L’E350 dans un Nano-PC
Cela fait maintenant quelques mois que l’E-350 d’AMD est présent sur le marché (nous invitons au passage ceux qui sortiraient de leur grotte à lire notre dossier sur la plateforme Fusion Brazos), principalement au sein de mini-PC. Si les performances et les caractéristiques de cet APU dual-core cadencé à 1,6 GHz ne sont plus un secret pour personne, les constructeurs continuent tout de même à lancer de nouveaux modèles de mini-PC en jouant sur le design ou les dimensions, toujours plus petites. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à l’un d’entre eux : le ZBOX Nano AD10 Plus.
Impossible de passer à côté : le boîtier du ZBOX Nano AD10 est vraiment compact. Zotac indique qu’il tient dans la main, et c’est effectivement le cas avec ses dimensions de 125 x 125 x 45 mm. Il est également léger puisque nous avons mesuré un poids de 560 grammes, disque dur et mémoire compris. Nous avons en effet reçu la version Plus de ce mini-PC, la version classique étant dépourvue de disque dur et de mémoire.
Façade et traces de doigts
Mis à part le bouton Power, on trouve en façade les classiques connecteurs audio ainsi qu’un lecteur de cartes mémoires Realtek (connecté en interne en USB 2.0) et un récepteur infrarouge (ITE 8704). La partie supérieure, d’un noir brillant du plus bel effet, aura de son côté tendance à « conserver » les empreintes digitales et autres traces de doigts. Mais c’est un inconvénient que partagent tous les produits équipés d’une surface brillante…
Aération
Sur le côté, on note la présence d’ouvertures permettant au ventirad intégré d’extraire la chaleur. En effet, même si l’E-350 est relativement économe en énergie (avec son TDP de 18 watts), il dégage tout de même un peu de chaleur, qu’il faut bien évacuer. La documentation parle également d’un APU E-450, ce qui laisserait supposer que Zotac possède dans ses cartons une version du Nano équipée de cet APU.
L’arrière
A l’arrière, on trouve le connecteur d’alimentation (l’alim n’est bien entendu pas intégrée compte tenu des dimensions de l’ensemble), deux ports USB 2.0, deux ports USB 3.0 (NEC Renesas), un connecteur Ethernet Gigabit (Realtek 8168), un port eSata, des sorties DisplayPort et HDMI ainsi qu’un connecteur pour l’antenne WiFi détachable, un contrôleur Atheros 802.11n AR9002WB-1NG étant intégré. Une petite grille d’aération est également présente, celle-ci donne directement sur le disque dur. Le ZBOX Nano AD10 embarque par ailleurs un contrôleur Bluetooth 3.0.
L’alimentation externe
L’alimentation externe est du même type que celle qu’on peut trouver avec les ordinateurs portables (19V, 3,42A, soit 65W max).
La télécommande
Zotac livre une télécommande avec ZBOX nano AD10. Plutôt légère, celle-ci permet entre autres de lancer le Media Center de Windows, et bien entendu d’allumer et d’éteindre le mini PC. L’utilisation du ZBOX Nano AD01 en tant que PC Home Cinema est largement possible compte tenu des possibilités de l’E-350 et du chipset Radeon HD 6310 intégré. Notons au passage que cette télécommande nécessite deux piles bouton (fournies) pour fonctionner à la place des classiques piles AAA, rendant impossible l’utilisation de piles rechargeables.
Récepteur infrarouge USB
Pour ceux qui désirent enfermer le ZBOX Nano AD10 dans un meuble, Zotac fournit également un récepteur infrarouge à brancher en USB sur le mini-PC. Petit bémol : ce récepteur est tellement léger qu’il faudra peut-être le « fixer » pour ne pas qu’il se balade tout seul à cause du fil.
Support VESA
Il est également possible de fixer le mini-PC à l’arrière d’un écran grâce au support VESA fourni et livré avec ses vis. Le ZBOX Nano AD10 viendra le plus simplement du monde se fixer à son tour sur ce support, grâce à deux ergots en métal.
Démontage
Pour accéder aux entrailles de la bête, rien de plus simple : les quatre patins antidérapants sont également des vis qu’il est possible d’ôter à la main. Il ne reste plus qu’à enlever la partie inférieure en plastique, qui ne tient plus qu’à l’aide de quelques ergots que l’on prendra soin de ne pas abimer au passage. D’un autre côté, ce n’est pas tous les jours que l’on démonte son Nano AD10…
Disque dur, So-DIMM et mini-PCIe
A l’intérieur du boîtier, on trouve donc le disque dur SATA de 320 Go (Samsung, 5400 tours par minute) et la barrette de 2 Go de mémoire DDR3-1066 So-DIMM (4 Go max), version « Plus » oblige. Le Nano AD10 accepte toutefois n’importe quel disque dur SATA 2.5″ pourvu que son épaisseur ne dépasse pas 9,5 mm. La carte WiFi est compatible avec le format 802.11n et est au format mini-PCIe. Notez l’emplacement du bouton reset (coincé entre le RAM, le disque dur et la carte WiFi), également accessible sans démonter la partie inférieure du Nano via un trou dans la coque.
Finition irréprochable
Côté finition, Zotac est irréprochable : les différentes parties usinées en aluminium s’emboîtent parfaitement.
La carte mère : verso
Retirer le disque dur est enfantin : il suffit d’enlever deux vis et le tour est joué. Mais quel est le rôle de ce connecteur intitulé « SATA1 » au milieu du PCB ? Nous ne le saurons hélas pas…
La carte mère : recto
Retirer la carte mère n’est pas non plus bien difficile, seules 6 vis retenant l’ensemble. On notera le travail d’intégration réalisé par Zotac, mais également un petit détail : la pile du BIOS ne prend pas place dans un emplacement dédié mais est fixée à l’aide d’un simple adhésif sur le lecteur de cartes. Difficile de savoir comment ce « montage » tiendra avec le temps. Sous le ventirad se cachent l’APU E-350 et le chipset AMD Hudson M1.
PCB-surprise
Autres surprises, la présence sur le PCB de connecteurs pour un hypothétique panneau frontal, et celle d’un connecteur « UART ».
PCB-surprise : la suite
Décidemment, cette carte mère est surprenante : on y trouve aussi ce qui ressemble à des connecteurs USB (en haut) et audio (en bas). Cela voudrait-il dire que Zotac utilise – ou envisage d’utiliser – cette carte mère dans d’autres produits ? Peut-être, en tout cas elle apparait comme générique et réutilisable. Remontons maintenant tout ceci et branchons ce joujou.
Pas de système d’exploitation
Un joli rond vert apparait sur le dessus du boîtier dès l’allumage du Nano AD10. Il est toutefois possible de l’éteindre via le BIOS pour ceux qui le souhaitent.
Mais ? Aie ! Pas de système d’exploitation ! Effectivement, Zotac livre son ZBOX nano AD10 Plus entièrement nu, uniquement avec un CD contenant les pilotes. Il faudra donc vous-même installer le système d’exploitation via un lecteur optique externe ou une clé USB, ou bien via le réseau.
Le BIOS
C’est l’occasion de jeter un coup d’œil au BIOS, relativement complet (même si l’on ne peut pas faire ce que l’on veut du côté de l’APU et de la mémoire, mis à part modifier la tension de cette dernière).
Silence, ça tourne !
Une fois l’OS installé, il ne reste plus qu’à utiliser le ZBOX nano AD10. On notera d’ailleurs que celui-ci est très silencieux au repos ou à faible charge, en tout cas tant que le ventilateur ne dépasse pas 3800 tours par minute. En revanche, à 6800 tours par minute (vitesse qu’il nous a toutefois été impossible d’atteindre en utilisation, nous avons du la régler manuellement dans le BIOS), celui-ci devient particulièrement bruyant. L’air soufflé par le ventirad n’est pas particulièrement chaud, mais il faudra quand même vérifier à laisser un peu d’espace autour des entrées et sorties d’air. Côté performances, pas de surprise : elles sont similaires à celles que nous avions relevé dans notre test de la plateforme Brazos.
Conclusion
Le ZBOX nano AD10 est disponible en France depuis quelques semaines à un tarif public conseillé de 229 euros pour la version « barebone » et 289 euros pour la version Plus. En pratique, on trouve toutefois la version classique à 250 euros environ, et la version Plus aux alentours des 320 euros : le faible nombre de revendeurs proposant le ZBOX Nano AD10 à la vente semble donc faire grimper les prix de ce mini PC. C’est d’autant plus dommage que le produit en lui-même est plutôt intéressant : les quelques petits défauts que l’on a pu relever ne sont pas vraiment gênants alors que les performances de la plateforme Brazos sont largement suffisantes pour n’importe quelle utilisation multimédia. La présence d’une télécommande, d’un récepteur infrarouge USB et d’un support VESA prouve d’ailleurs que Zotac cible tout particulièrement ce type de marché. En résumé, Zotac nous livre ici un produit Media Center plutôt sympathique, alliant compacité et performances.
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