoir cr\u00e9er des formes reprogrammables \u00e0 volont\u00e9. Les recherches semblent avoir atteint un point mort. Le dernier papier publi\u00e9 date de 2009, mais son absence dans nos colonnes et le potentiel de cette technologie, comme le montre la vid\u00e9o ci-dessous, nous a pouss\u00e9s \u00e0 en parler succinctement aujourd\u2019hui.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Les catoms<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Tr\u00e8s sch\u00e9matiquement, tout comme le monde repose sur les atomes, la Claytronics repose sur les catoms ou Claytronics Atoms<\/strong> qui sont en fait des nano-ordinateurs qui vont \u00eatre assembl\u00e9s les uns aux autres \u00e0 l\u2019aide des forces \u00e9lectrostatiques<\/strong>. Ils sont repr\u00e9sent\u00e9s par des petites boules de plombs dans le reportage ci-dessous. Concr\u00e8tement, ces structures doivent pouvoir recevoir un signal, le traiter, ex\u00e9cuter une commande en prenant une position particuli\u00e8re et coop\u00e9rer avec les autres catoms pour cr\u00e9er la forme d\u00e9sir\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Les chercheurs ne semblent pas encore capables de produire des nano-catoms. Ils se limitent donc aujourd\u2019hui \u00e0 des simulations bien plus grandes. Ils travaillent principalement avec cinq types de catoms. Les catoms plats<\/strong> sont des concepts destin\u00e9s \u00e0 tester les forces en jeu et l\u2019\u00e9lectronique. Les catoms \u00e9lectrostatiques<\/strong> sont les plus courants. Ils utilisent les forces \u00e9lectrostatiques pour regrouper et diviser un groupe de catoms et cr\u00e9er des formes tr\u00e8s primitives. Les chercheurs utilisent aussi des catoms en forme de ballon remplis d\u2019h\u00e9lium<\/strong> et des catoms en forme de cubes<\/strong> lors des simulations. Enfin, le dernier type de catom est le stochastique<\/strong> qui fait appel \u00e0 des mouvements al\u00e9atoires pour former des motifs pr\u00e9d\u00e9finis. <\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span><\/p>\n\n\n\n\n\n

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Meld et LDP : deux langages de programmation pour la Claytronics<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Si la conception des catoms est un \u00e9norme d\u00e9fi en soi, l\u2019autre grand obstacle est la conception d\u2019algorithmes<\/strong> et d\u2019un langage de programmation<\/strong> capable d\u2019envoyer les formes 3D d\u00e9sir\u00e9es et contr\u00f4ler ce groupement massif d\u2019ordinateurs. Le programme de recherche Claytronics de Carnegie Mellon et Intel se concentre donc aussi sur le d\u00e9veloppement d\u2019outils logiciels capables de g\u00e9rer ce r\u00e9seau. Les scientifiques se sont inspir\u00e9s en partie d\u2019Internet<\/strong> qui est probablement le mod\u00e8le qui se rapproche le plus aujourd\u2019hui de ce qu\u2019ils recherchent. Les catoms n\u2019ont pas d\u2019adresses uniques, de positions fixes et ne communiquent pas \u00e0 l\u2019aide d\u2019un r\u00e9seau c\u00e2bl\u00e9, comme les ordinateurs sur la Toile, mais les chercheurs essaient de reproduire des noeuds capables de contr\u00f4ler la propagation de l\u2019information et les mouvements de ces structures.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Cette qu\u00eate pour un langage de programmation est d\u2019autant plus difficile que les mod\u00e8les actuels, tels que le C++<\/strong> ou le Java<\/strong>, sont inad\u00e9quats. Ils demandent des instructions longues et des machines relativement ind\u00e9pendantes du r\u00e9seau avec des positions et adresses pr\u00e9cises et l\u2019intervention de l\u2019utilisateur. Or, pour un r\u00e9seau de catoms, les scientifiques cherchent des syntaxes abr\u00e9g\u00e9es plus faciles \u00e0 g\u00e9rer par des machines compl\u00e8tement d\u00e9pendantes du r\u00e9seau qui est constitu\u00e9 de liens souvent instables en raison des mouvements incessants.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Les universitaires ont donc d\u00e9velopp\u00e9 deux nouveaux langages de programmation, Meld<\/strong> et LDP<\/strong> (Locally Distributed Predicates<\/em> ou attributs distribu\u00e9s localement, en fran\u00e7ais). Le premier utilise un paradigme de programmation d\u00e9claratif<\/strong>, c\u2019est-\u00e0-dire que les composants sont ind\u00e9pendants du contexte. Appeler un composant avec les m\u00eames arguments produit le m\u00eame r\u00e9sultat quel que soit le moment o\u00f9 il est appel\u00e9. Le HTML<\/strong> est un exemple de langage d\u00e9claratif, car on d\u00e9crit ce que contient la page qui sera toujours identique. On ne d\u00e9crit pas comment l\u2019afficher, contrairement aux langages imp\u00e9ratifs<\/strong> comme le C<\/strong>. En l\u2019esp\u00e8ce, un code sous Meld a une perspective globale et permet de contr\u00f4ler l\u2019ensemble du r\u00e9seau au lieu d\u2019avoir \u00e0 \u00e9crire une commande pour chaque catom. LDP est un paradigme r\u00e9actif<\/strong> tourn\u00e9 vers le flot d\u2019information. Il a la particularit\u00e9 d\u2019analyser les catoms et leur place dans le r\u00e9seau ainsi que leur comportement. Il travaille sur un bout du r\u00e9seau \u00e0 la fois au lieu de l\u2019ensemble.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Les applications d\u2019une telle technologie sont nombreuses. On peut imaginer cr\u00e9er et modifier des formes \u00e0 la vol\u00e9e selon les besoins de l\u2019utilisateur. Le principal enjeu des chercheurs est n\u00e9anmoins de transformer le monde des t\u00e9l\u00e9communications en projetant une apparition physique de l\u2019interlocuteur. Une personne \u00e0 distance serait reproduite en Claytronics, afin non seulement de la voir et l\u2019entendre, mais aussi la toucher et interagir avec elle comme si elle \u00e9tait pr\u00e9sente physiquement.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Claytronics<\/div>\n<\/div>\n\n

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Des robots et des MEMS<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span><\/p>\n\n\n\n\n\n

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Les MEMS (Micro Electro Mechanical Systems)<\/strong> sont un sujet d\u2019actualit\u00e9 de plus en plus r\u00e9curent, principalement parce que ces structures microscopiques continuent \u00e0 transformer nos appareils \u00e9lectroniques (cf. \u00ab Le 1er gyroscope dual core au monde \u00bb) et notre soci\u00e9t\u00e9 (cf. \u00ab mChip, un MEMS qui sauve des vies au Rwanda \u00bb). Dans notre dossier consacr\u00e9 aux MEMS (cf. \u00ab MEMS : le monde microscopique de votre smartphone \u00bb), nous avons volontairement pass\u00e9 sous silence les applications robotiques, principalement par souci de concision et pour nous concentrer sur les applications grand public. Un dossier sur les technologies du futur permet n\u00e9anmoins de revenir bri\u00e8vement sur cette th\u00e9matique.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Des robots MEMS<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Lorsque l\u2019on parle de MEMS et de robotique, on pense le plus souvent \u00e0 des robots microscopiques<\/strong> destin\u00e9s \u00e0 des applications m\u00e9dicales et ce n\u2019est pas faux. Depuis des ann\u00e9es, les chercheurs tentent de fabriquer des robots sans fil, contr\u00f4lables \u00e0 distance, de l\u2019ordre du microm\u00e8tre. Les MEMS, qui reposent sur un fonctionnement m\u00e9canique, sont des candidates id\u00e9aux pour ce genre d\u2019application. En effet, de tr\u00e8s nombreux d\u00e9fis physiques et technologiques rencontr\u00e9s dans la fabrication de gyroscopes ou actionneurs se retrouvent dans les robots microscopiques (cf. \u00ab Complexit\u00e9 des MEMS \u00bb).<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Les prototypes en d\u00e9monstration aujourd\u2019hui sont encore tr\u00e8s primaires et nous sommes encore tr\u00e8s loin des films de science-fiction de type Transformers<\/em>. La premi\u00e8re vid\u00e9o ci-dessous montre un micro-robot de 60 \u00b5m x 250 \u00b5m x 10 \u00b5m capable de faire tourner un bras et d\u2019\u00eatre contr\u00f4l\u00e9 \u00e0 distance. Ce prototype est issu de l\u2019Universit\u00e9 de Dartmouth aux \u00c9tats-Unis qui a r\u00e9alis\u00e9e une valse des robots MEMS sur la musique du beau Danube bleu de Johann Strauss.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Motes et poussi\u00e8res intelligentes<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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Si ces robots sont encore tr\u00e8s loin d\u2019avoir une application concr\u00e8te, les motes<\/em> (que l\u2019on pourrait traduire par \u00ab grain \u00bb en fran\u00e7ais) sont beaucoup plus proches de nous. Ces structures microscopiques pourraient \u00eatre assimil\u00e9es \u00e0 un MEMS ind\u00e9pendant qui regroupe la partie m\u00e9canique, l\u2019\u00e9lectronique, une alimentation \u00e9lectrique (le plus souvent un g\u00e9n\u00e9rateur pi\u00e9zo\u00e9lectrique) et un syst\u00e8me de communication sans fil pour recevoir et transmettre des donn\u00e9es. On en trouve d\u00e9j\u00e0 dans les voitures. Ce sont des structures tr\u00e8s simples qui permettent par exemple de contr\u00f4ler la pression des pneus. <\/p>\n\n\n\n\n\n

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Les scientifiques travaillent aussi sur un mote<\/strong> nettement plus pouss\u00e9 et aux applications bien plus importantes, qui r\u00e9pond au nom de poussi\u00e8re intelligente<\/strong> (smart dust<\/em> sur la vid\u00e9o ci-dessous). Ces structures sont tr\u00e8s proches des motes d\u2019aujourd\u2019hui, mais elles ont pour but de capter et analyser la lumi\u00e8re, la temp\u00e9rature, les vibrations ou des agents chimiques et elles sont destin\u00e9s \u00e0 faire partie d\u2019un \u00e9norme r\u00e9seau de millions, voire milliards de poussi\u00e8res permettant de cr\u00e9er un outil d\u2019analyse en temps r\u00e9el. D\u00e9velopp\u00e9e en partenariat avec DARPA<\/strong> (l\u2019agence am\u00e9ricaine pour les projets de recherche avanc\u00e9e de d\u00e9fense) la poussi\u00e8re intelligente est apparue dans les premiers papiers scientifiques en 2001, mais le concept a \u00e9t\u00e9 imagin\u00e9 dans les ann\u00e9es 1990 par le chercheur Kris Pister. <\/p>\n\n\n\n\n\n

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Tr\u00e8s sch\u00e9matiquement, la poussi\u00e8re intelligente est assez unique, car elle ne demande pas une organisation pr\u00e9cise des grains. Il suffit de les saupoudrer sur une surface pour qu\u2019ils fonctionnent et jouent leur r\u00f4le. Sur une route, ils permettent de surveiller le trafic et envoyer des informations en temps r\u00e9el sur un embouteillage ou un accident. Sur un pont, ils peuvent mesurer l\u2019usure structurelle et sur un mur, ils peuvent reconna\u00eetre les pi\u00e9tons et personnaliser les publicit\u00e9s. L\u2019avenir de cette technologie est encore incertain et les applications mentionn\u00e9es sont pour l\u2019instant limit\u00e9es \u00e0 l\u2019imagination des chercheurs. Le futur des poussi\u00e8res intelligentes d\u00e9pend beaucoup de la miniaturisation des composants et le d\u00e9veloppement d\u2019outils capables de g\u00e9rer ce r\u00e9seau et traiter ses informations.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Des MEMS pour am\u00e9liorer les machines d\u2019aujourd\u2019hui<\/h4>\n\n\n\n\n\n

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L\u2019une des applications les plus communes aujourd\u2019hui est l\u2019int\u00e9gration de MEMS classiques au sein des robots existants pour accro\u00eetre leurs fonctionnalit\u00e9s et optimiser leur fonctionnement. Par exemple, des MEMS sur les doigts et les bras articul\u00e9s permettent des mouvements plus pr\u00e9cis et plus fiables. Dans le cas de membres artificiels pour patients ayant \u00e9t\u00e9 amput\u00e9s, cela permet de retrouver une sensation plus humaine. Dans le cas d\u2019appareils \u00e9lectrom\u00e9nagers, cela se traduit par une plus grande autonomie et moins d\u2019intervention de la part de l\u2019utilisateur. Bref, l\u2019id\u00e9e est d\u2019apporter plus de confort, mais dans certains cas, comme celui de la poussi\u00e8re intelligente, cela pourrait se traduire par une perte de sa vie priv\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\n\t\n\t\n\t
Micro-robots MEMS<\/div>\n<\/div>\n\n

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Smart Dust (poussi\u00e8re intelligente)<\/div>\n<\/div>\n\n

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Interfaces neuronales<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span><\/p>\n\n\n\n\n\n

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Les interfaces neuronales<\/strong> sont loin d\u2019\u00eatre nouvelles, mais les recherches les ont r\u00e9cemment mis au go\u00fbt du jour avec des avanc\u00e9es importantes pour les personnes \u00e0 mobilit\u00e9s r\u00e9duites. Les premiers travaux datent des ann\u00e9es 1970, mais le grand public fut expos\u00e9 \u00e0 ce genre de technologies au milieu des ann\u00e9es 90, lorsque les scientifiques ont commenc\u00e9 \u00e0 abandonner les tests sur des animaux pour des exp\u00e9riences sur l\u2019homme. Tr\u00e8s sch\u00e9matiquement, on place un jeu d\u2019\u00e9lectrodes sur la t\u00eate du sujet afin de r\u00e9aliser un \u00e9lectroenc\u00e9phalogramme<\/strong> pour lire et reconna\u00eetre l\u2019activit\u00e9 c\u00e9r\u00e9brale de l\u2019utilisateur. On traduit ensuite les r\u00e9sultats, \u00e0 l\u2019aide d\u2019algorithmes, sous forme de commandes qui permettent de contr\u00f4ler un ordinateur.<\/p>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

Les interfaces neuronales pour les jeux : une technologie qui n\u2019est pas encore assez finie pour \u00eatre r\u00e9ellement utile<\/h4>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

Les premiers produits destin\u00e9s \u00e0 \u00eatre commercialis\u00e9s sur le march\u00e9 grand public \u00e9taient destin\u00e9s au monde du jeu vid\u00e9o. Emotiv Systems<\/strong> pr\u00e9senta son Projet EPOC<\/strong> en 2007 \u00e0 la Game Developpers Conference<\/strong> (cf. \u00ab Une manette contr\u00f4l\u00e9e par la pens\u00e9e \u00bb). Il a la particularit\u00e9 de pouvoir mesurer quatre \u00e9tats mentaux, treize pens\u00e9es diff\u00e9rentes (avancer, reculer, tourner \u00e0 droite ou \u00e0 gauche, par exemple). Des gyroscopes captent aussi les mouvements de la t\u00eate. On se retrouve donc avec une t\u00eate virtuelle qui imite instantan\u00e9ment les mouvements et sentiments du sujet. Initialement pr\u00e9vu pour une sortie en 2008, l\u2019EPOC<\/strong> fut repouss\u00e9 \u00e0 2009 (cf. \u00ab Epoc : attendre 2009 pour jouer par la pens\u00e9e \u00bb). Il est depuis vendu \u00e0 299 $ sur le site du constructeur.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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\"Image<\/a><\/span><\/span>Tan Le, une des cofondatrices d\u2019Emotiv Systems, a pr\u00e9sent\u00e9 l\u2019EPOC lors d\u2019une conf\u00e9rence TED (premi\u00e8re vid\u00e9o ci-dessous). On y voit une interface neuronale int\u00e9ressante capable de faire bouger des objets \u00e0 l\u2019\u00e9cran sans trop demander de calibration. L\u2019EPOC ne fut pas un succ\u00e8s commercial, mais il est une r\u00e9ussite technologique qui g\u00e9n\u00e9ra un projet open source, Emokit<\/strong>, qui utilise une biblioth\u00e8que Python<\/strong> pour traiter les signaux per\u00e7us par l\u2019EPOC. Il existe aussi un projet open source, OpenEEG<\/a><\/strong>, qui permet de cr\u00e9er son propre \u00e9lectroenc\u00e9phalogramme.<\/p>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

L\u2019autre plateforme qui a fait beaucoup de bruit aupr\u00e8s du grand public est la NIA d\u2019OCZ<\/strong> (Neural Impulse Actuator ou actionneur \u00e0 impulsions neuronales, en fran\u00e7ais). Pr\u00e9sent\u00e9e en 2008 (cf. \u00ab OCZ scanne votre cerveau \u00bb), elle repr\u00e9sente l\u2019interface neuronale la plus accessible au grand public jusqu\u2019\u00e0 ce jour. Vendue \u00e0 159 $, elle ne demandait qu\u2019un sert-t\u00eate au lieu d\u2019un casque. Elle \u00e9tait aussi destin\u00e9e au jeu et \u00e0 un contr\u00f4le tr\u00e8s simple de la souris. Les tests ont montr\u00e9 que les interfaces neuronales de l\u2019\u00e9poque en \u00e9taient clairement \u00e0 leurs balbutiements et qu\u2019elles ne remplaceraient pas la souris de si t\u00f4t, mais les r\u00e9sultats \u00e9taient prometteurs. (cf. \u00ab La souris par la pens\u00e9e : le test \u00bb). OCZ a n\u00e9anmoins d\u00e9cid\u00e9 d\u2019abandonner son projet qui \u00e9tait une vitrine technologique int\u00e9ressante, mais un fiasco commercial. La firme n\u2019en fabrique plus et a cess\u00e9 toute commercialisation.<\/p>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

\"Image<\/a><\/span><\/span>La recherche se concentre aujourd\u2019hui sur les t\u00e9trapl\u00e9giques<\/h4>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

Depuis 2009, le grand public n\u2019entend plus vraiment parler d\u2019interfaces neuronales cens\u00e9es bouleverser l\u2019exp\u00e9rience des joueurs. La raison principale est que les industriels ont d\u00e9cid\u00e9 que la technologie n\u2019\u00e9tait pas encore pr\u00eate pour le grand public. Ils ont donc choisi de se concentrer sur les besoins des personnes \u00e0 mobilit\u00e9 r\u00e9duite. Le premier syst\u00e8me neuronal \u00e0 \u00eatre apparu dans nos colonnes est le BrainGate de Cyberkinetics Neurotechnology Systems<\/strong> (cf. \u00ab Commandez votre PC par la pens\u00e9e \u00bb) qui date de 2005. Nous avons d\u00e9cid\u00e9 de n\u2019en parler qu\u2019\u00e0 la fin de notre tour d\u2019horizon, car il est sans conteste celui qui est le plus prometteur et le plus avanc\u00e9. Comme le montre un reportage de 2008 de l\u2019\u00e9quipe am\u00e9ricaine de 60 Minutes (deuxi\u00e8me vid\u00e9o ci-dessous), c\u2019est le seul syst\u00e8me qui permet de contr\u00f4ler un curseur, mais aussi les mouvements d\u2019un membre artificiel ou un fauteuil roulant. Il est aussi capable de reconna\u00eetre les lettres de l\u2019alphabet afin de taper du texte.<\/p>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

En 2009, Cyberkinetics a re\u00e7u les autorisations n\u00e9cessaires pour le BrainGate 2, une mise \u00e0 jour de la premi\u00e8re version qui fut install\u00e9e dans le cr\u00e2ne de cinq patients afin de lire leur activit\u00e9 c\u00e9r\u00e9brale avec plus de clart\u00e9. Les recherches avancent et les sujets continuent d\u2019\u00eatre surveill\u00e9s. Les scientifiques publient encore des papiers relatant leurs conclusions. Le dernier en date, paru en avril 2011 dans la revue Journal of Neural Engineering<\/em>, t\u00e9moigne de la viabilit\u00e9 de la technologie 1 000 jours apr\u00e8s la greffe des \u00e9lectrodes sur le cerveau des patients. <\/p>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

Les chercheurs imaginent d\u00e9j\u00e0 une interface neuronale qui permettra de faire une recherche dans Google en fonction de ses \u00e9motions ou son humeur et influencer ainsi son monde num\u00e9rique \u00e0 l\u2019aide de sa pens\u00e9e. Nous sommes n\u00e9anmoins encore tr\u00e8s loin de ce genre d\u2019application. En attendant, cette technologie aide d\u00e9j\u00e0 les t\u00e9trapl\u00e9giques \u00e0 communiquer et interagir avec le monde ext\u00e9rieur.<\/p>\n\n\n\n\n\n

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Emotiv EPOC \u00e0 TED<\/div>\n<\/div>\n\n

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Interfaces neuronales – 60 Minutes<\/div>\n<\/div>\n\n

\n\n

Conclusion<\/h2>\n

\"Image<\/a><\/span><\/span><\/p>\n\n\n\n\n\n

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Plusieurs constats s\u2019offrent \u00e0 nous. Tout d\u2019abord, certaines des technologies pr\u00e9sent\u00e9es aujourd\u2019hui sont tr\u00e8s proches de nous et leur commercialisation semble in\u00e9vitable. D\u2019ici trois ans, nous devrions avoir des \u00e9crans OLED flexibles<\/strong> dans des smartphones et le Wi-Fi ac<\/strong> devrait devenir un standard pour les routeurs et cartes r\u00e9seaux. Il est m\u00eame possible que le WiGig<\/strong> se d\u00e9mocratise finalement, m\u00eame si cela reste moins s\u00fbr. Leur succ\u00e8s est en grande partie \u00e0 attribuer au fait que les co\u00fbts en recherche et d\u00e9veloppement sont relativement faibles, car il s\u2019agit principalement d\u2019\u00e9volutions de technologies existantes bien ma\u00eetris\u00e9es. Les OLED flexibles utilisent des processus et mat\u00e9riaux connus et le 802.11ac<\/strong> est une mise \u00e0 jour du 802.11n<\/strong>. Le succ\u00e8s \u00e0 court terme d\u2019une technologie d\u00e9pend du co\u00fbt qu\u2019elle implique. Cela pourrait d’ailleurs \u00eatre une le\u00e7on \u00e0 retenir pour le\u00a0Thunderbolt<\/strong> qui pourrait \u00eatre handicap\u00e9 par sa politique tarifaire \u00e9lev\u00e9e. <\/p>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

Les ReRAM<\/strong>, MRAM<\/strong> et l\u2019ordinateur quantique<\/strong> contiennent un plus grand degr\u00e9 d\u2019incertitude. On peut raisonnablement s\u2019attendre \u00e0 de nombreux papiers sur ces sujets et dire qu\u2019ils commenceront \u00e0 \u00eatre commercialement\u00a0envisageables\u00a0dans cinq ans n\u2019est pas une pr\u00e9vision absurde. Il y a encore de nombreux obstacles \u00e0 leur fabrication \u00e0 grande \u00e9chelle, tels que des processus compliqu\u00e9s et des structures instables et co\u00fbteuses. De plus, la ReRAM, la MRAM et l\u2019ordinateur quantique ne dominent pas les technologies actuelles du point de vue des performances. Ces m\u00e9moires n\u2019ont pas une capacit\u00e9 sup\u00e9rieure ou de meilleures vitesses que les NAND<\/strong> ou DRAM<\/strong>. Elles ont un \u00e9norme potentiel, mais elles ne rivalisent pas avec ce qui se fait de mieux aujourd\u2019hui. C\u2019est aussi le cas du D-Wave One<\/strong> qui est une merveilleuse vitrine technologique, mais il est aujourd\u2019hui plus facile et pratique de commander un supercalculateur que de compter sur les qubits. Bref, on oublie souvent qu\u2019une technologie, aussi prometteuse soit-elle, \u00e9volue dans un march\u00e9 extr\u00eamement concurrentiel qui privil\u00e9giera les performances \u00e0 l\u2019innovation. C\u2019est ce qui explique que l\u2019avenir des transistors \u00e0 indium antimoine<\/strong> ou au graph\u00e8ne<\/strong> soit encore tr\u00e8s incertain et si une sortie dans cinq ans est envisageable, le silicium sera difficilement remplac\u00e9.<\/p>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

Il y a enfin les technologies qui ne verront pas d\u2019application pratique avant dix \u00e0 quinze ans au mieux, comme la Claytronics<\/strong> ou l\u2019invisibilit\u00e9<\/strong> qui en sont \u00e0 leur balbutiement et qui demandent des processus de fabrication qui n\u2019ont pas encore \u00e9t\u00e9 invent\u00e9s ou qui ne sont pas encore ma\u00eetris\u00e9s. Ces id\u00e9es laissent r\u00eaveurs, mais elles sont pour l\u2019instant incapables de sortir des laboratoires, voire de l’imagination des chercheurs. Il faudra aussi prouver leur utilit\u00e9, ce qui n\u2019est pas toujours \u00e9vident, \u00e0 l\u2019instar de la high tech transparente<\/strong>. Avoir un \u00e9cran transparent est le r\u00eave de nombreux fans de science-fiction, mais en pratique, on doute que ce soit utile, voire souhaitable. <\/p>\n\n\n\n\n\n

<\/p>\n\n

Bref, s\u2019il ne fallait retenir qu\u2019une chose, se seraient probablement que le succ\u00e8s d\u2019une technologie d\u00e9pend de sa faisabilit\u00e9, son efficacit\u00e9 et son utilit\u00e9. <\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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