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Imaginons que l\u2019on investisse de larges ressources dans le cadre de sa profession, qu\u2019il s\u2019agisse de services dans le secteur des technologies et de la communication, de r\u00e9alisation audiovisuelle, de gastronomie ou encore de nettoyage \u00e0 sec. N\u2019importe qui est capable d\u2019imaginer ce que l\u2019on fait au quotidien. En revanche, rares sont ceux qui parviennent \u00e0 comprendre comment s\u2019y prend-t-on.<\/p>\n\n
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Bien qu\u2019elle puisse para\u00eetre triviale, cette notion a une r\u00e9elle importance. Pour reprendre l\u2019exemple des services dans le secteur des TIC, les clients potentiels comprenant l\u2019activit\u00e9 prennent mieux conscience de l\u2019expertise et du s\u00e9rieux que l\u2019on propose. N\u2019importe quel pressing peut pr\u00e9tendre assurer le meilleur nettoyage \u00e0 sec via son site Internet, mais il n\u2019est pas question d\u2019adh\u00e9rer \u00e0 cette affirmation sans connaitre les agents chimiques ainsi que les \u00e9quipements utilis\u00e9s.<\/p>\n\n
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Cette notion s\u2019applique bien entendu aux fabricants de disques durs<\/a>. Seagate consacre deux milliards de dollars par an \u00e0 la recherche et au d\u00e9veloppement<\/strong>, ce qui se traduit notamment par un taux de panne de 1,2 % par an<\/strong>. Les mod\u00e8les destin\u00e9s aux entreprises ayant un taux de panne inf\u00e9rieur \u00e0 celui des disques durs destin\u00e9s aux particuliers, il faut souligner le fait que ce pourcentage s\u2019applique \u00e0 la totalit\u00e9 des mod\u00e8les vendus par Seagate. Ceci \u00e9tant dit, cette statistique n\u2019est pas tr\u00e8s r\u00e9v\u00e9latrice si l\u2019on ne va pas plus loin.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Dans cette optique, nous avons engag\u00e9 un photographe local (Noah Katz) avant de nous rendre dans le comt\u00e9 de Boulder, au Colorado. Seagate a la r\u00e9putation d\u2019\u00eatre une entreprise cultivant le secret, ce qui n\u2019est pas sans fondement\u00a0: il est tr\u00e8s rare que ce g\u00e9ant du stockage ouvre ses portes aux journalistes<\/strong>, a fortiori lorsqu\u2019il s\u2019agit d\u2019un de ses quatre centres de recherche et d\u00e9veloppement (deux en Asie, un dans le Minnesota et enfin celui de Longmont o\u00f9 nous nous sommes rendus, le plus grand des quatre). Bien entendu, lorsque Seagate nous a donn\u00e9 l\u2019autorisation de rentrer dans leurs murs, nous avons saut\u00e9 sur l\u2019occasion.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n En anglais \u00ab\u00a0sea gate\u00a0\u00bb renvoie \u00e0 une route ou canal donnant acc\u00e8s \u00e0 l\u2019oc\u00e9an, ou \u00e0 l\u2019inverse offrant une protection contre la mer. Lorsque l\u2019entreprise a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9e en 1978 (pr\u00e9cisons qu\u2019elle s\u2019appelait alors Shugart Technology), la m\u00e9taphore de l\u2019\u00a0\u00ab\u00a0univers num\u00e9rique\u00a0\u00bb \u00e9tait encore loin d\u2019\u00eatre r\u00e9pandue. On parlait plut\u00f4t de \u00ab\u00a0mer de donn\u00e9es\u00a0\u00bb. Naturellement, les disques durs constituaient alors le conduit pour cette masse de donn\u00e9es croissante dont les limites semblaient d\u00e9j\u00e0 pouvoir s\u2019\u00e9tendre \u00e0 l\u2019infini. Le th\u00e8me de la mer persiste encore aujourd\u2019hui comme en t\u00e9moigne l\u2019architecture du centre R&D de Longmont, dont la fa\u00e7ade ressemble au safran<\/strong> (ou la proue suivant la perspective) d\u2019un navire et dont l\u2019int\u00e9rieur regorge de poutres apparentes.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Pour filer encore un peu plus la m\u00e9taphore, on pourrait consid\u00e9rer que le centre R&D de Longmont reprend un r\u00f4le comparable \u00e0 celui des explorateurs marins des si\u00e8cles pass\u00e9s. Pour dompter ces mers de donn\u00e9es, on commence par tracer un itin\u00e9raire. De m\u00eame que l\u2019on entend tr\u00e8s rarement parler des explorateurs parvenus jusqu\u2019au fond de l\u2019oc\u00e9an, on ne sait que peu de choses sur les choix technologies et conceptions qui ont fini au fond d\u2019une benne. On se contente surtout d\u2019une capacit\u00e9 plus importante pour un prix plus agressif que jamais tout en attribuant cela \u00e0 l\u2019ordre des choses, sauf que ce processus n\u2019a rien de naturel<\/strong>. En effet, les avanc\u00e9es n\u00e9cessitent des ann\u00e9es de r\u00e9flexion intense, de travail acharn\u00e9 et d\u2019investissements colossaux.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Apr\u00e8s avoir pass\u00e9 35 ans \u00e0 lancer des produits, acqu\u00e9rir bon nombre de concurrents pour ensuite consolider son activit\u00e9, Seagate s\u2019appuie sur son PDP (Processus de D\u00e9veloppement de Produits)<\/strong>comme s\u2019il s\u2019agissait d\u2019un texte sacr\u00e9<\/strong>. Le PDP se d\u00e9compose en huit phases que voici\u00a0:<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Cette infographie met en avant la phase d\u2019int\u00e9gration, qui est celle qui appelle le plus d\u2019efforts de la part du centre R&D de Longmont. N\u00e9anmoins, ce dernier commence \u00e0 travailler un peu plus t\u00f4t dans le processus. Apr\u00e8s une p\u00e9riode consacr\u00e9e \u00e0 l\u2019\u00e9laboration d\u2019une feuille de route et l\u2019appr\u00e9ciation de la faisabilit\u00e9 technologique pouvant s\u2019\u00e9tendre sur cinq ans au maximum, les \u00e9quipes marketing passent le relais aux ing\u00e9nieurs, lesquels constituent alors une \u00e9quipe restreinte charg\u00e9e de d\u00e9velopper et finaliser une conception de disque dur. Cette conception ne doit pas \u00eatre confondue avec un disque dur sp\u00e9cifique. Pour prendre un exemple r\u00e9cent, une \u00e9volution a consist\u00e9 \u00e0 passer de cinq \u00e0 six plateaux, l\u00e9g\u00e8rement am\u00e9liorer ces derniers, modifier la conception des t\u00eates de lecture et actualiser le micrologiciel. Au final, cette nouvelle conception s\u2019est traduite par le Seagate Entreprise Capacity 3,5 pouces 6 To<\/strong>, l\u00e0 o\u00f9 l\u2019ancienne conception avait permis de lancer le mod\u00e8le 4 To. S\u2019il s\u2019agit d\u2019une s\u00e9rie de mises \u00e0 jour et non pas de bouleversements, le fait est que Seagate a d\u00fb passer par l\u00e0 pour faire \u00e9voluer sa gamme de disques durs 7200 tr\/min. Ceci \u00e9tant dit, chaque nouvelle conception se traduit par de multiples mod\u00e8les et parfois plusieurs familles de disques durs suivant le r\u00e9sultat de telle combinaison de crit\u00e8res au fil du d\u00e9veloppement.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Revenons \u00e0 notre \u00e9quipe restreinte d\u2019ing\u00e9nieurs. Leur travail commence dans ce genre de pi\u00e8ce o\u00f9 les r\u00e9unions peuvent s\u2019enchainer pendant plus d\u2019un an. L\u2019\u00e9quipe restreinte devient alors une sorte de seconde famille afin de stimuler les id\u00e9es et le travail collaboratif. On pourrait s\u2019\u00e9tonner de la dur\u00e9e de cette phase baptis\u00e9e AAD (Advanced Drive Development), mais la quantit\u00e9 de d\u00e9tails \u00e0 r\u00e9gler peut s\u2019av\u00e9rer affolante quand bien m\u00eame les changements de conception sont modestes. Pour reprendre l\u2019exemple du passage de cinq \u00e0 six plateaux, il a fallu remanier int\u00e9gralement le circuit imprim\u00e9 utilis\u00e9 pr\u00e9c\u00e9demment<\/strong>. L\u2019assemblage du moteur \u00e0 bobine mobile (VCMA) a n\u00e9cessit\u00e9 trois vis au lieu d\u2019une. Le positionnement des trous de montage a d\u00fb changer. Le filtre de r\u00e9g\u00e9n\u00e9ration de l\u2019air a d\u00fb \u00eatre agrandi. Un nouveau type de lubrifiant pour plateaux a \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 \u2026 tout ceci a n\u00e9cessit\u00e9 des mois entiers d\u2019analyse et simulation.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Apr\u00e8s avoir enfin d\u00e9termin\u00e9 comment <\/em>la nouvelle conception pouvait \u00eatre men\u00e9e, l\u2019\u00e9tape de faisabilit\u00e9 d\u00e9termine si cette conception doit<\/em> aller jusqu\u2019\u00e0 son terme. Dans le cas des six plateaux, destin\u00e9s \u00e0 alimenter les derniers disques durs en date visant le monde professionnel, les ing\u00e9nieurs de Seagate savaient que les disques durs \u00e0 h\u00e9lium constitueraient leur concurrence directe en 2015. Les tests pr\u00e9liminaires ont d\u00e9montr\u00e9 un avantage d\u2019environ 20 % en faveur de Seagate pour parcourir l\u2019int\u00e9gralit\u00e9 des plateaux. Si le r\u00e9sultat avait d\u00e9bouch\u00e9 sur un score n\u00e9gatif, la nouvelle conception aurait vraisemblablement \u00e9t\u00e9 abandonn\u00e9e<\/strong> afin de ne pas engendrer des pertes inutiles\u00a0: \u00e0 prix \u00e9gal, personne n\u2019ach\u00e8te un disque dur moins performant qu\u2019un autre. Dans cette m\u00eame optique, l\u2019\u00e9quipe en charge de la faisabilit\u00e9 doit s\u2019assurer qu\u2019une nouvelle conception est compatible avec les attentes de la marque en termes de profit tout en proposant des produits \u00e0 un prix suffisamment attractif.<\/p>\n\n <\/p>\n\n A partir du moment o\u00f9 une nouvelle conception passe le cap de la faisabilit\u00e9, elle doit ensuite obtenir le feu vert des d\u00e9cideurs marketing et d\u00e9veloppement durant la phase 0\u00a0: ces d\u00e9cideurs \u00e9tablissent un contrat pour l\u2019\u00e9quipe d\u2019ing\u00e9nieurs restreinte contenant les mesures essentielles qui doivent \u00eatre atteintes<\/strong>, les plages de consommation et performances ainsi que la m\u00e9thodologie de test pour prouver que les objectifs sont atteints ou surpass\u00e9s.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Enfin, la phase de conception aboutit sur une preuve de concept, \u00e9l\u00e9ment qui pr\u00e9c\u00e8de le prototype. Une fois la conception arr\u00eat\u00e9e, le projet entre dans sa phase d\u2019int\u00e9gration\u00a0: cette p\u00e9riode de six mois d\u00e9di\u00e9e aux optimisations techniques constitue le sel de notre visite chez Seagate.<\/p>\n D\u2019une certaine mani\u00e8re, toutes les op\u00e9rations men\u00e9es durant la phase d\u2019int\u00e9gration servent un unique objectif\u00a0: produire un disque dur fiable. Pour cela, les ing\u00e9nieurs de Seagate ont l\u2019avantage de savoir pr\u00e9cis\u00e9ment quels sont les niveaux de performance \u00e0 atteindre. L\u2019Enterprise Capacity devait par exemple pouvoir atteindre un MTBF (dur\u00e9e moyenne entre d\u00e9faillances) de 1\u00a0400\u00a0000 heures. Cet objectif est non seulement courant mais aussi attendu sur certains disques durs destin\u00e9s au monde professionnel\u00a0: \u00e0 d\u00e9faut, l\u2019Enterprise Capacity aurait eu du mal \u00e0 se vendre par rapport aux produits concurrents.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Deux choses doivent \u00eatre pr\u00e9cis\u00e9es \u00e0 ce stade. Premi\u00e8rement, les ing\u00e9nieurs pourraient concevoir un disque dur pr\u00e9sentant un MTBF largement sup\u00e9rieur.<\/strong> L\u2019un d\u2019entre eux nous a confi\u00e9 qu\u2019il \u00e9tait possible de produire un disque capable de fonctionner une centaine d\u2019ann\u00e9es, mais personne ne l\u2019ach\u00e8terait vu le prix auquel il serait vendu. Il faut donc comprendre qu\u2019un MTBF de 800\u00a0000 ou 2\u00a0000\u00a0000 heures correspond aux niveaux couramment attendus par certains segments du march\u00e9 des disques durs. Un PC de particulier qui fonctionnerait trois heures par jour sur cinq ans (soit environ 5\u00a0500 heures) n\u2019a donc pas besoin d\u2019un MTBF de deux millions d\u2019heures, ce qui permet de s\u2019affranchir du surco\u00fbt engendr\u00e9 par des composants plus robustes ainsi que l\u2019ing\u00e9nierie plus avanc\u00e9e qu\u2019exige cet objectif. Un MTBF de 800\u00a0000 heures n\u2019implique donc pas qu\u2019un disque dur soit de mauvaise qualit\u00e9\u00a0: il s\u2019agit simplement d\u2019un rapport performances-prix optimis\u00e9<\/strong> pour un certain segment du march\u00e9.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Deuxi\u00e8mement, les disques durs n\u2019entrent pas en phase d\u2019int\u00e9gration avec leur MTBF final comme objectif. A l\u2019image des temps de vol tr\u00e8s r\u00e9duits des premiers aviateurs, les ing\u00e9nieurs de Seagate visent un MTBF de 300 heures ou moins pour leur premi\u00e8re vague d\u2019\u00e9chantillons<\/strong>. Sachant cela, la production se limite alors \u00e0 200 disques durs grand maximum, lesquels sont soumis \u00e0 une batterie de tests basiques afin d\u2019examiner leurs performances ainsi que l\u2019origine de leurs d\u00e9faillances. Une fois cette analyse termin\u00e9e, la nouvelle conception subit toutes les modifications jug\u00e9es n\u00e9cessaires par les ing\u00e9nieurs avant d\u2019\u00eatre \u00e0 nouveau produite en petite quantit\u00e9 pour subir la s\u00e9rie de tests pr\u00e9c\u00e9demment \u00e9voqu\u00e9e. Apr\u00e8s avoir franchi ce premier obstacle, Seagate augmente l\u2019\u00e9chantillon de disques durs et intensifie les tests, approche qui se r\u00e9p\u00e8te \u00e0 plusieurs reprises.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Au terme de la phase d\u2019int\u00e9gration, un disque dur comme l\u2019Enterprise Capacity 3,5 pouces 8 To aura subi plus de cinq cent tests, dont bon nombre s\u2019\u00e9talent sur plusieurs semaines.<\/p>\n\n <\/p>\n\n \u00ab\u00a0En fait, nous essayons de d\u00e9terminer la dur\u00e9e de vie du produit sur le terrain lorsqu\u2019il est utilis\u00e9 normalement\u00a0\u00bb, nous a confi\u00e9 un des ing\u00e9nieurs. \u00ab\u00a0Dans un deuxi\u00e8me temps, les tests sont rendus plus intenses pour que l\u2019on puisse \u00e9prouver la maturit\u00e9 de la conception. On essaie alors de voir quelles seront les tol\u00e9rances en mati\u00e8re de temp\u00e9ratures, d\u2019humidit\u00e9, s\u00e9cheresse, plages de tensions, scripts<\/strong>. On envoie toute une s\u00e9rie de param\u00e8tres au disque dur suivant diff\u00e9rentes combinaisons et l\u2019on constate alors ses limites\u00a0\u00bb.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n On voit ci-dessus deux armoires de tests \u00e0 trente compartiments chacune, tout en sachant que Seagate utilise \u00e9galement des mod\u00e8les \u00e0 soixante compartiments. Ces derni\u00e8res constituent en quelque sorte le couteau suisse pour tester les disques durs de par leur capacit\u00e9 \u00e0 g\u00e9n\u00e9rer des temp\u00e9ratures allant de -50 \u00e0 100\u00b0C<\/strong>.\u00a0 En outre, ces armoires g\u00e8rent le taux d\u2019humidit\u00e9 ainsi que les tensions 5 et 12 Volts de mani\u00e8re distincte. Chacun des trente compartiments dispose de son propre ordinateur monocarte \u00e0 processeur Pentium, lesquels sont reli\u00e9s \u00e0 un syst\u00e8me de serveurs envoyant scripts et logiciels d\u00e9velopp\u00e9s en interne. Ceci permet aux ing\u00e9nieurs d\u2019exercer un contr\u00f4le total sur tous les param\u00e8tres de tests, suivre et g\u00e9rer \u00e0 distance les disques durs et bien entendu de g\u00e9n\u00e9rer des journaux de test.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Sachant que chaque compartiment dispose de son propre ordinateur, une panne dans un des slots n\u2019interrompt pas la proc\u00e9dure pour les autres. Toutefois, chaque d\u00e9faillance donne lieu \u00e0 une enqu\u00eate en d\u00e9tail<\/strong> pour savoir dans un premier temps si la panne vient du disque dur ou du compartiment. Dans le cas o\u00f9 le disque dur est en cause, ce dernier est marqu\u00e9 puis envoy\u00e9 au laboratoire d\u2019analyse qui d\u00e9termine ensuite l\u2019origine de la d\u00e9faillance (origine mat\u00e9rielle ou logicielle). Les bugs dans le code sont g\u00e9n\u00e9ralement r\u00e9solus, auquel cas le firmware du disque dur est r\u00e9initialis\u00e9 avant qu\u2019il ne reparte pour une s\u00e9rie de tests. Si la panne est d\u2019origine m\u00e9canique, qu\u2019il s\u2019agisse des plateaux ou des t\u00eates de lecture, le disque dur est diss\u00e9qu\u00e9 et analys\u00e9 jusqu\u2019\u00e0 ce que le probl\u00e8me soit identifi\u00e9.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Lorsque la production commence \u00e0 augmenter, les ing\u00e9nieurs passent \u00e0 des armoires de test plus imposantes, lesquelles peuvent contenir cent disques durs chacune. Pr\u00e9cisons que les armoires que l\u2019on voit ci-dessus ne servent qu\u2019\u00e0 ex\u00e9cuter des scripts dans des conditions de temp\u00e9rature \u00e9lev\u00e9e.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Seagate dispose de nombreuses armoires pour tester ses disques durs sur le long terme. La pi\u00e8ce que l\u2019on voit ici, situ\u00e9e imm\u00e9diatement sous le laboratoire, est maintenue \u00e0 temp\u00e9rature \u00e9lev\u00e9e afin de r\u00e9pliquer des conditions d\u2019usage proches de celles d\u2019un grand centre de donn\u00e9es.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Voici une autre vue de la salle d\u00e9di\u00e9e aux tests de fiabilit\u00e9 apr\u00e8s avoir recul\u00e9 de quelques m\u00e8tres. Cette photo a malheureusement du mal \u00e0 restituer la sensation que l\u2019on \u00e9prouve en \u00e9tant au beau milieu de dizaines d\u2019armoires, lesquelles cherchent \u00e0 d\u00e9tecter les pannes dans un certain silence.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Comme certains d\u2019entre nous ont pu le remarquer un peu plus haut, l\u2019\u00e9cran LCD des armoires de test au moment de notre passage rapportait une temp\u00e9rature de 58\u00b0C, valeur tr\u00e8s proche des 60\u00b0C annonc\u00e9s sur la fiche technique du disque dur. A cette temp\u00e9rature en charge, le plateau inf\u00e9rieur grimpe jusqu\u2019\u00e0 64 ou 65\u00b0C<\/strong>, tandis que les puces au niveau du PCB affichent des valeurs encore plus \u00e9lev\u00e9es. L\u2019objectif de ces conditions thermiques est double. En premier lieu, les ing\u00e9nieurs doivent s\u2019assurer que les disques durs fonctionnent correctement \u00e0 ce niveau de temp\u00e9rature, lequel correspond \u00e0 ce que l\u2019on mesure dans un centre de donn\u00e9es ou un d\u00e9sert. Deuxi\u00e8mement, le fait d\u2019augmenter les temp\u00e9ratures sert \u00e0 pousser les disques durs plus loin dans leurs retranchements<\/strong> et donc \u00e0 raccourcir le d\u00e9lai avant une panne. Il est bien \u00e9vident que les ing\u00e9nieurs ne peuvent pas se permettre d\u2019attendre 1,4 millions d\u2019heures \u00e0 temp\u00e9rature ambiante, alors qu\u2019il est possible de faire des projections \u00e0 partir des r\u00e9sultats obtenus sur quelques ann\u00e9es avec une temp\u00e9rature \u00e9lev\u00e9e.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Une entreprise comme Seagate pourrait-elle tricher sur la m\u00e9thodologie afin de tromper les algorithmes utilis\u00e9s pour les tests\u00a0? Cela ne fait aucun doute<\/strong>. Il faut n\u00e9anmoins mesurer les cons\u00e9quences d\u2019un tel choix, \u00e0 savoir les pannes pr\u00e9matur\u00e9es dans un premier temps et l\u2019image de marque qui en p\u00e2tirait dans un second, puis une \u00e9volution des ventes en cons\u00e9quence. Seagate \u0153uvre donc \u00e0 ajuster les param\u00e8tres de mani\u00e8re \u00e0 garantir la solidit\u00e9 de ses produits sur la base du MTBF annonc\u00e9.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Bien entendu, les tests ne sont pas syst\u00e9matiquement conduits avec une temp\u00e9rature \u00e9lev\u00e9e. Voici les racks qu\u2019utilise la marque pour ex\u00e9cuter en premier lieu des scripts sur les disques SAS\/SATA, ainsi que les mettre en \u00e9tat de charge\/repos \u00e0 temp\u00e9rature ambiante.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Les images ci-dessous illustrent les chambres servant \u00e0 jouer sur l\u2019altitude. En effet, les machines que l\u2019on aper\u00e7oit sont capables de modifier la pression de l\u2019air afin de simuler une altitude allant d\u2019environ 60 m\u00e8tres sous le niveau de la mer jusqu\u2019\u00e0 3050 m\u00e8tres pour v\u00e9rifier le bon fonctionnement des disques durs (il est m\u00eame possible de reproduire les conditions d\u2019une altitude de 12\u00a0200 m\u00e8tres au besoin). Ces conditions de test sont essentielles<\/strong>\u00a0: les t\u00eates de lecture volant \u00e0 une distance microscopique des plateaux, le moindre changement dans la pression de l\u2019air au sein du disque peut avoir des cons\u00e9quences dramatiques\u00a0: incapacit\u00e9 \u00e0 lire\/\u00e9crire des donn\u00e9es et dans le pire des cas de figure, \u00e9crasement des t\u00eates de lecture sur les plateaux avec les pertes de donn\u00e9es qui s\u2019en suivent. Pr\u00e9cisons qu\u2019en plus de pouvoir jouer sur la pression de l\u2019air, ces chambres permettent \u00e9galement de moduler la temp\u00e9rature.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n L\u2019utilit\u00e9 des chambres de test o\u00f9 l\u2019on place des disques durs, sans les mettre sous tension, dans des conditions de pression et temp\u00e9rature extr\u00eames est de refl\u00e9ter une situation de transport. Une palette de disques durs est par exemple susceptible de rester des heures sur le tarmac d\u2019un a\u00e9roport en Chine o\u00f9 en Equateur, pays o\u00f9 la chaleur et l\u2019humidit\u00e9 peuvent atteindre des valeurs tr\u00e8s \u00e9lev\u00e9es. Seagate stocke donc des disques durs dans des chambres comme celles que l\u2019on voit ci-dessus pendant 21 jours d\u2019affil\u00e9e avec une temp\u00e9rature de 60\u00b0C et un taux d\u2019humidit\u00e9 de 80 %<\/strong>. Quelques sp\u00e9cimen sont susceptibles d\u2019\u00eatre retir\u00e9s durant cette p\u00e9riode, mais la plupart subissent le test jusqu\u2019\u00e0 son terme. Les disques durs sont ensuite envoy\u00e9s au laboratoire de chimie pour d\u00e9montage et analyse compl\u00e8te comme nous allons le voir.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Les mat\u00e9riels de tests sont bien entendu surveill\u00e9s. L\u2019\u00e9cran que l\u2019on voit \u00e0 l\u2019image affiche toutes les chambres de test situ\u00e9es dans le laboratoire de Longmont. En cas de probl\u00e8me, la grille utilise un code couleur ainsi que des codes alphanum\u00e9riques pour indiquer le degr\u00e9 d\u2019alerte. Cette m\u00eame grille notifie \u00e9galement aux techniciens l\u2019\u00e9ch\u00e9ance des sessions de maintenance et calibration des chambres. L\u2019un d\u2019entre eux nous a \u00e9galement montr\u00e9 qu\u2019il \u00e9tait possible de passer \u00e0 une grille similaire, laquelle relayait l\u2019\u00e9tat des chambres de tests situ\u00e9es dans le centre R&D de Tha\u00eflande.<\/p>\n\n <\/p>\n\n \u00ab\u00a0Si un compresseur rencontre un probl\u00e8me et commence \u00e0 \u00e9mettre des vibrations dans l\u2019armoire de test, nous recevons une alerte\u00a0\u00bb, nous a expliqu\u00e9 un ing\u00e9nieur. \u00ab\u00a0Ce sont les disques durs qui communiquent alors avec la grille pour lui dire\u00a0: je vois beaucoup de NRRO (erreurs non r\u00e9p\u00e9titives)\/Il y a beaucoup de vibrations, que se passe-t-il\u00a0?\/Le compresseur est-il hors-service\u00a0?\/Les ventilateurs sont-ils d\u00e9s\u00e9quilibr\u00e9s\u00a0? Voil\u00e0 le genre de mesures qui apparaissent<\/strong>. Si une chambre r\u00e9gl\u00e9e \u00e0 une temp\u00e9rature pr\u00e9cise n\u2019arrive pas \u00e0 maintenir cette temp\u00e9rature quelle qu\u2019en soit la raison, nous aurons \u00e9galement une alerte. A nous de voir si le probl\u00e8me vient du compresseur. Ce qui est tr\u00e8s appr\u00e9ciable, c\u2019est que les donn\u00e9es de la chambre de test sont distinctes des informations provenant des disques durs. Le degr\u00e9 de contr\u00f4le que nous avons est assez incroyable\u00a0\u00bb.<\/p>\n Comme l\u2019on peut s\u2019en douter, le test des disques durs ne s\u2019arr\u00eate pas aux \u00e9preuves de temp\u00e9rature et d\u2019humidit\u00e9. C\u2019est ainsi que des machines ont pour but de g\u00e9n\u00e9rer des vibrations. On voit sur l\u2019image ci-dessous une machine cylindrique qui nous arrivait en-dessous de la taille, entour\u00e9e par un car\u00e9nage impressionnant ainsi qu\u2019un tuyau d\u2019extraction d\u2019air dont le diam\u00e8tre ne l\u2019est pas moins vu la taille de la machine. L\u2019explication est venue d\u2019elle-m\u00eame lorsque les ing\u00e9nieurs l\u2019ont allum\u00e9e avant de la faire grimper dans les tours\u00a0: la machine fait tout simplement le bruit d\u2019un r\u00e9acteur au d\u00e9collage<\/strong> (ce dont on peut se rendre compte avec les vid\u00e9os). Un mouvement en 3D est alors imprim\u00e9 aux pauvres disques durs, sous le contr\u00f4le de la station de travail situ\u00e9e imm\u00e9diatement \u00e0 c\u00f4t\u00e9, laquelle enregistre\u00a0 \u00e9galement les r\u00e9sultats du test en temps r\u00e9el. Comme on le d\u00e9duit vu l\u2019absence de nappes d\u2019alimentation et donn\u00e9es sur la plupart des images ci-dessous, les ing\u00e9nieurs n\u2019ont pas mis les disques en fonctionnement lors de cette s\u00e9ance de torture.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n \u00a0[MVI_0042-MOV]<\/span><\/a><\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n \u00a0[MVI_0043-MOV]<\/span><\/a><\/p>\n\n <\/p>\n\n Sur l\u2019image ci-dessous, on voit l\u2019empreinte de la vibration telle qu\u2019envoy\u00e9e \u00e0 la machine. Celle-ci d\u00e9marre \u00e0 10 Hz, avant d\u2019augmenter et se stabiliser \u00e0 300 Hz. L\u2019amplitude est de 0,15 d2<\/sup> par Hertz. Bien que l\u2019on ne s\u2019en rende pas forc\u00e9ment compte avec les vid\u00e9os, le fait est que ce test de vibrations est assez \u00ab\u00a0destructeur\u00a0\u00bb, a fortiori avec des vibrations al\u00e9atoires. Si le disque n\u2019est pas physiquement endommag\u00e9, le test rendra a minima les op\u00e9rations en lecture\/\u00e9criture extr\u00eamement difficiles<\/strong>. Les diff\u00e9rentes familles de produits sont attendues \u00e0 diff\u00e9rents niveaux de performances suivant les conditions exerc\u00e9es. Les tests \u00e0 contr\u00f4le fin comme ceux-ci servent \u00e0 confirmer que le niveau de performance est bien atteint.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Les ing\u00e9nieurs ont parfois besoin d\u2019examiner les cons\u00e9quences du mouvement sur un axe particulier. C\u2019est l\u00e0 que la \u00ab\u00a0table de glissement\u00a0\u00bb devient utile, cette derni\u00e8re limitant le mouvement \u00e0 un unique plan.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n Enfin, Seagate utilise plusieurs tables \u00e0 vibrations rotatives. Nettement plus compactes que les autres machines, leur r\u00f4le n\u2019en est absolument pas moins important pour autant. Cette compacit\u00e9 tient au fait qu\u2019un seul disque est mont\u00e9 \u00e0 la perpendiculaire de la table. L\u2019\u00e9nergie rotative influe tout particuli\u00e8rement sur les disques durs du fait que ces derniers embarquent des plateaux suivant un mouvement rotatif, tandis que les t\u00eates de lecture essaient de se d\u00e9placer au-dessus des plateaux avec une tr\u00e8s grande pr\u00e9cision<\/strong>, tout en suivant des arcs de cercle. L\u2019\u00e9nergie rotative tend \u00e0 faire \u00ab\u00a0d\u00e9railler\u00a0\u00bb les t\u00eates de lecture, ce qui emp\u00eache d\u2019\u00e9crire des donn\u00e9es ou pire, engendre des \u00e9critures sur la piste adjacente \u00e0 celle qui devait les recevoir. D\u2019apr\u00e8s les ing\u00e9nieurs de Seagate, ces tables \u00e0 vibrations rotatives jouent un r\u00f4le plus important que celui des mod\u00e8les plus imposants.<\/p>\n\n <\/p>\n\n <\/p>\n\n [MVI_0050-MOV]<\/span><\/a><\/p>\n\n <\/p>\n\n On pourrait croire qu\u2019un disque dur mont\u00e9 dans un rack ou un PC n\u2019est pas sujet aux interf\u00e9rences de l\u2019\u00e9nergie rotative, mais il s\u2019agit malheureusement d\u2019une id\u00e9e re\u00e7ue.<\/p>\n\n <\/p>\n\n \u00ab\u00a0La majeure partie de l\u2019\u00e9nergie devient rotative compte tenu de la m\u00e9canique du ch\u00e2ssis et de tous les composants connect\u00e9s\u00a0\u00bb nous a confi\u00e9 un technicien. \u00ab\u00a0Le disque dur lui-m\u00eame peut \u00eatre une source de vibrations rotatives<\/strong>. Prenez le cas des recherches al\u00e9atoires\u00a0: l\u2019\u00e9nergie est envoy\u00e9e au rotor du disque dur, avant d\u2019\u00eatre transmise \u00e0 la monture de ce dernier. Peu importe que la monture soit rigide, qu\u2019elle ait des patins. Elle renverra forc\u00e9ment l\u2019\u00e9nergie au rotor du disque dur, ce qui va \u00eatre p\u00e9nalisant en termes de d\u00e9bits du fait de l\u2019\u00e9nergie rotative\u00a0\u00bb.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Ce ph\u00e9nom\u00e8ne est une des nombreuses raisons pour lesquelles les disques durs d\u00e9di\u00e9s au stockage nearline (c\u2019est-\u00e0-dire \u00e0 mi-chemin entre stockage en ligne et archivage hors-ligne) embarquent des acc\u00e9l\u00e9rom\u00e8tres au niveau de leur PCB. L\u2019\u00e9nergie rotative est mesur\u00e9e, suite \u00e0 quoi les mesures sont envoy\u00e9es vers des boucles d\u2019asservissement capables de compenser. Les disques durs destin\u00e9s aux particuliers ne sont pas arm\u00e9s de telles contre-mesures et doivent donc subir les cons\u00e9quences directes des vibrations.<\/p>\n Lorsque l\u2019on parle de tests relatifs aux vibrations, la r\u00e9sistance aux chocs n\u2019est g\u00e9n\u00e9ralement pas loin. Le principe de base pour ce second type de tests est on ne peut plus simple\u00a0: faire tomber le disque dur depuis une certaine hauteur et mesurer les cons\u00e9quences du choc<\/strong>. Bien entendu, des machines de pr\u00e9cision sont n\u00e9cessaires pour obtenir des r\u00e9sultats fiables.<\/p>\n\n <\/p>\n\n Le test de chute auquel nous avons assist\u00e9 a \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9 avec une amplitude de 600G et des impulsions d’ondes sinuso\u00efdales d\u2019une milliseconde. Plus la largeur de l\u2019impulsion est r\u00e9duite, plus la fr\u00e9quence d\u2019entr\u00e9e ou l\u2019amplitude du choc s\u2019amplifie. On peut faire un parall\u00e8le avec la boxe\u00a0: si un athl\u00e8te prend un crochet dans la m\u00e2choire et que celui met deux secondes \u00e0 exercer sa force, il devrait encaisser le coup. Si la force s\u2019exerce en un dixi\u00e8me de seconde, il finira par terre \u00e0 coup s\u00fbr. Les fonctionnalit\u00e9s au sein d\u2019un disque dur r\u00e9pondent diff\u00e9remment en fonction de la largeur d\u2019impulsion du choc.<\/p>\n\n <\/p>\n\n![\"Image](\"https:\/\/www.tomshardware.fr\/content\/uploads\/sites\/3\/2015\/12\/image003-600x320.jpg\")
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<\/span><\/span><\/span><\/span><\/p>\n\nPhase de tests \u2013 1\u00e8re partie<\/h2>\n
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<\/span><\/span><\/span><\/span><\/p>\n\nPhase de tests \u2013 Vibrations<\/h2>\n
![\"Image](\"https:\/\/www.tomshardware.fr\/content\/uploads\/sites\/3\/2015\/12\/image035-600x400.jpg\")
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<\/span><\/span><\/span><\/span><\/p>\n\nPhase de tests – Chutes<\/h2>\n
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<\/span><\/span><\/span><\/span><\/p>\n\n